Un jeu de gestion en monde semi-ouvert ? Grow : Song of the Evertree, c’est justement ça, en plus zen : test. Prêts à cultiver vos plantes ?
Vous venez de tomber sur le jeu vidéo Grow : Song of the Evertree sur le lanceur Steam et vous ne savez pas s’il est intéressant de l’acheter et d’y jouer ? Compréhensible pour un jeu vidéo publié le 16 novembre 2021 à 24 euros. Actuellement en promotion sur Steam, comme sur Instant Gaming, ce jeu est un gigantesque bac à sable dans lequel votre personnage devra cultiver ses plantes, créer des univers, gérer une ville et ses habitants et enfin éradiquer « le mal », une maladie qui ronge l’arbre monde.
Un titre sous l’éditeur 505 Games et signé Prideful Sloth qui se caractérise par son côté reposant, zen, chill, sans combats, avec un monde vaste à débloquer et à explorer.
Voici, selon nous et après un test de Grow : Song of the Evertree, les points positifs et négatifs de ce titre qui se présente comme un monde semi-ouvert en solo.
Dans cet article :
Test de Grow : Song of the Evertree, les principes du jeu
Dans ce jeu, vous incarnez votre propre personnage personnalisable au fil du temps, grâce à des récompenses in game. Vous êtes une créature descendante des anciens, capable de maîtriser ce qui est appelé « le chant » au sein de l’arbre des mondes Alaria. Ce « chant » est un pouvoir ancestral qui repose sur la résonance entre les créatures des mondes et la nature.
Grâce à cette capacité, vous avez le pouvoir de redonner vie à la nature, détruite par une maladie inconnue, « le mal ». Ce « mal » est ici matérialisé par des ronces envahissantes qui bloquent de nombreuses parties de la map. Le but va être de détruire ces ronces pour avoir accès à toute la carte.
Pour ça, vous devez cultiver des mondes grâce à des graines de monde, accumuler des essences (des éléments magiques qui composent les plantes, animaux et qui permettent de créer des biomes différents sur l’arbre monde).
Au fur et à mesure de votre quête, vous devrez également retrouver des fragments de chant. Ces fragments représentés sous forme d’artéfacts représentent les chants des anciens, perdus dans la nature à cause du « mal » En retrouvant tous les fragments, vous reconstituerez LE chant au complet, un pouvoir harmonieux qui résonne avec l’arbre monde.
Ajoutez à tout cela l’importance de faire venir des résidents et touristes dans les villes en bas de l’arbre. Une facette du jeu qui en fait par ailleurs un jeu de construction et de gestion. Dans la continuité de la gestion déjà en place pour la culture des mondes. Ainsi, vous devrez bâtir des auberges, maisons, assigner les résidents à des emplois, effectuer des missions pour que le peuple soit heureux…
Tout cela également dans le but de gagner du Myora, la monnaie du jeu, utile pour faire tourner les villes, faire des restaurations, créer des réserves naturelles et cultiver les mondes.
Les points positifs de ce jeu bac à sable en l’état actuel
Nous avons fait le test sur plusieurs heures de jeu. Est-ce que Grow : Song of the Evertree vaut le coup ? En l’état actuel du jeu, nous dirons que oui, mais certains éléments demeurent bancals. Voici en tout cas ce que nous avons aimé dans ce nouveau jeu de gestion bac à sable :
Au niveau de l’aspect visuel et de l’ambiance
- Les graphismes globaux. Pour le coup, nous n’avons rien à redire aux visuels. Le jeu est magnifique. Onirique à la manière de la saga Ori, très enfantin ceci dit, mais c’est cohérent avec le jeu. Il n’y a pas non plus énormément de détails au niveau des textures de l’herbe ou des arbres, mais en fait ce n’est pas vraiment ce qu’on demande à ce jeu. Il est illustré en 3D pour nous apparaitre comme un conte merveilleux et il remplit bien ce travail.
- Son côté zen et relaxant. Alors ça, c’est surement l’élément qui fait la différence avec d’autres jeux. Personnellement, j’ai trouvé qu‘il ressemble beaucoup à Kena dans l’ambiance. Sauf que là, pas de combats, juste de la gestion, de la culture de plante et de l’exploration. Nous aurions peut-être même apprécié une dimension multijoueur pour partager cet esprit chill avec d’autres joueurs, ou pour être aidé dans la culture des mondes. Mais, le fait qu’il soit en solo offre une vraie immersion et on peut y passer des heures.
Intrigue, quêtes et déplacements
- Son histoire et ses intrigues. L’histoire de Grow : Song of the Evertree est très travaillée sans être nauséabonde. Tel un vrai conte, ses quêtes diverses pour les mondes à cultiver ou pour la gestion des villes rassemblement un peu à celles dans le visual novel Eldarya. On comprend très vite les grandes lignes des missions et celles-ci sont clairement indiquées dans un grimoire vivant (qui vraisemblablement est notre mère adoptive). Très symbolique et très imaginaire. De plus les quêtes et histoires ne sont pas omniprésentes in game. Il n’y a pas mille cinématiques qui nous coupent dans notre élan.
- La carte et les mécaniques de déplacement. La carte est vaste, ça on apprécie, car on sait qu’on va y passer du temps. Aussi, il est assez simple de s’y déplacer. Lorsqu’on sort du champ autorité à un instant T, nous sommes directement renvoyés à un endroit sécurisé. Aussi, il est possible de se « téléporter » grâce à un animal que nous avons dès le début qu’il suffit de siffler. Lorsque vous débloquez d’autres contrés, des portes apparaissent pour vous permettre d’accéder plus facilement à chaque zone.
Une cohérence et un environnement original
- Les personnages sont attachants et très créatifs. De plus, le bestiaire et le catalogue de plantes sont vastes. Un élément cohérent avec le côté « rêve » qui dégage de ce jeu. Mais aussi, nous sommes un « alchimiste » et un « arboriste », donc la variété de plantes, minéraux et de créatures est en adéquation avec notre fonction et avec cet univers lui aussi très grand.
- La cohérence du jeu. De manière générale, le jeu est cohérent. Les musiques sont immersives, les bruitages vous donnent l’impression d’être en pleine nature ou en pleine méditation… Il y a un vrai caractère qui se dégage de Grow : Song of the Evertree d’après notre test.
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Les éléments qui font que Grow mérite d’être revu par les développeurs
Certaines choses restent pourtant en suspens. C’est assez dommage, car ce jeu a un fort potentiel. Surtout pour les joueurs qui veulent prendre leur temps et ne pas stresser sur un jeu. Par contre, Grow a quand même des défauts, qui n’engagent que nous. Les voici :
Un tutoriel repoussant
- C’est long. Franchement, il y a de quoi s’ennuyer au début. Voire être dégouté. On pense que le jeu n’aura rien de plus à montrer au bout des 4 heures de tutoriel (oui, 4 heures). Pour nous, ce début de jeu est un peu décevant, même si la suite (après ce tuto) est saisissante. Mais bon, il faut tenir jusque-là…
- Un trop plein d’informations dès le début. Même critique ici, le tutoriel est vraiment une plaie ouverte. Durant ce dernier, vous allez devoir enregistrer beaucoup d’informations en peu de temps. En réalité, le monde de Grow est complexe et demande des explications. Sauf que parfois, les tutos et les récits imbriqués sont tout simplement mal répartis. Tout arrive au début et vous devez tout retenir.
Des bugs notables
- Quelques bugs dans les contrôles. Au 11 mars 2022, nous avons trouvé encore pas mal de petits bugs sur ce jeu. Ils ne sont pas gênants en soi, mais il est important de les noter. Par exemple, lors de tutoriels, on peut vous dire d’appuyer sur un bouton alors que c’était un autre. Autre exemple, lorsque vous faites un « chant » sur une plante pour la faire grandir, il peut arriver de rester bloquer si elle pousse trop vite. Un bug qui se corrige en appelant son fidèle destrier pour vous téléporter fissa, mais cela reste un bug notable.
Des mécaniques de jeu embêtantes sur plusieurs heures
- Son côté chronophage et routinier. Dans la continuité de ce tutoriel très long, le jeu peut apparaitre parfois comme chronophage. Il prend du temps in real life, mais surtout vous pouvez mettre facilement 4 heures avant d’avoir vraiment cultivé un seul monde en entier. De plus, planter une graine, arroser, briser des cailloux, etc. fait partie de la routine pour chaque journée de jeu. C’est souvent la même chose au bout du compte. Heureusement, cette routine est vite contrebalancée par les visuels, la musique, mais aussi par votre curiosité de découvrir des créatures nouvelles ou des plantes.
- L’absence d’une carte pour se repérer. Eh oui, la carte est grande, sauf que malheureusement vous n’avez pas de map dans votre sac à dos. Un gros point négatif quand on a du mal à se repérer dans ces grandes étendues vertes.
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Pour résumer le test, Grow : Song of the Evertree vaut-il le coup ?
Pour être honnête, ce test de Grow : Song of the Evertree nous a satisfait. En fait, le jeu offre tout ce qu’on peut demander à ce titre. Il est vendu comme un bac à sable onirique en semi-ouvert avec une ambiance paisible, c’est exactement ça. Par contre, il est, selon nous, encore à revoir par les développeurs. Surtout sur son côté routinier un peu rebutant. En tout cas, si vous voulez passer un moment zen et rêver un peu, c’est un excellent jeu.
Grow : Song of the Evertree sur Steam : https://store.steampowered.com/app/1380420/Grow_Song_of_the_Evertree/
Le jeu sur Instant Gaming : https://www.instant-gaming.com/fr/10025-acheter-grow-song-of-the-evertree-pc-jeu-steam/
Note au 11 mars 2022 : 16/20
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