Votre projet est conditionné par un crédit immobilier et vous redoutez un éventuel refus ? Découvrez les raisons qui peuvent motiver le refus de prêt immobilier et les solutions.
Votre projet immobilier consiste-t-il à acquérir une résidence principale ou à réaliser un investissement locatif ? Pour ce faire, vous aurez besoin d’un crédit immobilier et il est possible que la banque vous le refuse.
Les raisons qui peuvent justifier le refus du prêt immobilier sont nombreuses. Ce peut être parce que votre situation professionnelle n’est pas stable, parce que vous ne disposez pas d’un apport personnel conséquent, parce que votre saut de charges est positif, etc. En cas de refus, il existe toujours des solutions pour vous aider à réaliser votre rêve. Mais pour anticiper le refus, prévoyez d’abord une clause suspensive au moment de la signature du compromis de vente.
Dans cet article :
Quelles sont les causes du refus de crédit immobilier ?
Il en existe plusieurs. Nous vous listons ici quelques motifs qui peuvent justifier le refus de votre demande de prêt immobilier.
Profil emprunteur instable
Vous pouvez ne pas obtenir de crédit immobilier si vous êtes incapable de bien gérer vos comptes personnels. Ceci dit, les nombreux découverts, les achats inconsidérés ou compulsifs, sont la preuve que vous avez du mal à bien gérer vos comptes.
Si en plus il se trouve que vous êtes fiché à la Banque de France ou que votre nom se trouve dans le Fichier des incidents de remboursements des crédits aux particuliers (FICP), vous aurez peut-être des difficultés à décrocher le crédit que vous souhaitez pour réaliser votre projet immobilier.
Apport personnel faible
Certes, le montant minimal de l’apport personnel ou alors la somme obligatoire à disposer pour obtenir un crédit immobilier n’est fixé nulle part. Néanmoins, vous devez justifier d’un apport personnel suffisant si vous espérez prendre un crédit immobilier.
Plusieurs établissements de crédit exigent généralement 10 % du montant total du bien à acquérir. Les 10% exigés représentent entre autres, les frais de notaire, les frais de garantie, les frais de caution, les frais d’agence…
En plus d’être une condition obligatoire pour obtenir un prêt, l’apport personnel constitue en soi un levier de négociation. Trouvez le meilleur crédit immobilier ou diminuez les frais annexes ; cela passe aussi par un apport personnel élevé.
Taux d’endettement élevé
Grâce à la marge de flexibilité autorisée par le HSCF, il est possible, selon les cas, d’obtenir auprès de certaines banques un prêt immobilier avec un taux d’endettement pouvant varier entre 34 et 37%. La première condition pour que ceci soit possible c’est que le reste à vivre soit suffisant. La deuxième condition c’est que l’emprunteur doit justifier d’une ancienneté professionnelle ou de l’épargne.
Cela dit, si votre taux d’endettement est de 35%, il est possible que votre dossier de demande de prêt soit accepté. Toutefois, il est conseillé en règle générale de maintenir votre taux d’endettement à 33% ou moins de vos revenus mensuels. Il ne faut pas excéder ce taux. Car autrement, si la maison ou l’appartement que vous souhaitez acquérir est au-dessus de vos moyens, le prêteur peut refuser de vous accorder le crédit.
Crédits en cours
Si vous avez des crédits en cours, cela augmente considérablement votre risque de surendettement, surtout s’il s’agit de crédit à la consommation. Par conséquent, ceci réduit vos chances d’obtenir un crédit. L’on parle généralement de surendettement lorsque vous êtes incapable de rembourser vos mensualités de crédit ou lorsque vous ne pouvez plus régler vos dettes non professionnelles.
Vous pouvez vous retrouver en incident de remboursement ou en incident de paiement dans un cas comme dans l’autre. Dans le premier cas, l’établissement prêteur peut vous contraindre à rembourser la totalité de votre dette. Dans l’autre cas, vous vous retrouvez inscrit au FICP et dès lors que c’est le cas, vous ne pouvez plus contracter un crédit. Il est important d’éviter cette situation si vous voulez multiplier vos chances d’avoir un crédit immobilier.
Projet immobilier fragile ou incohérent
Il est impératif que le bien immobilier à acquérir en vue de la location soit suffisamment rentable. Car autrement, votre demande de prêt immobilier peut être refusée s’il se trouve que les revenus prévisionnels ne sont pas assez importants.
Quoi qu’il en soit, si le prix d’achat du bien convoité est largement au-dessus du prix du marché ou que sa rentabilité locative est faible, votre projet immobilier est considéré comme n’étant pas solide. Par conséquent, vous pouvez vous voir refuser un crédit immobilier.
Refus de l’assurance emprunteur
Nécessaire quand vous souhaitez emprunter pour financer un projet immobilier – résidence principale ou investissement locatif – ou l’achat d’une voiture, l’assurance emprunteur est ce qui garantit le remboursement partiel ou total des échéances de remboursement ou le capital restant dû d’un crédit si jamais certains évènements surviennent. Le refus de cette assurance de prêt pour des faits antérieurs concernant votre santé ou pour pratique de sport extrême peut entraîner le refus du prêt immobilier.
Saut de charges important
Votre demande de crédit immobilier passe par une analyse minutieuse de votre dossier. Ceci dit, l’établissement prêteur s’intéresse particulièrement à votre saut de charges. Autrement dit, il s’intéresse à la différence entre votre loyer du moment et les mensualités que vous aurez à payer. Ce montant peut être positif ou négatif. Les banques sont d’autant plus rassurées que ce montant est bas.
En clair, le saut de charges et le taux d’endettement permettent à la banque de définir avec exactitude votre capacité d’emprunt. Si le taux d’endettement permet à la banque de savoir si le crédit que vous sollicitez est raisonnable par rapport à vos revenus, le saut de charges pour sa part permet aux conseillers bancaires de savoir si vous êtes capable de rembourser ou pas votre crédit. Vous l’aurez compris, pour convaincre la banque de vous octroyer un crédit immobilier, votre saut de charges doit être négatif.
VOIR AUSSI : Quels sont les critères à observer pour l’achat d’une maison ?
Quelles sont les solutions en cas de refus de prêt immobilier ?
Après la signature du compromis de vente, vous disposez généralement de 45 jours pour obtenir un prêt immobilier en fonction de la condition suspensive de votre compromis. En cas de refus du crédit immobilier, la banque doit vous fournir une attestation de refus. Grâce à la clause suspensive, vous pouvez alors abandonner l’achat immobilier et récupérer l’argent investi lors de la signature du compromis de vente si vous êtes dans le délai des 45 jours.
N’abandonnez pourtant pas votre projet immobilier en cas de refus de crédit immobilier. Vous pouvez contacter une banque concurrente pour essayer d’obtenir le crédit que vous souhaitez. Vous pouvez aussi très bien laisser du temps passer, puis retourner vers la banque auprès de laquelle vous avez essuyé un premier échec pour tenter votre chance à nouveau. Pendant ce temps, il est important de corriger toutes les imperfections ayant entraîné le rejet de votre dossier.
Pour ce faire, vous devez donner un coup de pinceau à votre plan de financement. Vous pouvez le faire de plusieurs façons :
- Allonger la durée du remboursement ;
- Diminuer votre budget ;
- Augmenter votre apport personnel ;
- Augmenter vos revenus ;
- Porter votre choix sur un bien peu coûteux ;
- Souscrire à une assurance de prêt ;
- Faire appel à l’expertise d’un courtier en crédit immobilier qui vous aidera à optimiser votre dossier, etc.
Tout simplement, en cas de refus de prêt, ne baissez pas les bras. Cherchez à comprendre pour quelles raisons votre dossier a été rejeté. Ceci vous aidera à parfaire votre dossier et à augmenter vos chances d’obtenir un prêt. N’oubliez surtout pas d’anticiper le refus de crédit en prévoyant une clause suspensive lors de la signature du compromis de vente.
VOIR AUSSI : Immobilier : est-ce plus facile d’investir dans le neuf ?
Vidéo bonus : que faire en cas de rejet de demande de crédit immobilier ?
BuzzWebzine est un média indépendant. Soutiens-nous en nous ajoutant à tes favoris sur Google Actualités :