Alors que notre société prône l’ouverture et la tolérance, l’homosexualité reste un sujet tabou. Et ce d’autant plus quand on l’associe à un univers qui cible les enfants. Malgré tout, Disney a courageusement dissimulé quelques références à la communauté LGBTQIA+ dans certains de ses films et projets récents…
Depuis plus de 80 ans, les films de Mickey et compagnie arrivent à divertir tout en informant les enfants sur plusieurs aspects de la vie. Les longs, courts-métrages et séries Disney abordent des sujets tels que l’amitié, l’amour, la famille, les rêves, mais aussi d’autres concepts moins joyeux comme la mort, la maladie, les vices ou la trahison. Aujourd’hui, les studios font un pas de plus en s’aventurant enfin dans un domaine sociétal très controversé et sensible où ils n’osent pas encore entièrement poser les pieds : l’homosexualité.
Dans cet article :
Quelques clins d’œils LGBTQIA+ cachés dans les films Disney
Depuis plusieurs années, Disney glisse de plus en plus de références dans ses films à la communauté LGBTQIA+. Dans une scène de Toy Story 4, on peut par exemple apercevoir un couple de mamans déposer leur enfant à l’école, et dans En Avant (Onward), on peut entendre un personnage féminin jouant une policière parler de sa compagne. De même, un bref baiser lesbien entre deux personnages s’est glissé (avant d’être censuré) en second plan à la fin du tout dernier opus de la saga Star Wars : L’Ascension de Skywalker.
Un court-métrage qui aborde clairement le thème de l’homosexualité
Le message le plus direct est apparu récemment sur la plateforme de streaming Disney+. Un court-métrage Sparkshorts de Pixar y a été diffusé, dont le sujet central était la crainte du coming out. Nommé « OUT », le dessin animé de 12 minutes aborde l’histoire de Greg, un homme qui vit en secret une relation amoureuse avec son conjoint. Peu après son emménagement, le personnage principal découvre, grâce à son chien turbulent, qu’il n’a aucune raison d’avoir peur de cacher son histoire d’amour à ses parents. Le sujet est abordé par Disney avec magie et émotion, et a réussi à transmettre un message fort et sans précédent de la part des studios d’animation.
Une « Magical Pride » organisée dans les parcs d’attraction Disneyland
En dehors des films, les parcs d’attractions montrent aussi leur soutien envers la communauté. L’année dernière, Disneyland Paris a été le premier resort du groupe à avoir organisé l’édition inaugurale de sa « Magical Pride ». Une soirée aux couleurs de l’arc-en-ciel axée sur la diversité et l’inclusion faisant du parc la destination idéale pour une rencontre ou un rendez-vous LGBTQIA+. Plus récemment, pour la réouverture du parc francilien le 15 juillet dernier, un spot publicitaire a été diffusé durant le mois des fiertés (« Pride Month ») avec un clin d’oeil très subtilement placé : la chanson « Un jour mon prince viendra » de Blanche Neige y était interprétée par une voix d’homme.
Des initiatives qui ont du mal à faire l’unanimité…
À l’opposé des critiques homophobes ou rétrogrades estimant que ce genre d’insinuations n’ont rien à faire dans un monde dédié aux enfants, la communauté LGBTQIA+ a elle fait part de certains regrets. Selon le magazine Têtu, même si ce genre de gestes de la part de Disney sont de bonnes initiatives, ils demeurent trop petits. À tel point que les clins d’œils et références dans les films arrivent systématiquement à être supprimés dans certains pays moins ouverts. À titre d’exemple, le baiser dans Star Wars a été coupé au montage lors de sa diffusion à Singapour, d’après l’agence d’informations Reuters.
Aujourd’hui, le pas en avant supplémentaire que la communauté LGBTQIA+ attend de la part de Disney serait d’aller jusqu’au bout de leur image d’inclusion, de tolérance et de diversité, qui était jusque-là parsemée à trop petites doses. Peut-être verrons nous bientôt la Reine des Neiges, Elsa, trouver l’amour dans les bras d’une princesse ?
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