Dans l’animé FullMetal Alchemist, on nous apprend que nous sommes tous connectés, voici l’enseignement appris dans le manga.

Il y a des moments de fiction qui transpercent la peau. Qui s’infiltrent, doucement, et restent là. Pas parce qu’ils sont spectaculaires. Mais parce qu’ils racontent quelque chose de profondément vrai, presque dérangeant.
Dans Fullmetal Alchemist, l’un de ces instants se passe dans le silence d’une île déserte, avec deux gosses affamés, un lapin et une leçon d’alchimie brutale. Cette scène ? Elle n’a rien d’un climax. Et pourtant, elle explique tout. Elle nous explique que nous sommes tous connectés.
Dans cet article :
🐇 Une initiation sans pitié : “un est tout, tout est un”
Edward et Alphonse Elric sont jeunes. Très jeunes. Et pourtant, les voilà seuls sur une île inhabitée, sans nourriture, sans feu, sans repères. Leur maître, Izumi Curtis, ne leur laisse qu’une phrase : “Un est tout. Tout est un.”
À eux de comprendre. Pas d’aide. Pas d’indice. Juste cette maxime à double tranchant, qui sonne comme une blague spirituelle ou une énigme taoïste. Et puis la faim s’installe. Le manque, le désespoir. Et, au bout d’un moment… un lapin.
C’est là que tout se joue. Edward a faim. Vraiment faim. Il regarde ce petit animal tremblant, et il sait : soit il le tue, soit il meurt. Mais ce n’est pas si simple.
Il le regarde, il hésite. Il sent que quelque chose dépasse le simple geste de « se nourrir ». Parce que ce n’est pas juste une bestiole. C’est une vie. Une vie entière, un petit cœur qui bat. Des poumons qui respirent. Une forme d’existence autonome, certes fragile, mais réelle.
Et alors, l’évidence surgit, comme une révélation brutale : “Si je tue ce lapin, je vis. S’il vit, je meurs. Et si je meurs, mon corps retournera à la terre. Cette terre nourrira l’herbe. L’herbe sera mangée par le lapin.”
Voilà. Tout est là. Un est tout. Tout est un.
🐇 Nous sommes connectés : pas une métaphore, une mécanique
Ce que cette scène illustre, ce n’est pas juste un joli conte philosophique. C’est la réalité fondamentale de notre monde. Tu n’es pas un individu isolé, figé, séparé du reste. Mais, tu es un point sur une ligne de transformation perpétuelle.
Ton corps est fait de cellules que tu n’as pas créées. Il fonctionne grâce à de l’oxygène, de l’eau, du carbone, de l’azote, que tu as pris dans ton environnement. Et, il retournera à la poussière, aux champignons, aux vers, aux racines.
Ces éléments dansent sans arrêt. Ils changent de forme, et ils passent de l’air au muscle, du muscle au sol, du sol à la plante, de la plante à l’animal. Rien n’est jamais “figé”. Tout est recyclé, transmuté, réutilisé.
➡️ Là où la série frappe fort, c’est qu’elle ne le dit pas avec un grand discours scientifique. Elle le fait ressentir. À travers la faim, le froid, le dilemme, la peur.
🐇 L’échange équivalent : une loi morale, physique, universelle
Dans l’univers de Fullmetal Alchemist, l’échange équivalent est la loi suprême de l’alchimie. Pour créer quelque chose, il faut offrir quelque chose d’équivalent. Il n’y a pas de miracle. Juste des transferts. Des conversions.
“L’homme ne peut rien obtenir sans rien donner en retour. Pour chaque chose reçue, il faut en abandonner une autre de même valeur.”
Ce principe, c’est le ciment du monde. Pas seulement dans la série. Dans notre vraie vie. Tu veux manger ? Il faut que quelque chose meure. Tu veux un tee-shirt ? Il faut du coton, de l’eau, des heures de travail, des litres de pétrole pour le transport. Tu veux être aimé ? Il faut te montrer vulnérable, donner du temps, de l’attention.
➡️ Tout a un prix. Pas au sens financier. Mais au sens énergétique, humain, existentiel. Et le nier, c’est foutre l’équilibre en l’air.

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🐇 Le monde est cruel, mais il est juste
Ce que leur maître tente de leur apprendre, ce n’est pas juste de la survie. C’est la place de chacun dans le tout. Izumi n’est pas tendre. Elle les laisse galérer, souffrir. Mais son enseignement est limpide : “Ce monde est cruel. Mais il est juste.”
Et ça, c’est un des enseignements les plus puissants de la série. Oui, on peut mourir jeune. Oui, des gens bien souffrent. Oui, la douleur existe, gratuitement parfois. Mais à l’échelle globale, le système reste équilibré.
Tout ce que tu prends, tu le rends, tout ce que tu fais résonne ailleurs, comme le battement d’aile du papillon qui peut donner une tornade, le fameux effet papillon. Tu fais partie d’un écosystème de conséquences.

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🐇 Nous vivons dans l’illusion de la séparation
Dans nos vies modernes, on a perdu ça. On mange du poulet sans jamais voir la mort de l’animal, on jette nos vêtements sans penser à la main qui les a cousus, on respire un air pollué sans en voir les causes immédiates. Et, on a l’illusion que nos gestes sont isolés.
Mais ce n’est pas vrai. Tout ce que tu fais te relie au reste. Quand tu prends l’avion, tu modifies le climat, et quand tu aides quelqu’un, tu changes potentiellement sa journée, et toutes celles qu’il croisera ensuite.
➡️ Tu es une intersection, un nœud dans un réseau gigantesque, et même ton silence, même ton immobilité a un effet.
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