Même si vous n’êtes pas secouriste ou survivaliste, il se peut que vous soyez un jour confronté à une situation de survie. Voici 10 techniques essentielles que vous devez maîtriser pour survivre loin de la civilisation.
En effet, vous ne savez jamais quand vous pourriez vous retrouver seul dans une situation d’urgence ou en cas de catastrophe. Le mieux est de s’y préparer. Pour ce faire, il est nécessaire de développer et d’entretenir de l’autonomie et de l’indépendance par rapport au système. Savoir survivre, c’est aussi vivre en harmonie avec la nature et se suffire de ce qu’elle offre.
1 – Allumer un feu
Savoir comment créer un feu est l’une des compétences les plus cruciales en survie. Le feu est essentiel pour vous réchauffer, cuisiner, éloigner les prédateurs ou vous signaler.
Vous devez donc maîtriser différentes méthodes d’allumage. La méthode la plus rustique est celle du frottement. Elle consiste à frotter deux morceaux de bois ensemble pour générer de la chaleur et des braises. Des outils comme l’arc et la perche ou le bâton et la planche peuvent être utilisés pour créer des étincelles par friction. Cependant, cette approche est un vrai défi, et nécessite de longs moments de pratiques.
Vous pouvez aussi utiliser une loupe, des lunettes de soleil ou un morceau de verre pour concentrer la lumière du soleil sur un amadou. Avec de la patience, vous verrez un point chaud et un feu naissant. Cette méthode nécessite toutefois une journée ensoleillée.
Une pierre à feu, ou silex, permet aussi être utilisée pour créer des étincelles. La technique consiste à frotter une lame de couteau ou un morceau de métal contre elle pour générer des étincelles sur un amadou. Les pierres à feu naturelles se trouvent généralement dans des environnements géologiques où des roches sédimentaires dures sont présentes.
Aussi, pour allumer un feu, il est important de collecter les bons matériaux. Vous aurez besoin de trois types de combustibles :
- des matériaux qui prennent facilement feu. Vous pouvez utiliser de l’amadou, de l’écorce de bouleau, des plumes, des copeaux de bois ou des brindilles fines.
- des matériaux plus gros, tels que de petites branches. Ils servent à alimenter le feu naissant.
- des bûches ou des morceaux de bois plus gros qui maintiendront le feu une fois qu’il est allumé.
Si le sol est humide, isolez la zone et couvrez-la de brindilles ou de pierres plates.
2 – Construire un abri
La première étape pour construire un abri est de choisir le bon emplacement. Recherchez un endroit plat, sec et sûr, éloigné de dangers. Évitez les falaises, les zones inondables ou les pentes abruptes. Assurez-vous également que votre emplacement est proche de ressources telles que l’eau et les matériaux de construction.
Si vous êtes dans une forêt, vous pouvez utiliser des branches pour la structure de base et des feuilles pour l’isolation. Vous pourrez ensuite en faire une structure en forme de dôme ou de cône ou de rectangle. Recouvrez-la de feuilles, de brindilles ou de matériaux similaires.
Si vous avez une bâche imperméable ou un poncho, ils peuvent servir de toit. Vous pouvez le tendre entre deux points d’ancrage solides (arbres, rochers, etc.) pour créer une tente improvisée.
Si vous êtes dans une région enneigée, creusez un trou dans la neige et utilisez-la comme isolation thermique. Cet abri vous offrira une meilleure protection contre le vent et le froid. Dans des régions rocheuses, les pierres peuvent être utilisées pour construire un mur coupe-vent.
Si possible, orientez l’ouverture de l’abri dans la direction du soleil. Cela réchauffera l’abri tout au long de la journée. Observez la direction du vent et bloquez-le par des murs solides. En outre, creuser une tranchée autour permet de garder l’intérieur de l’abri au sec.
3 – Trouver de l’eau potable
Trouver de l’eau potable dans la nature est une compétence vitale en situation de survie. La déshydratation peut être mortelle en quelques jours seulement.
Les cours d’eau, comme les ruisseaux et les rivières, sont généralement de bonnes sources d’eau potable. Si l’eau coule proprement. Vous pouvez la boire directement. Néanmoins, il est plus sûr de la purifier pour éliminer les contaminants.
L’eau des lacs et des étangs peut aussi être consommée, mais après purification. En effet, dans les zones où l’eau est stagnante, il y a un risque de contamination par des bactéries. Certaines régions ont des sources naturelles qui fournissent de l’eau potable. Si elle est propre et fraîche, vous pouvez aussi la boire directement. S’il pleut, c’est une aubaine, car vous pouvez utiliser des techniques pour récupérer l’eau de pluie.
Pour ce faire, le moyen le plus simple est d’utiliser vos récipients (bouteilles, casseroles, …) autour de votre campement. Une autre méthode, plus ingénieuse, consiste à creuser un trou dans la terre. Recouvrir ensuite ce trou par un drap ou un morceau de tissu. Vous verrez que ce tissu l’empêchera l’eau de s’échapper et de s’infiltrer dans la terre.
Si possible, évitez de boire l’eau qui s’accumule sur les feuilles, car elle peut être contaminée.
NB : La pureté de l’eau est essentielle pour éviter les maladies en situation de survie. En fonction des éléments dont vous disposez, les méthodes de purification incluent la bouillie (1-3 minutes), des pastilles de purification d’eau, des filtres commerciaux ou naturels, l’exposition à la lumière solaire (6 heures ou plus) dans un récipient transparent …
4 – Trouver de la nourriture
Les experts en survie savent que la nature est suffisamment généreuse et nous offre souvent tout ce dont nous avons besoin pour survivre. Naturellement, en cas de naufrage ou de crash dans une ile déserte ou dans une jungle par exemple, vous pouvez vous mettre à la chasse et à la cueillette de nourriture. Dès maintenant, familiarisez-vous avec les plantes comestibles, les techniques de pêche, la chasse de petits animaux et la préparation de la nourriture en plein air.
Pour chasser avec succès, il est essentiel de rester silencieux et de minimiser les mouvements brusques. Évitez de faire du bruit qui pourrait effrayer les animaux. Apprenez à fabriquer des pièges et des collets pour capturer des proies. Vous pouvez d’ailleurs en fabriquer à partir de matériaux naturels tels que des branches et des cordes.
Apprenez à reconnaître les plantes comestibles et celles qui sont toxiques. En effet, faites preuve de prudence, car certaines plantes peuvent être dangereuses. Aussi, il existe des plantes qui ne sont comestibles que pendant certaines saisons. Dans ces cas, le moment de la cueillette est donc essentiel. Par ailleurs, il y a des plantes qui doivent être préparées avant d’être consommées, notamment les plantes à racine.
Pour vérifier si la plante est comestible, observez-là attentivement. Notez la forme de ses feuilles, de ses fleurs, de ses fruits, de ses tiges et de ses racines. Certaines caractéristiques, comme les feuilles en forme de « fer à cheval » ou les baies rouges vives, peuvent être des indicateurs de toxicité.
Si vous avez un doute, touchez la plante avec votre peau (ne la consommez pas). Si vous ressentez une irritation, des démangeaisons, des rougeurs ou d’autres réactions cutanées, il est préférable de ne pas la manger. Vous pouvez également lécher la plante avec votre langue. Si vous ressentez un goût amer, piquant ou désagréable, cela peut être un signe de toxicité.
Si vous trouvez un étang, une rivière ou une plage, arrêtez-vous pour y pêcher. Les poissons et crabes d’eau douce sont tous comestibles. Veillez toutefois à ce que la viande soit bien cuite. Dans le cas contraire, elles sont susceptibles de transmettre des parasites. Si vous doutez de la comestibilité d’un poisson ou d’une viande, vous pouvez les cuire et goûter un petit bout. Attendez une à deux heures avant de tout manger si vous ne ressentez rien d’anormal.
5 – Les signaux de détresse
Les signaux de détresse sont des moyens essentiels pour attirer l’attention des secours. Que vous soyez perdu en forêt, naufragé sur une île déserte ou confronté à toute autre situation critique, vous devez les connaître pour être secouru rapidement.
Allumer un feu peut être l’un des moyens les plus efficaces d’attirer l’attention, surtout la nuit. Pour un feu de signalisation, choisissez un emplacement bien visible. Ensuite, préparez un feu de camp et alimentez-le avec des matériaux inflammables et des feuilles vertes pour produire suffisamment de fumée.
Si vous en avez à disposition et en fonction de la circonstance, vous pourriez utiliser des objets métalliques pour créer des signaux sonores. Vous pouvez, par exemple, frapper deux pierres ensemble taper sur une casserole pour signaler votre présence aux éventuels secouristes. Par ailleuts, un miroir réfléchissant peut être utilisé pour refléter la lumière du soleil vers des personnes en vue. La clé est de bien viser et de réfléchir la lumière en la faisant clignoter.
Vous pouvez aussi créer des marques ou des signes visibles au sol en utilisant des pierres, des bâtons ou tout autre matériau disponible. Elles vont indiquer votre présence ou servir à montrer la direction que vous avez prise.
D’autres signaux visuels comme des drapeaux, des vêtements colorés ou des morceaux de tissu peuvent aussi être efficaces.
Vous pouvez également faire un signal de SOS avec une torche ou un sifflet. Ce signal peut se faire soit en code morse, avec trois signaux courts, suivi de trois signaux longs et finir avec trois autres signaux courts, soit avec 6 coups par minutes à répéter toutes les minutes.
6 – La fabrication d’outils
Pour survivre seul dans la nature, il est indispensable de savoir fabriquer des outils rudimentaires. Vous pouvez en effet utilisant des matériaux existants pour bricoler des couteaux, des lances et des pièges.
Par exemple, vous pouvez fabriquer un couteau rudimentaire en utilisant une pierre tranchante. Pour ce faire, cherchez une pierre dure et abrasive. Puis, façonnez-la en une lame pointue en la frottant contre une autre pierre plus dure.
Pour la chasse ou la défense, vous pouvez fabriquer une lance en utilisant une branche longue et solide. Taillez la pointe en utilisant un couteau ou une pierre tranchante. Puis, durcissez-la en la chauffant au feu.
Vous pouvez aussi fabriquer un hameçon en utilisant des os, des épines ou des morceaux de métal pliables. Attachez-le à une ligne de pêche improvisée, qui peut être fabriquée à partir de fibres végétales, par exemple. Si vous avez besoin de chasser à distance, fabriquez un arc à partir d’une branche flexible, ainsi que d’une ficelle ou de tendons d’animaux. Créez des flèches pointues en utilisant des tiges légères et solides.
Pour fabriquer des cordes, vous pouvez utiliser des fibres végétales comme les orties, l’aloès ou l’écorce de certains arbres. Ou pourquoi pas un marteau improvisé fabriqué en fixant une pierre ou un morceau de métal solide à une poignée en bois ? Vous en aurez besoin pour enfoncer des pieux ou pour d’autres tâches de construction.
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7 – Gérer une blessure
Gérer une blessure, comme une morsure d’animal, est une compétence essentielle en situation de survie. Une infection non traitée peut avoir des conséquences graves.
Vous devez avant tout sécuriser la zone. Concrètement, assurez-vous que l’animal qui a mordu la victime n’est plus une menace. Éloignez-vous-en ou utilisez des moyens pour le repousser si nécessaire.
Ensuite, arrêtez le saignement ! Si la morsure provoque un saignement important, utilisez un tissu propre pour appliquer une pression ferme sur la plaie et stopper l’hémorragie. Élevez la zone touchée si possible pour réduire le flux sanguin vers la blessure.
Puis, nettoyez la plaie. Lavez soigneusement la morsure à l’eau propre et au savon, si disponible. Essayez de retirer toute saleté, débris ou salive animale de la plaie pour réduire le risque d’infection. Si vous avez une solution antiseptique ou de l’alcool à portée de main, n’hésitez pas à vous en servir pour désinfecter la morsure.
Une fois que la plaie est propre et désinfectée, couvrez-la avec un pansement stérile ou un tissu propre pour empêcher la saleté et les bactéries de pénétrer.
Si la morsure concerne un membre, immobilisez-le pour minimiser les mouvements et ainsi réduire le risque de complications. Vous pouvez utiliser des bâtons, des branches, ou tout autre matériau solide disponible pour maintenir la zone immobile.
Gardez un œil sur la plaie pour détecter tout signe d’infection, comme une rougeur, un gonflement, une douleur accrue ou un écoulement de pus. Si ces signes apparaissent, il est essentiel de traiter l’infection dès que possible. En attendant, servez-vous d’antibiotiques naturels comme le miel, l’ail, le thym, les feuilles de bouleau ou l’aloe vera si vous en trouvez.
8 – La visualisation positive
En situation de survie, il est essentiel de déterminer rapidement ce qui est le plus important. Établissez une liste de priorités, comme trouver de l’eau, construire un abri et signaler votre présence. Cela vous aidera à rester concentré sur les tâches essentielles.
La survie est autant une question de mental que de compétences pratiques. Pratiquez la résilience mentale, restez calme et prenez des décisions rationnelles en situation de crise. Souvenez-vous que la panique peut aggraver une situation déjà difficile.
Garder une attitude positive peut sembler difficile en situation de survie. Toutefois, rester optimiste peut vous aider à garder votre calme et à prendre les bonnes décisions. Croyez en votre capacité à surmonter les obstacles. Les techniques de respiration profonde, de méditation ou de visualisation positive peuvent également vous aider à gérer le stress et l’angoisse.
Par ailleurs, la solitude peut être difficile à supporter en situation de survie. Préparez-vous donc mentalement à l’isolement en développant des stratégies pour lutter contre l’ennui et l’anxiété. Gardez votre esprit occupé en identifiant des tâches à accomplir. Si vous n’êtes pas seul en situation de survie, le maintien de la communication avec les autres membres de votre groupe est essentiel.
La peur est une émotion naturelle dans ce genre de contexte. Par contre, elle peut devenir paralysante. Apprenez donc à la reconnaître et à la gérer. Utilisez-la comme un moteur pour rester vigilant plutôt que comme un obstacle.
9 – La navigation sans équipement
À défaut de boussoles et de cartes, vous pouvez aussi vous repérer en mer, dans un désert ou en forêt en utilisant des méthodes naturelles. Pour cela, apprenez à lire les signes de la nature, tels que la position du soleil, les étoiles et les vents dominants.
Apprendre à utiliser les étoiles pour vous orienter est une compétence essentielle en survie. À ce propos, connaissez-vous l’étoile Polaire (Polaris) dans l’hémisphère nord ? Elle se trouve près du pôle Nord céleste et reste relativement fixe dans le ciel. Cela en fait un point de repère constant pour trouver le nord.
En plein jour, le soleil est une source fiable d’orientation. En connaissant la position du soleil dans le ciel, vous pouvez déterminer les points cardinaux. Par exemple, le soleil se lève à l’est et se couche à l’ouest. À midi, il est au sud (dans l’hémisphère nord).
Vous pouvez aussi créer une montre solaire improvisée en plaçant un bâton droit dans le sol et en observant l’ombre qu’il projette. En fait, l’ombre se déplace dans le sens contraire des aiguilles d’une montre dans l’hémisphère nord et dans le sens des aiguilles d’une montre dans l’hémisphère sud. Par conséquent, l’endroit où l’ombre est la plus courte indique le sud.
10. L’autodéfense
Dans un contexte de survie, il est possible que vous ayez à faire face à un grand prédateur, par exemple. Cela peut être un ours, un loup ou un grand félin. Vous devez éviter ces animaux autant que possible. Mais si c’est trop tard et que vous vous trouvez déjà face à l’un d’eux dans une forêt, gardez votre calme.
Ce n’est pas un mythe, les prédateurs détectent les comportements de peur et d’anxiété. Cela peut les inciter à attaquer. Au contraire, cachez vote angoisse et essayez de paraître aussi gros et imposant que possible en relevant lentement les bras et en élevant la voix d’une manière ferme.
Dans tous les cas, évitez de courir. La plupart des prédateurs sont plus rapides que les humains sur de courtes distances. De plus, courir peut déclencher leur instinct de chasse. Au lieu de cela, restez sur place ou reculez lentement tout en gardant les yeux sur le prédateur.
S’il ne vous a pas encore remarqué, essayez de vous éloigner lentement et en douceur. Évitez tout contact visuel direct, car cela peut être perçu comme une menace.
Si le prédateur s’approche de vous, utilisez des objets tels que des bâtons pu des pierres pour le dissuader. Faites du bruit en criant ou en claquant des mains pour l’intimider.
En cas d’attaque imminente, protégez votre cou et votre tête. Ces zones sont particulièrement vulnérables. Couchez-vous en position fœtale avec les mains sur la nuque pour minimiser les dégâts. Si vous le pouvez, luttez avec autant de force que possible. Frappez ses parties sensibles, comme les yeux, le nez ou la gorge.
Le meilleur moyen de survie face à un grand prédateur est d’apprendre à éviter sa rencontre. Ainsi, familiarisez-vous avec les habitats des animaux dangereux, leurs traces, leurs points d’eau, etc.
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2 commentaires
Ouf, ça fait peur de penser à tout ça, mais c’est essentiel de savoir. J’espère que je n’aurais jamais à allumer un feu en frottant des bois, mais c’est bon à savoir ! Par contre, j’aurais aimé plus de détails sur les plantes comestibles.
Voilà, il n’y a de plus pratique qu’une bonne théorie 😉
En passant, voici une ressource plus complète sur les plantes sauvages comestibles 🙂
https://cueilleurs-sauvages.ch/blog/comment-reconnaitre-les-plantes-sauvages/