Les prisons sont des lieux conçus pour punir, réhabiliter et protéger la société contre les individus dangereux. Cependant, certaines d’entre elles sont de véritables antres de violence et de désespoir.
Certaines prisons ne sont tout simplement pas à la hauteur des droits humains fondamentaux. Il y en a qui sont particulièrement célèbres pour leurs conditions infernales. De nombreuses personnes sont décédées ou se sont suicidées dans ces centres à cause de facteurs comme la surpopulation carcérale, la violence, les maladies, les tortures… Tout de suite, découvrez le Top 10 des pires centres de détention que le monde n’ait jamais connu !
10 – Le pénitencier de Carandiru, Brésil
Inaugurée en 1956, la prison est destinée à accueillir environ 4 000 détenus. Cependant, au fil des années, elle est devenue extrêmement surpeuplée, abritant souvent plus de 7 000 prisonniers dans des conditions insalubres.
La prison était surpeuplée. Des conditions inhumaines y régnaient. Son histoire a été marquée par un massacre de détenus qui a eu lieu en 1992. La police militaire brésilienne était intervenue pour réprimer la révolte. Toutefois, l’incident a abouti à une hécatombe.
Au total, 111 détenus sont décédés lors de cet incident, criblés de 515 balles au total. Plus de 60 policiers ont été reconnus coupables de leurs crimes, mais les procès ont depuis été jugés nuls. Ce qui a suscité une indignation généralisée et mené à une enquête approfondie.
En 2002, après des années de critiques internationales et de condamnations (pour ses conditions inhumaines et le massacre), la prison de Carandiru a fermé définitivement ses portes.
La prison a également enregistré d’affreux problèmes de santé. Dans l’aile sanitaire, près d’un détenu sur cinq a reçu un diagnostic de VIH.
9 – L’ADX Florence, États-Unis
ADX Florence est conçue pour maintenir une sécurité maximale. Les détenus y sont soumis à des mesures strictes et à une surveillance constante. Ils passent la majeure partie de leur temps en isolement cellulaire. Ils ont un accès limité aux autres détenus et aux activités de groupe.
Les conditions de détention sont sévères, avec des cellules de confinement de petite taille et des mesures restrictives sur les mouvements. Sans compter que la santé mentale peut se détériorer rapidement à l’intérieur des cellules. En fait, Florence n’héberge que 359 prisonniers. Chacun d’entre eux reste 23 heures par jour dans une petite cellule en béton.
La prison a répertorié certains des criminels les plus notoires des États-Unis. Des membres de groupes terroristes, des criminels organisés et des meurtriers célèbres y ont vécu.
Parmi eux figurent les auteurs des attentats à la bombe contre le World Trade Center en 1993, de nombreux terroristes liés à Al-Qaïda, l’attentat du marathon de Boston, l’Unabomber, Terry Nichols de l’attentat à la bombe d’Oklahoma City et le baron de la drogue mexicain El Chapo.
Les mesures de sécurité comprennent des systèmes de vidéosurveillance, des dispositifs anti-évasion, des patrouilles armées et des protocoles stricts pour le déplacement des détenus.
En juin 2012, plusieurs détenus ont déposé une plainte. Ils y ont accusé les conditions de détention de créer un environnement propice aux mauvais traitements et à la torture des détenus.
8 – La prison de Diyarbakir, Turquie
La prison de Diyarbakir a eu des problèmes de droits de l’homme, de surpopulation et la détention de prisonniers politiques kurdes.
Le centre a vu le jour dans les années 1980. Il accueillait des prisonniers de droit commun. Au fil du temps, elle est devenue inhumaine. Des rapports ont fait état de surpopulation, de mauvaises conditions d’hygiène, d’un manque d’accès aux soins médicaux et d’abus infligés aux détenus.
La prison a été le théâtre de violences, d’émeutes meurtrières (grèves de la faim, protestations contre les présumés abus) et de suicides. Il fut même un temps où des enfants condamnés à des peines à perpétuité ont été enfermés dans ce lieu.
Selon des témoignages, diverses formes de torture y auraient été perpétrées : privation de sommeil, des coups physiques, un chien dressé pour mordre les parties génitales… Il y aurait même eu une baignoire remplie d’excréments humains où l’on jetait des prisonniers.
Au fil des ans, il y a eu des efforts pour réformer et moderniser la prison. En 2018, des travaux de rénovation ont amélioré les conditions de détention et sa capacité à accueillir des prisonniers.
7 – La Prison de La Santé, France
La prison de La Santé se trouve dans le 14ᵉ arrondissement de Paris, dans le quartier de Montparnasse. Inaugurée en 1867, elle a été témoin de nombreuses figures notoires de l’histoire criminelle française, y compris des membres de la pègre parisienne.
Selon des témoignages, les détenus y souffraient souvent de problèmes de santé dus à plusieurs facteurs. En effet, des cellules étaient mal ventilées et il n’y était possible de prendre une douche que deux fois par semaine.
La prison aurait été si inhabitable que de nombreux prisonniers s’y sont suicidés après avoir purgé leur peine. En 1999, le bilan des prisonniers qui se sont suicidés s’est élevé jusqu’à 124. La violence y aurait été si omniprésente que les détenus ne sortaient de leur cellule que quatre heures par jour.
Au fil des ans, il y a eu des efforts pour réformer la prison de La Santé et améliorer ses conditions de détention. En 2014, la prison a fermé ses portes pour rénovation et modernisation. L’établissement a rouvert ses portes en 2019.
6 – La prison de Kamiti, Kenya
La prison de Kamiti se trouve dans la banlieue de Nairobi, la capitale du Kenya. Elle est l’une des prisons les plus notoirement dangereuses et surpeuplées du pays.
Comme de nombreuses prisons en Afrique, Kamiti est souvent aux prises avec des problèmes de surpopulation carcérale. La prison est conçue pour accueillir un nombre excessif de détenus. Les rapports et les témoignages ont révélé que la violence y est un problème fréquent.
Si la capacité officielle de la prison est de 1 200 places, les documents suggèrent qu’il y a entre 1 800 et 2 500 détenus entassés à l’intérieur. Des maladies comme le VIH, la gonorrhée, la syphilis, la tuberculose et la dysenterie y sont particulièrement fréquentes. Kamiti a hébergé des prisonniers politiques. Et des exécutions par pendaison ont eu lieu.
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5 – La prison de La Sabaneta, Venezuela
La prison de La Sabaneta, située au Venezuela, est l’une des prisons les plus dangereuses et insalubres du monde. Elle a gagné une réputation sinistre en raison de la violence et des conditions de vie inhumaines qui y règnent.
La surpopulation carcérale est l’un des problèmes les plus graves de La Sabaneta. Cette surpopulation entraîne des conditions de vie épouvantables. La violence y est endémique. Le personnel carcéral a du mal à maintenir la sécurité.
La corruption parmi les gardiens et le personnel carcéral y est également un problème récurrent. Les détenus auraient souvent besoin de soudoyer les gardiens pour obtenir des conditions de vie moins difficiles ou pour accéder à des commodités de base.
Les détenus vivent dans des cellules surpeuplées et précaires. L’accès aux soins médicaux est limité, et les conditions d’hygiène sont déplorables. Malgré les appels à la réforme du système carcéral vénézuélien, les problèmes y persistent, comme dans d’autres prisons du pays.
La violence y a provoqué des centaines de morts et des milliers de blessés. La prison était entièrement gérée par les détenus eux-mêmes, avec une hiérarchie de gangs et de chefs connus sous le nom de « prans ».
4 – La prison d’Alcatraz, États-Unis
La prison d’Alcatraz est l’une des prisons les plus emblématiques et tristement célèbre de l’histoire pénitentiaire américaine. Bien que désormais fermée, elle a laissé une impression indélébile dans l’imaginaire collectif.
Le centre de détention est isolé sur une île au milieu de la baie de San Francisco, à environ 2,4 kilomètres de la côte.
Alcatraz était considérée comme l’une des prisons les plus sécurisées des États-Unis. Les détenus y étaient surveillés de près. Et l’île elle-même était entourée d’eaux froides et agitées. Ces conditions rendaient toute tentative d’évasion extrêmement périlleuse. La prison a accueilli certains des criminels les plus notoires de l’époque, y compris Al Capone, Machine Gun Kelly et Robert Stroud, d’ailleurs surnommé le « Birdman of Alcatraz ».
En même temps, on raconte que la vie y était un véritable enfer. De nombreux prisonniers seraient devenus fous et se seraient suicidés en raison de la violence incessante et des mauvaises conditions de vie. Elle a finalement gagné le surnom de « Hellcatraz ».
Les conditions de détention à Alcatraz étaient particulièrement sévères. Les détenus étaient maintenus dans des cellules individuelles et soumis à un régime strict. Les contacts étaient limités.
L’une des légendes les plus marquantes d’Alcatraz est l’évasion de 1962. Trois détenus ont réussi à s’échapper de la prison en construisant un radeau de fortune à partir de matériaux récupérés. Le sort de ces fugitifs demeure inconnu, car ils n’ont jamais été retrouvés.
La prison d’Alcatraz fermé ses portes en 1963 en raison du coût élevé de son fonctionnement et de la détérioration de ses installations vieillissantes. Elle est devenue un site touristique prisé.
3 – La prison de Rikers Island, États-Unis
Située dans la ville de New York, aux États-Unis, la prison de Rikers Island, est l’une des prisons les plus controversées du pays. Elle a acquis une réputation en raison de ses problèmes de violence, de surpopulation et de corruption parmi le personnel carcéral.
Rikers Island est en fait une île située dans le fleuve East River. Elle est accessible par le biais de ponts et de bacs spéciaux. La prison y a été construite dans les années 1930.
L’un des problèmes les plus graves de Rikers Island est la surpopulation carcérale. Cette condition faisait de la violence un problème fréquent à Rikers Island. Les séances de bagarres y sont fréquentes. Le personnel carcéral aurait perpétré des brutalités contre les détenus. Les conditions difficiles ont eu un impact négatif sur la santé mentale et physique de nombreux détenus.
En raison de son ancienne réputation, la prison est aujourd’hui l’une des plus strictes au monde. Plusieurs actions de réforme de la prison ont permis de réduire le nombre d’agressions au couteau par an de 1 000 à 70.
2 – La prison de Tadmor, Syrie
La prison de Tadmor a été le théâtre d’actes de torture et d’exécutions. Elle fermé ses portes à plusieurs reprises en raison de massacres, mais a rouvert à plusieurs reprises également.
Le centre se trouve près de la ville historique de Palmyre, dans un recoin isolé du désert syrien. Elle a vu le jour dans les années 1930 pendant la période coloniale française en Syrie. Des prisonniers politiques sous le régime du président Hafez al-Assad et de son fils, le président Bashar al-Assad, y ont vécu.
Les conditions à Tadmor étaient notoirement brutales. Les détenus étaient soumis à des traitements cruels, à la torture et à des abus physiques et psychologiques constants. Les cellules étaient surpeuplées, insalubres et dépourvues des conditions de vie élémentaires.
Des rapports font état de méthodes de torture inimaginables, allant de la privation de sommeil à l’électrocution. Les exécutions sommaires y étaient également courantes.
Elle est devenue un symbole de la répression brutale du régime syrien contre les opposants politiques. En 2015, la prison de Tadmor a été prise d’assaut par l’État islamique (EI), qui a libéré de nombreux détenus. Cependant, l’EI a également utilisé la prison pour ses propres atrocités, y compris des exécutions publiques.
1 – La prison de Bang Kwang, Thaïlande
La prison de Bang Kwang est l’une des institutions carcérales les plus tristement célèbres du monde. Elle a même reçu le surnom de « Prison de la Mort ». Le bâtiment a été construit en 1930. Elle était censée être une prison modèle. Cependant, au fil des ans, elle est devenue synonyme d’effroi et de promiscuité.
Les détenus y vivent souvent enchaînés dans des cellules surpeuplées. Les prisonniers y subissent souvent des actes violents. Les bagarres entre détenus y sont fréquentes.
Évidemment, le système pénal thaïlandais a été largement critiqué pour ses méthodes. Dans ce pays, les peines de prison peuvent être très longues pour une variété de crimes. Par ailleurs, la prison accueille un grand nombre de détenus étrangers, en particulier pour des infractions liées aux drogues.
Notons également que la Thaïlande maintient la peine de mort. En effet, certaines condamnations ont eu lieu à Bang Kwang. Les prisonniers qui attendent dans le “couloir de la mort” y subiraient des conditions extrêmement dures.
Par ailleurs, des témoins ont raconté que des gardiens y battaient des prisonnières malades mentales, âgées et enceintes. Aussi, des détenues malnutries s’attaquaient les unes aux autres pour tout ce qui avait de la valeur. Certains ont d’ailleurs fait mention de repas infestés d’asticots.
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