Vous pensez souffrir du manque d’empathie envers les autres ? Voici les 5 signes qui prouvent que c’est le cas.
Le manque d’empathie touche de nombreuses personnes dans le monde. Ce peut être un simple manque d’émotions et une incompréhension des sentiments des autres. Mais, parfois, cela peut parfois déboucher sur une pathologie nécessitant un traitement, du type sociopathie ou psychopathie. Ainsi, comment détecter le manque d’empathie chez vous ou chez quelqu’un d’autre ? Et d’ailleurs, comment faire pour devenir plus empathique envers les autres ? Voyons cela ensemble.
Qu’est-ce que c’est le manque d’empathie ?
Le manque d’empathie touche en moyenne 10 % de la population. Mais pour comprendre ce qu’est le manque d’empathie, il faut comprendre ce qu’est l’empathie. Pour vulgariser, l’empathie est la capacité d’une personne à s’identifier à autrui dans ce qu’il ressent.
L’être humain et les autres animaux sont doués d’empathie dans la mesure où ils arrivent majoritairement à comprendre les sentiments des autres, leurs émotions et à réagir en conséquence (réconforter quelqu’un, pleurer avec lui, par exemple).
Pourquoi la personne empathique peut autant s’identifier aux émotions de quelqu’un d’autre ? Parce qu’il a déjà vécu cette émotion ou cette situation ou peut facilement imaginer ce que cette même situation pourrait provoquer chez lui (tristesse, colère, etc).
Ce peut être l’incompréhension de ses propres sentiments, mais surtout de ceux des autres et de leurs réactions face à une situation. Souvent, cela s’additionne à un manque d’émotion et de sentiments chez la personne qui manque d’empathie.
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Les 5 signes typiques du manque d’empathie
Il y a plusieurs signes qui ne trompent pas. En voici 5 qui caractérisent les personnes qui manquent d’empathie.
Vous trouvez que les autres sont trop sensibles
Parmi les signes typiques du manque d’empathie, il y a donc l’absence de compréhension des sentiments et des réactions des autres. Puisque vous avez du mal à comprendre pourquoi une personne réagit ainsi face à une situation, vous trouvez souvent cette personne trop sensible, « pleurnicharde ».
Ce type de comportement peut vous amener à vous moquer des autres pour leur sensibilité ou à ne pas faire attention à eux. Vous avez peut-être aussi l’impression de toujours devoir peser vos mots avec ces personnes.
Vous avez du mal à avoir des relations durables
Souvent, ce trouble est associé à un manque de compréhension de certains codes sociaux. Vous ne comprenez pas pourquoi on doit agir ainsi, réagir d’une telle manière. Du coup, vous êtes en décalage avec les autres, pas en harmonie, vous semblez ne pas avoir de tact.
Cela vous empêche alors d’avoir des relations qui durent dans le temps. D’ailleurs, vous enchainez peut-être les relations destructrices. Dans tous les cas, les relations toxiques sont quelque chose que vous connaissez et, très souvent, c’est vous la personne toxique malheureusement.
Par ailleurs, les personnes qui « souffrent » de ce trouble ont du mal à vivre le moment présent aussi. Donc, fréquemment, ils ont du mal à rire avec les autres, à vivre des moments d’exception.
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Vous avez du mal à vous remettre en question
Toujours raison, ce n’est jamais votre faute, vous voulez toujours avoir le dernier mot… Bref, vous n’arrivez pas à vous remettre en question. D’ailleurs, cela vous met en difficulté pour garder des amis. Cela a un lien avec votre caractère égocentrique. L’égocentrisme est très relié au manque d’empathie puisque vous ne faites pas beaucoup attention aux autres.
Vous cherchez toujours une utilité aux autres
Être ami avec quelqu’un pour sa personnalité, parce qu’on aime passer du temps avec, sans véritable but caché, hormis être en sa présence, ce n’est pas vraiment quelque chose que vous connaissez. Du moins, il y a très peu de personnes qui ont ce privilège. On dit que, peu importe nos actions, elles ont toujours une finalité, une utilité, un but.
C’est vrai. Mais, lorsqu’une personne passe du temps avec une personne qu’elle aime vraiment bien, le but final est d’avoir un moment de bonheur avec cette personne, voire de faire plaisir à cette personne. Elle peut aussi attendre d’autres choses en retour en supplément : être écouté, obtenir une validation sur un sujet, avoir une information…
Dans le cas d’une personne qui n’est pas empathique, il n’y a que le second volet : le caractère utilitaire de la personne. Il faut que la personne vous serve à quelque chose pour avoir votre attention. Elle ne doit pas seulement servir à « passer un bon moment ». D’ailleurs, elle ne sert quasiment jamais à cela avec une personne qui manque d’empathie.
Manque empathie : Vous ne ressentez presque jamais de remords
Imaginez que vous ayez eu un mot jugé déplacé par votre interlocuteur et ce dernier est maintenant très triste à cause de vos paroles. Dans ce cas, vous ne ressentez pas forcément de remords, vous ne voyez pas pourquoi regretter votre discours.
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Autres symptômes possibles du manque d’empathie
- Vous critiquez souvent les autres, vous aimez les dramas, alimenter les rumeurs.
- Il arrive que vous ayez des préjugés qui déforment votre perception des autres.
- Vos réactions sont fréquemment colériques, vous vous braquez.
- Ne pas vivre le moment présent et toujours soit vivre dans le passé, soit anticiper le futur.
- Ou au contraire, ne jamais penser au futur et aux conséquences de vos actes.
- Vous imitez les codes sociaux en observant les autres, mais vous ne les faites pas instinctivement.
- Hypersensibilité sensorielle.
- Il arrive que vous soyez impatient.
- La susceptibilité : vous prenez tout comme une insulte.
- Vous ne pleurez jamais et vous ne comprenez pas pourquoi les gens pleurent dans certaines situations.
- Se montrer apathique, absent, déconcentré.
- L’égoïsme et la jalousie excessive.
- Vous manquez de tact lorsque vous parlez avec les autres. Parfois, on ne vous comprend pas.
- Violences possibles et colère perpétuelle.
- Addictions sous toutes ses formes.
- Comportements à risque, par exemple sur la route.
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Est-ce grave de ne pas avoir d’empathie ?
Manquer d’empathie n’est pas grave en soi, sauf si cela peut mettre en danger autrui, ou vous-même. Cela peut également poser un problème dans vos interactions sociales, forcément, et se répercuter sur votre vie professionnelle, via vos interactions avec des clients ou vos collègues.
Plus que le manque d’empathie, ce sont aussi les autres soucis qu’il entraine qui peuvent devenir compliqués à traiter ou dangereux. Par exemple, les addictions qui sont assez fréquentes pour ce genre de profil psychologique.
Il convient aussi de noter que le manque d’empathie est souvent lié à une cause traumatique, dans l’enfance. Ou à une éducation peu empathique de la part des parents. Cela peut aussi être un symptôme d’autres pathologies / troubles de naissance ou héréditaires. Par exemple :
- L’autisme et toutes ses formes.
- Stress post traumatique.
- L’anxiété, l’agoraphobie ou encore la dépression.
- Un haut potentiel intellectuel.
- Les troubles de l’identité.
- Troubles du comportement alimentaire.
- Le narcissisme pervers.
- La sociopathie.
On considère donc souvent que le manque d’empathie n’est pas vraiment la faute du patient. Mais, il s’agit d’un symptôme de quelque chose de bien plus profond. Notez que le léger manque d’empathie n’est pas forcément handicapant dans vos relations ou dans votre quotidien (ne pas pleurer devant un film, avoir du mal à faire un câlin, à rassurer quelqu’un en voulant vraiment le rassurer et pas en imitant ce code social).
Comment faire pour développer de l’empathie ?
Développer de l’empathie et donc commencer à éprouver des sentiments et à comprendre ceux des autres peut être très compliqué. Si le manque d’empathie est lié à une autre pathologie, il est souvent conseiller de traiter les deux à la fois et tous les autres symptômes et signes qui les accompagnent.
Voir un psychiatre ou une psychologue peut alors être d’une grande aide pour la thérapie comportementale. Additionnée à un traitement médicamenteux, très souvent, en fonction de la pathologie liée au manque d’empathie (s’il y en a une). Peu importe si vous avez une pathologie en plus, ou un trouble lié, voir un thérapeute est conseillé pour mettre en place des exercices de développement de l’empathie.
Mais, encore une fois, il peut aussi s’avérer impossible de traiter le manque d’empathie si celui-ci vient d’une pathologie de naissance. On peut l’atténuer et évier qu’il ne soit un danger, néanmoins. Il s’agit, bien souvent, d’une autre façon de penser, que vous êtes une personne neuroatypique.
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Exemple d’exercice pour susciter de l’empathie chez vous
Observer davantage les réactions des autres et essayer de se « mettre à leur place ». Plus facile à dire qu’à faire, certes. Voici un exemple d’exercice à faire. Par exemple, une personne est en train de pleurer parce que sa grand-mère a perdu la vie. Vous n’avez jamais connu cette situation ou vous ne comprenez pas pourquoi la personne est si triste pour ça.
Imaginez maintenant que c’est votre grand-mère (ou un autre proche) qui était morte. Il faut presque vous persuader vous-même que c’est le cas. Comment réagiriez-vous ? Que ressentez-vous ? Si la réponse est « rien », continuez l’expérience avec quelque chose ou quelqu’un qui vous tient encore plus à cœur, peu importe la raison pour laquelle vous l’aimez (vrai amour, une personne qui a un intérêt pour vous). Décryptez vos sentiments et notez-les dans un carnet à chaque exercice, si besoin. Vous pouvez aussi essayer de faire ça avec des personnages dans des films ou des séries, bien sûr.
Court métrage très sympa sur l’empathie
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