Selon une étude qui se base sur des données collectées après 32 milliards de km parcourus, les voitures électriques auraient plus de risque de percuter les piétons que les véhicules thermiques.
Récente révolution en automobile, l’électrique est en train de s’imposer, car ses avantages sont nombreux. Si elles sont reconnues pour être moins polluantes et moins coûteuses à l’entretien, les voitures électriques constitueraient un plus grand risque pour les piétons. Et pour cause, l’âge moyen des conducteurs, leur manque d’expérience et la discrétion de ces voitures.
Dans cet article :
2 à 3 fois plus de risque d’accident par kilomètre
L’avantage des voitures électriques est indéniable : elles sont perçues comme l’avenir de la mobilité durable. Néanmoins, elles auraient encore une grande marge d’amélioration, notamment en ce qui concerne la sécurité routière. Leur motorisation est connue pour offrir une grande discrétion, au contraire des voitures thermiques. Et si ces dernières sont moins stressantes pour leur conducteur, ce n’est pas le cas pour les autres passagers de la route que sont les piétons.
Dans un article publié dans le Journal de l’Epidemiologie et de la Santé Publique, un groupe de chercheurs révèlent que les voitures électriques ont plus de risque de percuter des piétons. Cette conclusion ressort de l’étude approfondie basée sur des données collectées après environ 32 milliards de kilomètres parcourus. Comparées aux modèles diésel et essence, sur environ 3 milliards de kilomètres, les électriques ont deux fois de risque par kilomètres d’entrer en collision avec un piéton. Un risque d’accident qui peut même passer à trois lorsque ces voitures circulent dans des zones plus urbanisées.
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Pourquoi un tel risque accru ? Leur force, leur faiblesse
Le risque accru des accidents par kilomètre reste un phénomène surprenant. Pour le moment, les chercheurs ne semblent pas avoir trouvé de réponses précises. Néanmoins, selon The Guardian, on peut les situer à plusieurs niveaux.
Quoique réductrice, la première raison avancée par le journal britannique serait l’âge moyen des conducteurs. Celle-ci serait plus basse que dans le cas des modèles diésel et essence. Or, dans la perception populaire, un âge moins avancé rime avec un manque d’expérience.
Mais plus encore, la cause pourrait être attribuée à leur fonctionnement presque silencieux, ce qui diminue l’audibilité pour les piétons, rendant leurs déplacements moins prévisibles. La trop grande discrétion de ces véhicules les rend imperceptibles pour les piétons, parfois emportés par leur discussion ou isolés par leur casque sur la tête. Pour ceux qui traversent la route, un choc est vite arrivé, quand le conducteur n’est pas trop attentif.
Par ailleurs, les risques sont encore plus élevés lors des marches arrière. Les personnes à proximité ne remarquent même pas la voiture qui se déplace. Sur ce point, le gouvernement américain avait déjà publié un rapport qui révélait que les voitures électriques seraient 50 % plus dangereuses que leur homologue essence quand elles se déplacent à basse vitesse. Une constatation approuvée par l’Union européenne qui a obligé la diffusion d’un signal sonore pour tous ceux qui roulent à moins de 30km/h.
En outre, les technologies avancées intégrées dans ces véhicules, telles que le pilotage assisté et d’autres systèmes d’assistance, peuvent donner aux conducteurs une fausse impression de sécurité. Évidemment, cette confiance excessive peut conduire à plus de risques vis-à-vis des autres usagers de la route.
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