La Retraite additionnelle de la fonction publique, ou RAFP, est un régime de retraite, tout comprendre sur le sujet.

La RAFP est un système de retraite dont dépendent notamment les fonctionnaires. Voici ce que vous devez savoir sur le sujet : RAFP en 7 questions, c’est parti !
1. Qu’est-ce que la RAFP et qui en bénéficie ?
La RAFP est la retraite additionnelle de la fonction publique. Il s’agit d’un régime de retraite qui fonctionne par système de points. Il a été mis en plage en 2005 (dans le cadre de la loi de 2003 portant réforme des retraites) et il est dédié à une certaine caste de travailleurs.
Lesquels ? Il s’agit des fonctionnaires de l’État (qu’ils soient civils ou militaires), les territoriaux, les hospitaliers, mais aussi les magistrats.
La RAFP prend la forme d’une pension de retraite complémentaire. Les bénéficiaires reçoivent également une pension de retraite obligatoire, soit du SRE pour les fonctionnaires d’État, soit de la CNRAC pour les fonctionnaires territoriaux ou hospitaliers.
Deux formes de RAFP : Plus précisément, la RAFP prend soit la forme d’une rente (pension versée chaque mois) soit la forme d’un capital (somme versée une fois). La forme, rente ou capital, dépend du nombre de points cotisés.
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2. Comment se cotise la RAFP ?
Lorsque vous arrivez à l’âge de départ à la retraite, vous pouvez donc recevoir une retraite de base et la complémentaire, ici la complémentaire est la RAFP.
Cette complémentaire est calculée à partir de vos salaires, des primes, des indemnités, des avantages en nature. « Vous cotisez à hauteur de 5 % des rémunérations prises en compte« , explique le Service Public.
« L’employeur déclare chaque année les cotisations de ses agents (le taux de cotisation étant réparti à parts égales entre l’agent, 5 %, et l’employeur, 5 %) calculées sur leurs rémunérations accessoires dans la limite de 20 % du traitement indiciaire brut. Ces cotisations sont ensuite transformées en points qui, multipliés par la valeur de service du point, donnent le montant de la prestation perçue par l’agent », ajoute la RAFP.
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3. Quel sera le montant de ma complémentaire ?
Il s’agit donc d’une complémentaire sous système de points. « Vos cotisations sont converties en points retraite et, à votre départ en retraite, ces points retraite sont convertis en pension de retraite », explique le Service Public.
« Le montant de vos cotisations salariales et des cotisations patronales versées par votre administration employeur est divisé par la valeur d’achat du point de retraite. Le résultat obtenu est arrondi au point supérieur. En 2025, la valeur d’achat du point est fixée à 1,4394 €. La valeur d’achat varie en fonction des années », lit-on.
Vous pouvez connaître le nombre de vos points cumulés en le regardant sur votre compte individuel retraite (CIR).
« Le nombre de points qui vous est attribué chaque année est égal au montant des cotisations annuelles versées par votre employeur divisé par la valeur d’acquisition du point », ajoute la RAFP.
« Le régime fonctionne sur un principe de capitalisation. Chaque bénéficiaire dispose ainsi d’un compte individuel retraite RAFP accessible et consultable via son espace personnel dans lequel sont cumulés ses points RAFP », explique le site officiel.
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4. Comment faire la demande de la RAFP ?
La demande est automatique et se fait en même temps que votre demande de pension obligatoire ! Actuellement, 4,5 millions de personnes cotisent à la RAFP. Il y a 45 % de fonctionnaires d’État, 33 % de territoriaux et 19 % d’hospitaliers puis 3 % pour les autres.
5. Qu’est-ce que la prestation de réversion ?
« Les orphelins de moins de 21 ans (enfants d’au moins un parent à la RAFP, ndlr) ont droit à une prestation de réversion sauf si le bénéficiaire direct a déjà perçu une prestation RAFP en capital », explique la RAFP.
« La prestation des orphelins est égale à 10 % de la prestation obtenue par le bénéficiaire direct ou qu’il aurait pu obtenir au jour de son décès. L’ensemble des prestations d’orphelin ne peut toutefois dépasser 50 % », peut-on lire.
6. Vos cotisations à la RAFP sont-elles imposables ?
La réponse est non. Vos cotisations à la RAFP ne sont absolument pas imposables. « Elles sont exclues du montant imposable affiché sur le bulletin de salaire et communiqué par l’employeur à l’administration fiscale », explique le site officiel.
De ce côté, vous n’avez donc pas à vous inquiéter. Vous n’aurez donc pas à payer d’impôts supplémentaires sur vos cotisations à la RAFP.
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7. Comment reçoit-on sa pension ?
C’est un système à points. Quand vous travaillez, vous cotisez donc des points chaque année. Ces points sont alors liquidés au moment de partir à la retraite afin de recevoir soit une pension (rente) ou directement une somme d’argent (un capital.
Lorsque vous liquidez votre pension, si vous avez moins de 5125 points, vous recevrez donc un capital. Mais si vous avez plus de 5125 points, vous recevrez une rente.
En général, si on travaille toute sa vie dans le secteur, on reçoit une rente, tandis que si on ne fait « que » 10 ans par exemple, on reçoit un capital. Dans tous les cas, le montant ne change pas en fonction du nombre d’années, le montant versé dépend de la valeur du point. Cette valeur change régulièrement.
« Le nombre de points qui est inscrit sur votre compte individuel retraite (CIR) pour une année est calculé de la façon suivante : Montant total des cotisations de l’année / Valeur d’acquisition du point« , explique la RAFP.
« Exemple : pour 2025, votre CIR enregistre une cotisation (part employeur et part salariale) de 350 €, la valeur d’acquisition du point en 2025 étant de 1,4394 €, vous obtiendrez donc 244 points (résultat arrondi au point supérieur) », ajoute le site.
Sources :
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