Souvent présent dans les mythes et légendes, le serpent est sans doute l’un des reptiles les plus redoutés. Si vous n’avez aucune raison d’avoir peur de la plupart, certaines espèces sont particulièrement venimeuses et dangereuses.
Ces carnivores sont de la classe des reptiles, au même titre que les lézards et les crocodiles. Ce sont des animaux aux températures variables, ayant des écailles et disposent d’un corps plus ou moins allongé. Dans le monde, il existe environ 2 700 espèces de serpents dont 600 d’entre eux sont venimeux. En principe, les serpents ne sont pas hostiles aux humains. Cependant, s’ils se sentent en danger, ils peuvent répliquer de manière à infliger des blessures mortelles. L’OMS estime d’ailleurs les morsures de serpents dans le monde à 5,4 millions de personnes par an. Approximativement, 400 000 de ces victimes ont survécu avec un handicap et 130 000 ont trouvé la mort. Sans plus tarder, découvrez le top 10 !
10 – La vipère noire du Costa Rica
C’est le serpent le plus venimeux d’Amérique du Sud, on le localise uniquement dans le sud-est du Costa Rica. En moyenne, il mesure dans les 2 mètres et le long et sa colonne vertébrale est recouverte d’écailles pour le protéger des attaques. Elle a une teinte grise, verte, jaune orange ou noire sur le dos avec des motifs noirs en forme de triangle. Issu de la branche des crotales, il possède une fossette sensorielle entre l’œil et la narine. Cet organe est sensible aux infrarouges, et lui permet de détecter la chaleur. Effectivement, il peut détecter la chaleur de ses proies à un mètre de distance et à un intervalle de plusieurs minutes à plusieurs heures après leur passage.
Il possède un venin puissant, mais préfère chasser comme un Boa en immobilisant et en étranglant sa proie. Ainsi, il économise son venin et évite l’usure de ses dents en plus de gagner du temps pour la capture. Sa morsure, même celui d’un bébé, peut être fatale. Ses crocs de 3 à 4 cm entraînent une douleur indescriptible suivie d’un œdème, de saignements, de nécroses et de vomis de sang. Dans les cas plus graves, le poison provoque une paralysie générale, mais ne touche pas les muscles cardiaques et les poumons.
9 – Le Crotale Mojave
Ce type de crotale vit en Amérique, dans les milieux secs, broussailleux et rocailleux. Plus précisément, on le trouve en Californie, dans le Texas, l’Utah et au Mexique. Il présente une teinte vert olive, brun clair, brun foncé avec des taches rondes qui ornent son dos. Il a une taille moyenne de 90 à 150 cm, soit un peu plus petite que celle de ses cousins d’Amérique du Nord. Ce serpent à sonnette, comme les autres espèces de son genre, possède un bruiteur sur le bout de sa queue. Ce drôle d’organe est composé d’écailles assemblées en anneaux. Quand l’animal se sent en danger, il agite celui-ci pour émettre un son afin d’effrayer les animaux dans les environs.
Il possède aussi un autre système de défense, lui permettant de passer inaperçu pour ses prédateurs, le mimétisme. Talent hérité de ses ancêtres lézards, celui-ci lui permet de changer de couleur en fonction de l’environnement. Par ailleurs, il peut aussi lui servir pour attaquer. La toxicité de son venin est considérée comme le plus puissant des serpents à sonnettes. Effectivement, il est non seulement neurotoxique et cytotoxique, mais aussi hémotoxique. Ce dernier est capable de détruire les cellules sanguines et tissulaires. Ainsi, il provoque une enflure, une hémorragie interne, la défaillance des organes, suivie d’une mort lente et certaine.
8 – La vipère pyramide
Appelée aussi « vipère à écaille carénée », cette espèce est abondante dans les régions désertiques, semi-désertiques et dans les oasis. Par exemple, on la trouve en Afrique du Nord, au Moyen-Orient, en Inde, au Sri Lanka et aux Émirats arabes unis. C’est le plus petit membre du « Big four », les quatre serpents les plus meurtriers du sous-continent de l’Inde. En effet, ce serpent mesure seulement de 60 à 80 cm. Il se caractérise par sa tête de forme arrondie, ses gros yeux et ses écailles carénées. Lorsqu’il se sent en danger, il frotte ces derniers afin d’émettre un son semblable à celui des serpents à sonnettes.
Son venin est dix fois plus toxique que celui du cobra. En quelques minutes, la morsure provoque un gonflement et une douleur intense. Ensuite, la victime présente un trouble de la coagulation sanguine et des hémorragies internes. Ces symptômes peuvent conduire à un choc hypovolémique et à une insuffisance rénale aigüe. De ce fait, leur morsure présente un taux de mortalité de 20 %. Un traitement antivenin et une hydratation en intraveineuse sont indispensables pour la survie de la victime.
7 – Le cobra cracheur de la Sumatra
Si vous voulez explorer l’Asie du Sud-Est, vous aurez sûrement l’occasion de le prendre le cobra cracheur de la Sumatra en photo. Il est présent à Singapour, en Malaisie, en Thaïlande, en Indonésie et aux Philippines. On le localise dans les forêts tropicales primaires et secondaires, mais aussi dans les jardins et parcs de zones urbaines. Il a une tête elliptique avec un court museau, arrondi et de grandes narines. Son dos est muni d’écailles lisses de forme oblique, présentant une teinte variable selon la zone géographique. Pour la Thaïlande, ils sont de couleur jaune tandis que ceux de la Malaisie, du Singapour et des Philippines ont des couleurs noires. Les plus longs d’entre eux atteignent le 1,5 m.
Comme son nom l’indique, ce serpent peut tirer du venin depuis le canal de ses dents. Par un mouvement de contraction des muscles, il pulvérise le poison sur ses proies tel un aérosol. Si le poison pénètre dans les yeux, sur la muqueuse du nez ou dans la bouche de sa victime, celle-ci meurt inévitablement. Pour nous, ce poison ne représente pas un danger majeur, sauf dans le cas où il pénètre dans les yeux. Si cela arrive, une douleur insupportable susceptible de conduire à la cécité peut s’ensuivre. En outre, comme chez tous les cobras, une injection par les crochets s’avère être fatale. La neurotoxine entraîne une paralysie des muscles squelettiques et respiratoires, ce qui pourrait se solder par une asphyxie.
6 – La Vipère de Russell
La Vipère de Russel ou Daboia russelii se rencontre en Asie du Sud, en Inde, en Pakistan, au Sri Lanka, au Bangladesh et au Bengale occidental. Il vit généralement dans les terres basses côtières, les collines ainsi que les prairies ouvertes et herbeuses. Par contre, il évite les zones humides, comme les marais, les marécages et les forêts denses. Il possède un gros corps cylindrique moyennant les 1,2 m de longueur. Sa coloration va d’un jaune foncé au brun clair avec trois taches qui parcourent le long de son corps. Il possède des mâchoires comportant six paires de crochets à la fois.
La vipère de Russell est à l’origine de plus de la moitié des envenimations mortelles de serpents dans le monde. Attirée par les rongeurs, on l’aperçoit fréquemment près des zones d’habitation. À cause de son caractère irritable, elle peut attaquer sans même qu’on la provoque. Ainsi, il est devenu le serpent le plus meurtrier d’Asie. Seulement au Sri Lanka, 13 000 morsures de ce serpent sont répertoriées chaque année, dont un millier de décès.
À l’âge adulte, la vipère peut produire jusqu’à 250 mg de venin capable de coaguler le sang en moins de 30 secondes. Après la morsure, on constate une baisse de la tension artérielle et la diminution du rythme cardiaque. Aussi, dans un tiers des cas, un gonflement du visage et des vomissements apparaissent. Entre un et quatorze jours, la mort par septicémie, défaillance respiratoire ou d’arrêt cardiaque peut survenir. On sait que 29 % des personnes ayant survécu à sa morsure présentent des séquelles au niveau de l’hypophyse. Cela peut provoquer la perte de poils, de la libido et de la fertilité, ainsi que de poids.
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5 – Le Serpent tigre
Facilement reconnaissable par ses bandes transversales, le serpent tigre porte bien son nom. Sa teinte peut être noire, jaune, grise, marron ou olive. La longueur de son corps varie entre 1 à 1,80 m. On trouve cette espèce en voie de disparition en Australie du Sud, dans le Queensland, l’Australie-Occidentale et la Tasmanie. Elle adore explorer les rochers, les bois, les prairies, les marais et aussi les jardins de la ville. Ce sont des prédateurs nocturnes, ils se nourrissent surtout de grenouilles et de crapauds.
Ils peuvent aussi grimper dans les arbres pour attraper des oisillons. Certains articles parlent aussi de leur capacité à attraper un poisson. Comme tous les serpents, ils fuient l’homme. Cependant, ils peuvent devenir très dangereux sous l’effet de la surprise, notamment lors de la période de reproduction. Le venin, éjectable en grande quantité, a des caractéristiques neurotoxiques, coagulantes et cytotoxiques. En d’autres termes, il peut toucher le système nerveux central, puis paralyser les muscles. En l’absence de traitement, cela mène à une thrombose, une insuffisance rénale ainsi que l’asphyxie. Le risque de mortalité suite à sa morsure se situe entre 40 à 50 %.
4 – Le Serpent brun d’Australie
Vivant en Australie et en Nouvelle-Guinée, c’est le serpent le plus venimeux sur terre après le taïpan. Comme son nom l’indique, il est brun à l’âge adulte. Les plus jeunes, en revanche, n’ont pas cette même caractéristique. En effet, ils ont la tête et la nuque noires avec une bande plus claire.
Majoritairement, il possède un corps plutôt mince et long de 1,5 à 2 mètres. Ses proies préférées sont les geckos, les scinques, les grenouilles et les petits oiseaux. Le serpent brun a les crocs assez courts. De ce fait, il combine la constriction et l’injection des poisons pour attaquer ses victimes. Il peut demeurer dans une grande variété d’habitats comme les forêts, la côte, les savanes et les prairies, voire les milieux urbains.
Disponible à seulement 5 mg, son venin est très dangereux, car il agit très rapidement. Effectivement, les symptômes apparaissent un quart d’heure suivant l’attaque. Il cible le système cardiovasculaire et fait coaguler le sang.
« Cette espèce a la malheureuse distinction de causer plus de décès par morsure de serpent que toute autre espèce de serpent en Australie. »
L’Australian Museum
En effet, on enregistre environ 5 attaques de serpent brun par an. En une décennie, 15 des 19 accidents déclarés ont conduit les victimes inévitablement au cimetière. Dans le cas d’une injection abondante, des symptômes extrêmes apparaissent en seulement deux minutes. Avant même que l’antivenin soit administré, les victimes peuvent mourir d’un arrêt cardiaque.
3 – Le Taïpan du désert
C’est un serpent endémique du désert et des marécages de l’Australie. En hiver, il a une teinte marron foncé, tandis qu’en été, il devient beige vert olive. Apparemment, cela lui permet d’accumuler de la chaleur pendant les saisons froides. Le taïpan du désert atteint souvent plus de 2 m de long. Il possède une tête longue et 23 rangées d’écailles dans le dos. L’Australie abrite les trois espèces de taïpans du monde et celles-ci possèdent les plus longs crochets. En effet, ces derniers mesurent jusqu’à 12 mm à l’âge adulte.
Il se nourrit de souris et de petits oiseaux, et attaque rarement les humains. Par contre, en cas de morsure, on a très peu de chance de survivre. Effectivement, le venin de l’animal est 25 fois plus toxique que celui du cobra et peut éliminer aisément 150 personnes adultes. Voilà pourquoi on dit qu’il est le serpent le plus venimeux de tous les pays confondus. Jusqu’à maintenant, un seul individu a survécu à une morsure de taïpan sans antivenin. Les symptômes sont généralement la paralysie, la coagulation du sang et un problème cardiaque. La mort survient en un temps record d’une demi-heure.
2 – Le Cobra royal
Ce merveilleux spécimen vit exclusivement en Asie dans les forêts tropicales. Si vous voulez le prendre en photo, il y en a en Thaïlande, en Chine, aux Philippines et au Laos. Des fois, on peut les voir à des altitudes supérieures à 2000 mètres, notamment au Népal et en Inde. Représentant unique du genre ophiophagus, le cobra royal est le serpent venimeux le plus long au monde. Lorsqu’il se sent menacé, il se dresse vers le haut pour atteindre une hauteur de 1,8 m. Il peut avancer et attaquer même dans cette position d’intimidation.
Ce n’est pas par hasard que le cobra royal est le numéro 2 dans cette liste. En effet, son venin est composé de mélanges neurotoxiques qui agissent sur le système nerveux. En plus d’une douleur intense, la morsure provoque une vue brouillée, des vertiges et une paralysie. Par la suite, la victime tombe dans le coma et la mort par asphyxie s’ensuivra. À noter qu’il peut mordre à plusieurs reprises à une vitesse stupéfiante. Il peut injecter jusqu’à 600 mg de poison, une dose suffisante pour tuer un éléphant d’Asie. Pour l’homme, la dose létale est de 20 mg.
1 – Le mamba noir
Originaire de l’Afrique, c’est sans aucun doute le serpent le plus craint de toute la planète. On peut le croiser au Sénégal, en Afrique du Sud, au Soudan et en Guinée, dans les savanes, les déserts et les milieux rocheux. Très célèbre, on trouve souvent sa photo dans des articles, étant le plus grand serpent d’Afrique. En effet, sa taille maximale peut atteindre les 4,3 m pour un poids de 1,5 kg en moyenne. Sa peau varie du gris olive au brun métallique, mais n’est jamais noire comme son nom le suggère. En fait, c’est la couleur noire sur la paroi de ses mâchoires qui lui a valu cette appellation.
C’est un animal diurne très agile pour la prédation. Ses proies préférées sont les petits mammifères, les chauves-souris, les oiseaux, les œufs, et même d’autres serpents. Il se montre particulièrement habile au sol comme dans les arbres et adopte une méthode de chasse hautement performante. Pendant un certain temps, il reste figé en dressant la tête. Quand une proie l’approche, il lui injecte son venin surpuissant avant de l’engloutir.
À l’aise dans son milieu, le mamba noir est aussi connu comme le plus rapide des serpents. Moyennement, il parcourt la savane à une vitesse de 12 km/h. Cependant, pour fuir un prédateur, ou quand il s’agit de protéger son terrier, il peut atteindre les 23 km/h. À cause de la destruction de son habitat, il n’est pas exceptionnel de le rencontrer dans les champs de culture. Cela engendre la plupart des accidents mortels par morsures.
Le venin du mamba noir est parmi les plus puissants, agissant immédiatement sur le système nerveux. La substance qu’il contient, appelée dendrotoxine, provoque chez l’homme une paralysie des muscles respiratoires. En absence de traitement rapide, la mort s’ensuivra en seulement deux heures. Pour précision, il injecte environ 100 à 120 mg de poison, alors qu’uniquement 10 à 15 mg suffit pour tuer une personne adulte.
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Un commentaire
Bonjour monsieur je voulais juste savoir comment ces animaux