L’histoire est ornée d’expérience peu éthique perpétrée sur des hommes, femmes et enfants au nom de la science.
De nos jours, il est difficile d’imaginer un savant fou hors des films et séries de science-fiction. Pourtant, ils ont bel et bien existé. Entre erreurs de jugement et pure curiosité morbide, certains médecins ont commis des crimes horribles pour parvenir à leurs fins. Par ailleurs, les victimes de ces expériences sont soit mortes, soit marquées à vie.
Dans cet article :
7. Des familles séparées
En 1960 et 1970, le psychiatre Peter Neubauer a mené une étude tenue secrète sur des jumeaux et des triplés. L’expérience consistait à les séparer et à les faire adopter en tant qu’enfant unique. Les résultats de cette étude ont été conservés dans les archives de l’université de Yale. Cependant, ils ne pourront être décachetés qu’en 2066.
L’expérience du psychiatre Peter Neubauer et de son équipe n’a été dévoilée au grand jour qu’en 1980. C’est la rencontre accidentelle entre des triplés séparés lors de l’expérience qui a fait éclater l’affaire. L’un des triplés s’est prononcé concernant l’étude et a confié ressentir de la colère. David Kellman aurait accusé les scientifiques de leur avoir volé vingt ans de vie commune.
Malgré la controverse, les pédopsychiatres qui ont dirigé l’étude n’avaient montré aucun remord. Selon eux, ils ont agi dans le bien des enfants en leur permettant de développer leur personnalité individuelle.
6. Des cadavres aux provenances douteuses
Avant 1830, les seuls corps disponibles légalement à la dissection sont ceux des meurtriers exécutés. Ces derniers étant relativement rares, les anatomistes se sont lancés dans le pillage de tombe. Effectivement, à l’époque, les étudiants effectuaient eux-mêmes leurs raids dans les cimetières.
C’est dans ce climat que deux amis, William Burke et William Hare, ont déniché un moyen de s’enrichir rapidement. À l’époque, Hare était propriétaire d’une pension de famille en Écosse. Mystérieusement, les deux hommes ont commencé à livrer des cadavres frais aux tables d’Anatomie d’Édimbourg. À cet effet, ils auraient étouffé une douzaine de locataires puis vendu leur dépouille à l’anatomiste Robert Knox. Néanmoins, ce dernier ne s’était jamais réellement préoccupé de la provenance de ces corps.
Néanmoins, le scandale a contribué à l’adoucissement de la loi sur l’anatomie. Ainsi, le nombre de cadavres légalement disponibles pour les écoles a considérablement augmenté.
5. L’étude sur la syphilis
Le plus célèbre manquement à l’éthique médicale aux États-Unis s’est fait dans le cadre d’une recherche à Tuskegee. En 1932, le service de santé publique américain a lancé une étude qui visait à déterminer les effets de la syphilis non traitée chez les hommes noirs. Pour ce faire, les chercheurs ont suivi la progression de la maladie chez 399 hommes de couleur. Toutefois, ces hommes n’auraient jamais reçu un traitement adéquat. L’expérience a perduré 40 ans avant d’être dévoilée au grand jour en 1972 dans un article de presse du New York Times.
En parallèle, les gouvernements américain et guatémaltèque ont mené des expériences presque semblables entre 1946 et 1948. Lors de cette étude, ils ont délibérément infecté 1500 hommes, femmes et enfants guatémaltèques par la syphilis. L’objectif des recherches était de tester des produits chimiques destinés à empêcher la propagation de la maladie. D’après le professeur Michael A. Rodrigez, « les expériences n’ont pas été menées dans un cadre clinique stérile ».
Le 1er octobre 2010, Hilary Clinton et Kathleen Sebelius ont présenté dans une déclaration commune des excuses pour ces expériences.
4. Expérience chirurgicale sur les esclaves
J Marion Sims serait considéré comme le père de la gynécologie moderne. Toutefois, il a acquis une grande partie de sa renommée en pratiquant plusieurs expériences chirurgicales sur des femmes esclaves. Ces dernières étaient atteintes de fistule vésico-vaginale qui causait de terribles souffrances.
Sims aurait pratiqué les opérations sans anesthésie. D’une part parce qu’elle n’avait pas encore été découverte. D’autre part, parce que Sims estimait que les opérations n’étaient « pas assez douloureuse [s]pour justifier la peine. »
Cependant, la plus grande question dans cette affaire reste celle du consentement. En réponse à la controverse à son sujet, une statue de J. Marion Sims a été retirée en 2018.
3. Le projet d’aversion
Entre 1971 et 1989, un programme de torture médicale a été mis en place en Afrique du Sud. L’objectif de l’étude était de « soigner » l’homosexualité, considérée comme maladie mentale à l’époque, chez les soldats. Les thérapies d’aversion ont été dirigées par le Dr Aubrey Levin, psychiatre en chef de l’armée sud-africaine.
Ces thérapies se composaient d’électrochoc, de castration chimique et de changement de sexe forcé. À cette époque, l’homosexualité était perçue comme perturbatrice et était punie par la loi. En conséquence, les forces de défenses sud-africaines (SADF) ont autorisé pas moins de 900 opérations. Lorsque le projet n’a finalement pas abouti aux résultats attendus, il a été abandonné.
Ces expériences ont eu des conséquences irréversibles sur la santé mentale des soldats. Par ailleurs, une grande partie d’entre eux ont fini par se suicider. Plus tard, le Dr Levin a été condamné à une peine de prison pour violation des droits de l’Homme.
2. L’UNITÉ 731 du Japon
De 1930 à 1940, le général Shiro Ishii, médecin en chef de l’UNITÉ 731, envisage de mener des opérations de guerre biologique. Dans le cadre de cette expérience, de nombreuses maladies telles que la peste, l’anthrax, la dysenterie, etc. ont été étudiées. Pour y parvenir, des puces ont été larguées à une hauteur de 200 à 300 mètres dans des villes chinoises. Des puits ont aussi été contaminés volontairement par le choléra et la typhoïde.
Pourtant, les pires atrocités étaient réservées aux détenus de guerre. D’anciens membres de l’unité ont rapporté aux médias que les prisonniers étaient exposés à des gaz toxiques. Certains étaient placés dans des caissons sous pression tandis que d’autres étaient disséqués vivants.
D’après l’historien Sheldon H Harris, les victimes de ces expériences s’élèveraient à 200 000. Or c’est vers la fin du XIXe siècle que le Japon a reconnu pour la première fois l’existence de l’unité.
1. Les camps de concentration nazis
Le camp de concentration de Dachau fut le premier à ouvrir ses portes en 1933. Dans un premier temps, il a été construit pour les prisonniers politiques de la Seconde Guerre mondiale. Il s’agissait d’un camp de détention de travail forcé pour les personnes jugées ennemies du parti national-socialiste. L’officier SS Theodor Eike a institué une doctrine de déshumanisation à travers des châtiments corporels, flagellation, privation de nourriture, etc. Les moindres faits et gestes des prisonniers étaient sous surveillance et quiconque tentait de s’enfuir a été exécuté.
À l’instar de celui de Dachau, le camp d’Auschwitz, dirigé par le médecin nazi Josef Mengele, fut l’un des pires. Entre températures glaciales et chambres à basse pression, les expériences médicales d’Auschwitz ont tristement été célèbres pour leurs atrocités. Les nazis se servaient des prisonniers pour tester des traitements contre les maladies infectieuses et la guerre chimique. Néanmoins, l’horreur a atteint son paroxysme quand les médecins SS avaient attaché les seins d’une femme pour découvrir au bout de combien de temps son bébé allait mourir de faim.
Même si Mengele a réussi à prendre la fuite, bon nombre de ses collègues tel que Carl Clauberg a été jugé au procès des médecins de Nuremberg en tant que criminel.
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