Au cours du siècle précédent, plusieurs films de science-fiction ont laissé présager un futur rempli de voitures volantes. Aujourd’hui, qu’est-ce qui empêche la réalisation de cette vision ?
Alors que l’année 2022 vient de commencer, une question se pose : quand ce rêve se réalisera-t-il ? À vrai dire, la voiture volante existe depuis quelques années.D’ailleurs, l’achat d’un véhicule volant est déjà possible. Par conséquent, ce n’est nullement l’avancée de la technologie qui empêche la concrétisation du fantasme de ces films d’antan. En fait, il existe plusieurs obstacles qui empêchent ces engins de décoller en grand nombre. La législation de tels transports en fait partie. De ce fait, rien n’est encore certain concernant l’émergence de la voiture volante. Cependant, Hyundai a la ferme assurance quel’avènement de cette technologie se produira en 2030.
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AéroMobil, l’une des premières automobiles volantes à être homologuées
Une société slovaque du nom de AeroMobil a créé une voiture volante qu’elle a nommée AeroMobil. L’engin a réalisé son premier vol en 2014 (dans sa version 3.0). Le véhicule volant est à moitié électrique et peut embarquer deux passagers. À l’heure actuelle, il fait partie des premiers à pouvoir rouler et voler légalement dans une grande partie de l’Europe. En effet, c’est l’Agence européenne de la sécurité aérienne qui a homologué cette voiture volante. Elle peut donc circuler dans l’espace aérien de plusieurs pays de l’Union européenne, comme la France.
En ce qui concerne le design de l’engin, ses ailes (et ses roues) rétractables le font ressembler à un avion. Quant à sa performance, l’automobile pourrait atteindre une vitesse maximale de 160 km/h sur route et de 260 km/h en vol. Théoriquement, il dispose d’une autonomie de plus de 700 km dans les airs comme au sol. Alors, pourquoi ce mode de transport ne sature-t-il encore l’espace aérien ?
Aujourd’hui, AeroMobil est l’une des rares entreprises à avoir réussi à homologuer entièrement sa voiture volante. Pourtant, ce n’est pas la seule société qui ait tenté sa chance. Effectivement, produire un véhicule volant est un projet difficile, mais l’homologuer l’est davantage. C’est pour cela que cet engin ne parcourt pas encore le ciel comme dans les œuvres de science-fiction. Mis à part la réglementation, la sécurité et le coût d’une automobile font aussi partie des principaux freins.
Le développement tardif de réglementations adéquates
Lorsqu’une société sort une technologie innovante, celle-ci surpasse souvent la législation existante. Concrètement, la réglementation autour d’une nouvelle technologie s’édifie rarement avant sa création. Ainsi, les États ont habituellement besoin de temps afin de pouvoir s’adapter au changement. Donc, l’intégration de la voiture volante au transport aérien pourra encore prendre plusieurs années.
À l’heure actuelle, si ces engins prenaient du service, elles suivraient majoritairement les règles encadrant l’aviation. En effet, le Code de la route ne serait pas adapté une fois dans les airs. De plus, certains de ces véhicules doivent avoir leur propre aérodrome ou piste pour décoller. D’autres, comme l’AeroMobil, ont aussi besoin de prendre de l’élan pour pouvoir planer. En outre, le pilote doit posséder un brevet de pilote et plusieurs heures de vol à son actif. C’est important pour assurer la sécurité des habitants et particulièrement celle de ceux qui vivent en ville. Pourtant, traverser un parcours similaire à celui d’un pilote d’avion est un projet difficile, voire irréalisable pour la majorité.
Par ailleurs, la création de lois pour la voiture volante reste relativement compliquée. La raison est que si un véhicule volant parcourait le ciel, ce serait dans le même espace qu’un avion, un hélicoptère, un drone, etc. Ce qui veut dire que les airs seraient encore plus encombrés. D’autant plus que le nombre de véhicules à y planer augmentera avec les années. Dans ce cas, comment éviter les accidents, notamment au-dessus d’une ville ? Telle est la question qui se pose. À noter que c’est essentiellement pour ces zones que les voitures volantes ont été pensées.
Quelques solutions pour permettre à ces véhicules de décoller ?
Pour le moment, la plupart des voitures volantes ne peuvent pas circuler au-dessus d’une ville pour des raisons de sécurité. C’est que la majorité est encore au stade de prototype. Qui plus est, les airs ne seraient pas encore à la portée de tous. A remarque qu’un conducteur automobile simple ne possède pas les compétences d’un pilote d’avion, par exemple. Donc, il ne peut pas voler à bord d’une voiture volante sans un brevet de pilote.
Cependant, avec les prochaines évolutions de la technologie, il serait inutile de s’en préoccuper. Autrement dit, les possesseurs n’auraient pas l’obligation d’acquérir un tel brevet grâce à la conduite autonome. En plus de faciliter l’accès aux cieux, une voiture volante autonome permettra de réduire les risques d’accidents.
Concernant la sécurité, il convient de souligner que la création d’une route aérienne s’avère une solution envisageable pour réduire les risques d’accidents. Tout du moins, c’est le cas pour la plupart de ces véhicules.
Le dernier grand obstacle à surmonter est donc le coût d’un véhicule volant. C’est un facteur important, car l’objectif principal de ce mode de transport est de désenclaver la route. Par conséquent, les constructeurs doivent trouver un moyen de produire une voiture volante plus abordable dans le futur.
Une voiture volante coûte encore trop cher
Vers 2017, les constructeurs ont présenté des voitures volantes destinées à la commercialisation. Ces engins étaient vendus à plusieurs centaines de milliers de dollars. Ainsi, le Pal-V Liberty présentait un prix de 540 000 euros. Un tel achat s’avère relativement cher pour la majorité des consommateurs.
Actuellement, les constructeurs cherchent tous une manière de réduire les prix. Certaines entreprises préconisent la mise à disposition de taxis volants qui reposent sur un système de conduite autonome pour réduire la charge. Il y a notamment la société Joby Aviation qui compte lancer ses taxis complètement électriques. Ils ont la capacité de décoller et atterrir verticalement et seront disponibles dès 2023. Outre Joby Aviation, Airbus a de même pour projet de mettre en place un service de taxis volants. Certes, cette méthode rend ce mode de transport plus abordable. Cependant, le problème du coût de production demeure présent.
Néanmoins, les évolutions technologiques qui arriveront avec les années seront sûrement la solution. Effectivement, des fabricants ont déjà annoncé des voitures volantes relativement plus abordables. Une société suédoise Jetson a, en autres, construit un « hélicoptère électrique personnel » baptisé One qui vaut environ 80 000 euros. Mis à part le prix d’achat, cette voiture volante ne nécessite pas de brevet de pilote. De surcroît, les livraisons du véhicule électrique volant devraient commencer en 2023.
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