Des chercheurs ont comparé le niveau de santé mentale de personnes âgées de 75 à 80 ans, nées à différents moments. Pour ce faire, ils ont utilisé les résultats de deux études réalisées en 1989-1990 et en 2017-2018.
Les résultats suggèrent que le second groupe avait une meilleure santé mentale que le premier. Cependant, on ne peut pas en dire de même au niveau de la satisfaction concernant leur vie actuelle (au moment des études respectives). Cette étude a été réalisée par l’université de Jyväskylä, en Finlande. Les scientifiques se sont notamment intéressés aux symptômes de dépression et à la satisfaction concernant la vie. Les détails de leurs travaux ont été publiés dans le Journal of Aging and Health.
Dans cet article :
De meilleures conditions de vie
Pour mieux comprendre ces résultats, il faut considérer le contexte. Le premier groupe se composait d’hommes et de femmes nés en 1910 et 1914. Vivant en Finlande, les sujets sont d’abord passés par la guerre civile de 1918, puis par la Seconde Guerre mondiale. De plus, l’espérance de vie des gens de l’époque était relativement faible.
Au contraire, les membres du second groupe ont vu le jour entre 1938 et 1939 ainsi qu’entre 1942 et 1943. Par conséquent, même s’ils ont connu la Seconde Guerre mondiale, ils n’avaient pas à y participer directement. En outre, ils ont grandement profité du développement et des réformes sociétales qui ont eu lieu après la Seconde Guerre. Cela a entraîné l’amélioration des conditions de vie dans beaucoup de pays.
En fait, la meilleure santé mentale constatée chez le groupe de 75 à 80 ans serait due à l’état de santé ainsi qu’à l’éducation. En effet, les personnes nées après 1942 ont affiché un meilleur état de santé et un niveau d’éducation plus élevé. Malgré tout, elles sont moins satisfaites de leur vie actuelle qu’on ne pourrait s’y attendre.
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Le paradoxe de la satisfaction
Il est donc certain que les sujets nés plus tard ont vécu une vie relativement meilleure. Néanmoins, la perception des expériences de la vie n’est pas uniquement basée sur les évènements et les situations qui se présentent. En fait, cette étude met également en évidence que l’adaptation ainsi que la comparaison jouent un rôle dans la satisfaction globale.
Les chercheurs font notamment référence au « paradoxe de la satisfaction » qu’a abordé Alan Walker dans un article paru en 2005. Selon ce paradoxe, les gens s’adaptent aux événements et peuvent, si nécessaire, réduire leurs attentes. Ainsi, il se pourrait que les individus du premier groupe aient baissé leurs attentes du fait de ce qu’ils ont vécu. Plus tard, ces attentes ont été surpassées pour mener à un niveau de satisfaction plus élevée, malgré les pertes antérieures.
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Un commentaire
Tres intéressant à connaître!