Les nouvelles générations ne regardent plus tellement la télévision, est-ce la fin pour ce support médiatique emblématique ?
Radio, TV, internet… pour chaque génération, sa petite révolution médiatique
Il y a quelques jours, j’ai lu dans un article que la nouvelle génération née de 2025 à 2038 s’appellera désormais la génération Bêta. Une génération qui aura donc vécu complètement avec internet et avec l’existence des intelligences artificielles comme nous les connaissons.
Avant cette génération, il y a deux autres générations qui ont vécu avec internet : la génération Alpha, née entre 2011 et 2024, et la génération Z, née entre 1997 et 2010 (bien que cette génération ait pu aussi, pour certains, grandir sans le web et, surtout, sans la surinformation d’internet).
Et, encore avant elles, il y avait la génération perdue (1883-1900), la génération grandiose (1901-1927), la génération silencieuse (1928-1945), les baby-boomers (1946-1964), la génération X (1965-1980), puis la génération Y (1981-1996).
La génération Y est celle des baladeurs portables et des écouteurs, la génération X est celle de l’avènement des technologies numériques et la télévision en couleur (1967), tandis que la génération silencieuse et les baby-boomers sont la génération qui a vécu l’avènement de la télévision (1926). Un peu avant, la génération grandiose vivait les premières émissions radio pour le public (1921).
Chaque génération a eu sa nouveauté et son média de prédilection, bien que les médias se mélangent suivant les époques. Certains qui étaient adeptes de la radio ont pu s’adapter à la nouveauté en découvrant la télévision. Et ceux qui ont connu le début de la télévision se sont adapté à Internet. Et inversement.
Notez que lorsque nous parlons de « regarder la télévision », ou d’aller « sur internet », nous parlons vraiment d’une habitude quotidienne. La plupart du temps, toutes les générations utilisent ces deux supports médiatiques, mais ils ont une préférence quotidienne pour l’un ou l’autre.
Générations Z, Alpha et Bêta… des générations anti-télévision ?
Actuellement, beaucoup parlent de la fin de la télévision. Ou, du moins, d’un changement drastique (en cours et à venir) dans la manière de consommer la TV.
Et c’est encore plus vrai pour certaines générations pour qui la télévision est un peu devenue « has been » et qui a désormais migrer quasi totalement vers internet et ses différentes plateformes. Je pense notamment à la génération Z et à la génération Alpha. Et ce sera surtout vrai avec la génération Bêta.
L’éffet du « c’était mieux avant » chez les anciennes générations
C’est aussi un peu le cas chez la génération X et beaucoup moins pour les plus anciennes. Par exemple, une personne de la génération Baby Boomers aura plus tendance à passer du temps à regarder la télévision qu’à regarder du streaming ou les réseaux.
Cela vient de l’habitude surtout et, parfois, d’un manque de compréhension, voire d’un rejet de ces « nouveaux » modes d’informations et de divertissement, « moins traditionnels » dans l’imaginaire.
Il y a forcément un effet « c’était mieux avant » qui joue dans cette dynamique. Cela implique que les générations de la télévision préfèreront ce qui est familier, ce qui rappelle de beaux moments de l’enfance (par exemple leurs dessins animés télévisés d’enfance).
Un rejet de la télévision chez les plus jeunes
D’un autre côté, les générations qui ont davantage connu internet que la télévision OU qui ont vécu (lorsqu’ils étaient jeunes) le passage de la télé au web, il y a aussi une forme de rejet face à la télévision.
Toutes les générations d’enfants ont tendance à rejeter (par volonté de contredire) les mœurs de leurs parents, les modes suivies par leurs figures parentales.
Cela peut expliquer le rejet de la télévision, mais ce n’est pas tout. Non seulement internet est devenu plus « logique » et une habitude, par rapport à la télévision, pour ces générations, mais aussi il y a aussi le côté pratique d’internet.
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Internet beaucoup plus pratique que la télévision ?
Internet permet de faire des recherches rapidement, d’avoir diverses sources et informations rapidement. Par exemple, internet est souvent priorisé par rapport aux livres aujourd’hui, du côté des recherches d’informations.
Même si cela occasionne une surcharge d’infos, devenue habituelle chez les jeunes générations (effet TikTok, tout va plus vite et beaucoup d’informations en quelques secondes), internet est devenu une meilleure référence, un automatisme, pour ces générations que les livres, mais aussi que la radio ou la télé.
Pour regarder des films, séries, des « émissions », les jeunes générations vont préférer regarder cela en streaming actuellement. Netflix, Amazon, Disney, Apple TV, YouTube, TikTok, Twitch… Il y en a pour tous les goûts entre plateformes de streamings, vidéos courtes et les lives.
On peut choisir ce qu’on veut regarder et quand le regarder, mettre sur pause et changer d’activité. Le streaming permet donc d’avoir plus de liberté que la télévision traditionnelle, et d’additionner cela à une sensation d’avoir plus de choix.
La télévision ne permet pas (hormis avec les VOD) cela car les films, émissions et séries sont diffusés selon un programme, « en direct » par l’antenne, avec des coupures PUB interminables.
Bien que les services de streaming aient aussi intégré la publicité, la jeune génération semble préférer cette liberté de choisir, de commencer ou arrêter un programme quand ils le veulent, le tout sur plusieurs supports (téléphone, tablette, télévision en Chromecast par exemple).
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Vers l’adaptation : des émissions de télévision, mais sur internet ?
Dernièrement, nous avons appris l’arrêt de la chaîne C8 sur la TNT. Dans ce cadre, certains chiffres sont sortis. Par exemple, dans cette émission de chez PopCorn, nous pouvons voir le mode de visionnage des émissions télévisées préféré des Français.
Selon le graphique, les Français seraient plus nombreux à regarder la télévision via internet que via la TNT ou le satellite (dans l’ordre, 70 %, 20 % et 10 %).
Certaines émissions de télévision font moins de vues par diffusion qu’une vidéo de Squeezie et beaucoup de médias télévisés s’exportent sur YouTube (par exemple BFMTV, TF1, etc). Et, de manière générale, il y a plus de lecteurs, à ce jour, de médias en ligne que de magazines papier.
Exemple :
Maintenant, la télévision va-t-elle disparaître ? Je suis assez mitigée sur la question. Comme pour la radio, encore présente, elle ne va pas disparaître, mais sa consommation risque encore de baisser avec les nouvelles générations, lui préférant donc internet.
Mais donc la télévision va rester dans nos vies, cependant il se peut qu’elle évolue durablement. Comme nous l’avons vu, de nombreuses émissions de télévision sont déjà présentes sur le net (sur YouTube, ou encore MyCanal, TF1 +, M6 +, etc) et cette tendance devrait donc s’intensifier au détriment de la télévision par la TNT ou le satellite.
D’ailleurs, beaucoup de personnes, actuellement, regardent leurs programmes de télévision (ou autre comme Netflix, YouTube) sur une smart TV. C’est une télévision reliée à internet et faite pour le streaming. Le décodeur est de plus en plus délaissé.
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Le format télé qui se mèle aux formats web
Les formats « télévision », eux, c’est plus difficile à dire. Sur YouTube, par exemple, les formats très produits comme à la TV sont de plus en plus nombreux.
Il est de plus en plus difficile de débuter YouTube en face caméra sans micro et avec des images floues. Les formats produits et chers sont légion en ce moment. Il existe par ailleurs plusieurs émissions sous le format talk show sur YouTube (par exemple Pop Corn ou encore UnderScore).
D’un autre côté, les chaînes de télévision essaient aussi de se diversifier. Par exemple en surfant sur les nouvelles célébrités, non plus ceux de la télévision, mais ceux d’internet (par exemple Léna Situations, Amixem, etc). Cela peut passer par le fait d’inviter des influenceurs dans des émissions TV (par exemple Tibo InShape dans Les Traîtres).
Mais aussi, certaines émissions TV sont maintenant calibrées pour correspondre aux standards d’internet. Par exemple, des contenus à l’apparence moins produits, des émissions courtes explicatives comme un TikTok mais à la télévision, ou bien des émissions pensées pour être découpées en séquences courtes faites pour être diffusées sur les réseaux.
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Internet bien plus influent que la TV maintenant ?
Ce qui est certain, c’est que la télévision évolue, mais commence surtout à perdre de son influence face aux plateformes internet. Certains politiciens ont collaboré avec des YouTubeurs pour faire la « promotion » de leurs programmes.
Des acteurs et artistes passent souvent dans les différentes émissions de YouTubeurs (par exemple dans Qui est l’imposteur ? de Squeezie) pour promouvoir leurs films et sorties.
Squeezie et Léna Situations ont eu droit à leurs statuts au musée Grévin et les partenariats rémunérés chez les influenceurs sont de plus en plus lucratifs pour les créateurs.
Pour cause, il y a désormais souvent plus de retombées et de gains potentiels pour une marque en faisant une pub auprès d’un influenceur du net. Plus de gains potentiels qu’avec un magazine papier ou qu’avec… la télévision.
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Pour finir…
Alors, on peut se le demander : vivons-nous les dernières heures de la télévision ? Cette télévision qui a bercé nos enfances, devant laquelle nous regardions les dessins animés et les bêtisiers de Noël ? Berceau de la téléréalité, rendez-vous pour l’Eurovision et Miss France, et ces repas passés devant le Journal Télévisé, cette télévision va-t-elle perdre face à internet ?
Non, la télévision ne va pas mourir, du moins pas encore. Par contre, il est certain que notre consommation est déjà en train de changer. Maintenant, son avenir ne dépend que d’une chose : ce sont les nouvelles générations qui décideront de son sort.
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