Lors de la sortie de la version 9.2 de son logiciel de conduite entièrement autonome (seulement selon la marque), Tesla a reçu des commentaires négatifs. Elon Musk, lui-même, a confirmé qu’il n’était « pas génial ». Dès lors, la version 10.8 est disponible en version bêta avec de nouvelles fonctionnalités.
Parmi les nouveautés figurent les modes de conduite dits calmes et affirmés. Une manière pour le constructeur de donner plus de personnalité à la fonction de conduite autonome complète de sa voiture électrique. Actuellement, la version bêta du système n’est disponible que pour un groupe restreint de testeurs aux États-Unis. Si plus d’utilisateurs de Tesla y ont accès, l’inscription au programme d’accès anticipé passe par un test rigoureux. De plus, les testeurs sont tenus de respecter un accord de non-divulgation concernant la version bêta du logiciel.
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Tesla contribuerait à augmenter considérablement la sécurité sur la route
Si les nouveaux modes de conduite des voitures d’Elon Musk font polémique, c’est surtout à cause du comportement audacieux du logiciel. Sur les réseaux sociaux, certains individus jugent cette option moins sûre. Pourtant, Matthew Avey de l’organisme britannique Thatcham Research n’est pas du même avis.
D’après Matthew Avey, les systèmes de conduite bien conçus sont supposés plus sécuritaires étant donné qu’ils évitent les erreurs humaines. Néanmoins, avoir un bon système n’est pas suffisant, il faut que les conducteurs l’adoptent. C’est justement pour cette raison que M. Avey est favorable à l’installation d’un mode de conduite plus affirmé.
Selon lui, un comportement plus humain inciterait les propriétaires à laisser les commandes au logiciel de conduite. Et si la plupart des conducteurs faisaient ce choix, les routes et les autoroutes seraient nettement plus sûres.
« Si nous voulons une adoption généralisée de l’automatisation, les conducteurs vont s’attendre à ce que le véhicule prenne les décisions que vous prendriez en tant que conducteur humain, et non un algorithme très bénin et très sûr. »
Matthew Avery
Une frontière à ne pas franchir
Souvent, les conducteurs se doivent de prendre des décisions relativement compliquées pour un ordinateur. C’est notamment le cas lorsque deux conducteurs s’arrêtent sur une route de campagne à une voie. L’un d’eux devra prendre les devants et s’avancer. Pour le cas de deux voitures équipées de systèmes de conduite prudents, tous les deux attendent sûrement que l’autre agisse. D’après M. Avery, les constructeurs apprennent justement à régler ce problème.
« Donc, un degré d’être légèrement moins prudent, si cela signifie que plus de gens utilisent les systèmes plus souvent parce qu’ils ont l’impression qu’ils sont plus humains, c’est une bonne chose. »
Matthew Avery
Toutefois, M. Avery insiste sur le fait que tout cela dépend de la conception du système de conduite autonome. En effet, la limite entre assurance et agressivité (comportement dangereux) est relativement floue. En parlant de danger, la voiture électrique Tesla intègre d’autres nouvelles fonctionnalités selon le mode choisi. Il peut notamment rouler lentement face à un panneau-stop. Un comportement considéré comme dangereux, voire illégal dans de nombreux cas.
Néanmoins, il convient de garder à l’esprit que ces changements ne concernent que la version bêta. D’ailleurs, Tesla a averti les testeurs sur des comportements potentiellement risqués. Il les incite même à n’utiliser la fonction de conduite autonome que lorsqu’ils sont prêts à intervenir à tout moment pour leur sécurité.
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