Déjà quelques jours que l’année a débutée et la vague de bonnes résolutions qui vous emporte semble prendre du plomb dans l’aile ? En toute honnêteté, nous en sommes tous victimes. Pour a-t-on tant de mal à respecter nos bonnes résolutions ?
Chaque 1ᵉʳ janvier, animé par l’enthousiasme d’un nouveau départ, nous prenons des résolutions ambitieuses : faire plus de sport, mieux manger, économiser, ou encore arrêter de fumer. Pourtant, dès les premières semaines, beaucoup abandonnent ces engagements. Pourquoi est-il si difficile de transformer ces bonnes intentions en habitudes durables ? Plusieurs facteurs psychologiques et pratiques expliquent cet écart entre les intentions et la réalité. Comprendre ces obstacles est essentiel pour mieux les surmonter et enfin tenir ses résolutions.
Dans cet article :
1. Des objectifs trop ambitieux ou mal définis
Chaque fois que l’année débute, on imagine un « glow up » de dingue et on est prêt à déplacer des montagnes pour y arriver. Seulement, dans la réalité, les choses sont toutes autres. En effet, l’erreur la plus fréquente est de se fixer des objectifs irréalistes ou trop vagues. Par exemple, vouloir « se remettre au sport » ou « manger plus sainement » manque de précision et d’organisation.
Des objectifs trop ambitieux peuvent aussi décourager face à l’ampleur de la tâche. Ils sont donc difficiles à mettre en place, car ils créent du stress et de la frustration. De plus, des objectifs trop grands sans étapes intermédiaires découragent, car les résultats tardent à apparaître.
Une bonne résolution trop ambitieuse peut également prendre beaucoup de temps pour être adoptée. Cela va demander un investissement en temps, en énergie et parfois en moyens financiers disponibles qui n’est pas toujours tenable sur la durée. Un but mal défini ne permet pas d’ajuster les efforts en fonction des imprévus ou des difficultés rencontrées.
Finalement, pour réussir ses résolutions, il vaut mieux se fixer des objectifs spécifiques, mesurables, atteignables, réalistes et temporellement définis (méthode SMART).
2. Le manque de planification
Prendre des résolutions sans stratégie concrète conduit souvent à l’échec. Il est essentiel de définir des étapes précises et des méthodes pour atteindre ses objectifs. Par exemple, décider de courir trois fois par semaine nécessite d’organiser son emploi du temps et de prévoir les équipements nécessaires. Sans cette organisation, la motivation s’essouffle rapidement.
En effet, sans plan détaillé, il est difficile de savoir par où commencer et quelles actions concrètes entreprendre. Les tâches à accomplir semblent floues, ce qui entraîne de la procrastination.
Sans calendrier ou échéances, les efforts peuvent être irréguliers, ce qui ralentit la progression. Commencez par pratiquer les affirmations positives, ce qui va vous conditionner pour mieux affronter les mois à venir avec toute la sérénité et la confiance en soi nécessaire. En effet, un plan anticipe les défis et prévoit des solutions, tandis que son absence expose à l’abandon face aux imprévus.
3. La pression sociale et les tendances éphémères
Le fléau de notre époque réside dans l’exposition sur les réseaux sociaux. À cause de cette habitude, l’entourage influencent souvent les résolutions. On peut se sentir poussé à adopter des objectifs qui ne correspondent pas réellement à nos envies ou à nos besoins. Cette pression extérieure peut entraîner un manque d’implication personnelle, rendant plus difficile la persévérance.
Les tendances éphémères suscitent un enthousiasme temporaire. Mais, sans motivation profonde, il devient difficile de persévérer. De plus, les réseaux sociaux créent une forme de frustration qui entraîne une comparaison constante. Se comparer aux autres peut générer du stress ou un sentiment d’échec, surtout si les progrès sont plus lents que ceux perçus chez les autres.
Les modes évoluent rapidement, rendant certains objectifs obsolètes ou moins attrayants au fil du temps. Pour réussir ses résolutions, il est essentiel de choisir des objectifs en accord avec ses propres valeurs et motivations, plutôt que de suivre les influences extérieures.
4. Un manque de motivation durable
L’enthousiasme du début d’année repose souvent sur une motivation temporaire. Or, cette motivation initiale décline rapidement face aux contraintes du quotidien. Sans engagement profond ou raison personnelle forte, il devient difficile de rester constant sur le long terme.
Les défis inévitables deviennent plus décourageants sans une motivation solide pour persévérer. De plus, sans motivation durable, il est plus facile de repousser les actions nécessaires à la réalisation des objectifs. Le manque de progrès immédiat peut démotiver si l’objectif n’est pas soutenu par une raison personnelle forte. Enfin, répéter les mêmes efforts sans gratification ou nouveauté peut entraîner l’ennui et la lassitude.
5. Des habitudes bien ancrées
Changer ses habitudes demande du temps et des efforts. Les comportements que l’on souhaite modifier sont ancrés en nous depuis des années. Ils s’exécutent sans réflexion consciente. Se heurter à ses anciennes habitudes peut rapidement décourager.
Des habitudes bien ancrées dans le quotidien rendent difficile l’adoption de nouvelles routines. Le cerveau privilégie la stabilité et la facilité. Modifier des habitudes demande des efforts constants et tout le monde n’est pas capable de faire preuve de constance.
Il faut aussi noter que les habitudes procurent un sentiment de sécurité. Les modifier peut créer de l’inconfort et de l’anxiété. Enfin, sans stratégie pour remplacer une vieille habitude, il est facile de revenir aux comportements passés, surtout en période de stress ou de fatigue.
6. La peur de l’échec et le perfectionnisme
Beaucoup abandonnent après un premier écart, pensant avoir échoué. Ce perfectionnisme empêche de relativiser les erreurs et de continuer malgré les obstacles. Pourtant, un écart de temps à autre ne remet pas en cause l’ensemble du processus. Apprendre à accepter les imperfections est essentiel pour avancer.
La peur de ne pas réussir, certes paralyse et empêche de commencer ou de persévérer dans ses efforts. En étant perfectionniste, on a tendance à se fixer des objectifs trop élevés ou trop stricts. Cela rend chaque écart perçu comme un échec total, ce qui ouvre la porte à la perte de confiance et au découragement.
7. Le manque de résultats immédiats
Nous vivons dans une société de gratification instantanée. Or, les résultats des bonnes résolutions (perte de poids, économies, apprentissage) prennent du temps à se manifester. Ce décalage entre les efforts fournis et les bénéfices visibles peut décourager.
Sans progrès visibles rapidement, la motivation initiale s’affaiblit. On a moins d’énergie pour maintenir les efforts. De plus, l’absence de résultats immédiats peut faire douter de la méthode employée. Cela entraîne des changements fréquents ou un abandon.
Ne pas voir d’évolution rapidement peut générer de la frustration et conduire à penser que les efforts sont inutiles. Enfin, le manque de patience peut pousser à adopter des méthodes inefficaces ou dangereuses pour obtenir des résultats immédiats.
8. Le stress et les imprévus du quotidien
Les contraintes professionnelles, familiales ou sociales peuvent perturber la mise en place des nouvelles résolutions. Le stress et la fatigue poussent souvent à revenir vers des comportements réconfortants, au détriment des objectifs fixés. En effet, le stress chronique épuise mentalement et physiquement. Il réduit la capacité à rester concentré et motivé pour atteindre ses objectifs. Face aux urgences ou aux obligations imprévues, les résolutions passent souvent au second plan, faute de temps ou d’énergie.
Sous pression, il est courant de revenir à des habitudes familières et réconfortantes, souvent incompatibles avec les nouvelles résolutions (grignotage, sédentarité). Il faut aussi noter que les imprévus désorganisent les plannings. Ils rendent difficile le respect d’une routine nécessaire pour instaurer de nouvelles habitudes.
Comment surmonter ces obstacles ?
- Fixer des objectifs réalistes et précis : Définir des objectifs concrets et atteignables en les découpant en étapes.
- Planifier et bien s’organiser : Intégrer les nouvelles habitudes dans son emploi du temps.
- Faire preuve de bienveillance envers soi-même : Accepter les écarts et rebondir sans culpabiliser.
- Chercher du soutien : Partager ses objectifs avec ses proches ou rejoindre des groupes motivants.
- Célébrer les petites victoires : Reconnaître les progrès pour entretenir la motivation.
En définitive, si nous avons tant de mal à tenir nos bonnes résolutions en début d’année, c’est souvent à cause d’objectifs trop ambitieux, d’un manque de planification et d’une motivation qui s’essouffle face aux imprévus du quotidien. Comprendre ces obstacles est essentiel pour mieux les surmonter. En fixant des objectifs réalistes, en avançant pas à pas et en faisant preuve de bienveillance envers soi-même, il devient possible de transformer nos bonnes intentions en habitudes durables. Le changement ne se fait pas du jour au lendemain, mais avec de la persévérance et de la patience, chaque petit pas nous rapproche de nos objectifs.
BuzzWebzine est un média indépendant. Soutiens-nous en nous ajoutant à tes favoris sur Google Actualités :