Signer une location quand on est freelance est difficile, mais pas impossible ! Voici les 5 conseils pour rassurer les propriétaires et mettre toutes les chances de votre côté.
Trouver un nid douillet n’est pas facile. Sortir du lot parmi les multitudes de dossiers l’est encore moins. Et signer un contrat de location quand on est freelance complique encore plus la donne. Même si le freelancing séduit de plus en plus de personnes actives, les bailleurs ne leur accordent pas encore totalement leur confiance et se tournent davantage vers les profils en CDI. En effet, ces derniers perçoivent des revenus garantis par leur contrat de travail, ce qui rassure les propriétaires. Voici les 5 conseils pour prouver sa légitimité quand on est freelance.
Dans cet article :
Pourquoi le statut de freelance bloque les propriétaires ?
Le marché de l’immobilier est très compétitif dans certaines communes. Même avec un chiffre d’affaires régulier et correct, les bailleurs ont des difficultés à sélectionner un freelance pour signer une location. Leur crainte : la solvabilité de leur locataire. En effet, ils ne veulent surtout pas avoir affaire à un mauvais payeur et rencontrer des difficultés pour récupérer leur argent et même leur logement.
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Alors, les règles et les conditions se durcissent. Les garanties et les preuves sont de plus en plus nombreuses. Les revenus doivent être au moins 3 fois supérieurs au montant du loyer. Parfois, c’est même impossible de cocher toutes les cases, qu’on soit salarié ou indépendant. Rassurez-vous, les freelances sont de plus en plus nombreux et les bailleurs vont devoir s’adapter à ces nouveaux statuts. Voici comment signer une location sans fiches de salaire et sans contrat de travail !
Comment réussir à signer un contrat de location quand on est freelance ?
Avec l’accroissement du nombre de freelances sur le marché du travail, les agences immobilières et les propriétaires ne pourront pas toujours être réfractaires. En attendant, il va falloir user de stratégie pour présenter un dossier bien ficelé et rassurer les propriétaires. Voici les 5 astuces qu’un freelance doit connaître pour signer une location.
1. Un budget mensuel réaliste et irréprochable
La première des choses est d’établir un budget mensuel réaliste. Vous ne gagnez certainement pas la même somme tous les mois, mais il est temps de faire les comptes véritables. Pour cela, il faudra analyser les rentrées et sorties d’argent avec le chiffre d’affaires ainsi que les charges (impôts sur le revenu, Urssaf, cfe, etc.).
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Ensuite, il faut également calculer les dépenses courantes et les frais de la vie quotidienne : électricité, courses alimentaires, loisirs, etc. Avec un budget bien étudié et réfléchi en amont, vous pourrez faire preuve de transparence et prouver aux propriétaires que vous êtes sérieux et en mesure de payer le loyer tous les mois.
2. Un dossier de location aux petits oignons
Le budget est le point central du dossier de location, mais pas seulement ! En effet, ce dernier doit être irréprochable et vous permettre de vous démarquer par votre rigueur. La preuve des ressources financières, le dernier avis d’imposition, les précédentes quittances de loyer ou encore la photocopie de la pièce d’identité font partie des documents classiques et obligatoires. En tant que freelance, voici tous les éléments à ne pas oublier dans votre dossier de location :
- Un certificat d’inscription au répertoire SIRENE pour prouver l’existence de la microentreprise.
- Une attestation de déclaration de chiffre d’affaires Urssaf pour justifier les rentrées d’argent.
- Les contrats signés avec des clients réguliers.
- Si vous collaborez avec un expert-comptable, celui-ci peut vous fournir une attestation officielle de revenus.
- Votre tableau de bord. Même s’il n’est pas officiel comme les autres documents, cela prouve votre sérieux dans la gestion de votre activité professionnelle et que vous maîtrisez votre trésorerie.
- Un curriculum vitae et/ou les preuves concrètes de votre activité professionnelle : articles, interviews, produits, etc.
- Une lettre de recommandation de votre ancien bailleur pour indiquer que vous êtes un bon payeur.
3. Expliquer le statut de freelance et présenter votre métier
Tout le monde n’a pas le même niveau d’informations sur les statuts d’indépendants : freelance, autoentrepreneur, microentreprise, etc. Certaines pensent qu’il ne s’agit que d’une activité secondaire pour combler les fins de mois. Vous êtes les mieux placés pour expliquer votre statut, en quoi consiste votre job et qu’il s’agit de votre activité principale.
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Ainsi, n’hésitez pas à présenter votre métier avec passion, mais aussi avec des documents concrets. Cela peut être l’occasion d’instaurer un dialogue et une complicité avec votre interlocuteur. De plus, le but est de lui montrer que votre dossier n’est pas une menace, mais au contraire même une opportunité. Votre activité peut être dans une phase de croissance exponentielle, ce qui n’est pas le cas des salariés qui doivent se contenter d’un salaire fixe.
4. La garantie indispensable pour signer une location en freelance
Même un salarié ou une personne qui coche toutes les cases doit présenter une garantie dans son dossier de location. Encore plus si vous êtes freelance. Pour cela, plusieurs options existent :
Un garant physique
Que ce soit vos parents ou vos amis, ce sont de précieux alliés dans un contrat de location. Si vous ne payez pas votre loyer, le propriétaire pourra se tourner vers eux pour récupérer son dû.
Une caution bancaire
Si vous avez la possibilité d’épargner plusieurs mois de loyers sur un compte bancaire bloqué, votre partenaire bancaire peut se porter garant.
Une caution Visale
Il s’agit d’une caution d’état qui est soumise à plusieurs conditions : avoir moins de 31 ans et respecter un seuil de revenus et de loyer.
Une société d’assurance
Avec l’arrivée de plus en plus de freelances sur le marché du travail, les compagnies d’assurance se mettent à l’ordre du jour. En effet, certaines accompagnent les travailleurs non-salariés pour les aider à accéder à la location.
5. Exit les agences immobilières
Les conditions et les garanties demandées par les agences immobilières sont très strictes. Même si certaines peuvent faire preuve d’ouverture et de coopération, les salariés en CDI ont de fortes chances de vous passer devant. Ainsi, en tant que freelance, il sera préférable de trouver une location avec un propriétaire particulier.
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Ce dernier sera plus flexible et plus ouvert à la discussion. Au-delà des documents formels, il y a aussi un côté émotionnel. En effet, il ne faut pas perdre de vue l’aspect humain. Un propriétaire cherche un locataire solvable, mais aussi une personne qui ne va pas lui créer de problèmes pendant toute la durée du contrat de location. Si le feeling est au rendez-vous et qu’il y a une bonne entente, il imaginera que la gestion sera simple. N’oubliez pas qu’il mise aussi sur le long terme.
Vous l’aurez compris, signer un contrat de location quand on est freelance est de l’ordre du parcours du combattant, mais pas impossible ! C’est un défi, mais avec la bonne approche, vous pouvez réussir. Et vous, avez-vous déjà rencontré des problèmes pour louer ? Quels sont vos tips pour vous démarquer et rassurer les propriétaires ?
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5 commentaires
C’est clair que c’est la galère le logement quand on est freelance je sens souvent incompris… C’est rassurant de voir des conseils adaptés à notre réalité de freelancers. Perso, j’aurais aimé des exemples concrets de dialogue avec les proprios pour mieux expliquer notre statut, ça m’aurait aidé. 🙂
Franchement, pas mal cet article. Ça fait un bail (lol) que je cherche à capter l’attention des proprios avec mon dossier. L’idée du CV et des preuves de projets, c’est gold. À tester ASAP!
Je trouve ça dommage que vous n’ayez pas parlé des nouvelles plateformes d’assurances dédiées aux freelances pour les loyers impayés. Je pense que ça mériterait une mise à jour.
c’est toujours la même galère… j’ai tout essayé, même avec un bon dossier. Les proprios sont trop frileux! c’est décourageant des fois…
J’aimerais ajouter qu’il est souvent utile de préparer une sorte de ‘pitch’ pour expliquer notre statut de freelance de manière concise et convaincante. Ça m’a aidé plus d’une fois! 😉