Tous les ans, les scientifiques guettent avec minutie cette date qui paraît comme une épée de Damoclès au-dessus de nos têtes. Le jour du dépassement de la terre correspond au moment de l’année auquel la terre aura totalement épuisé ses ressources renouvelables au cours de l’an. Elle est calculée en faisant une comparaison entre les ressources consommées par les hommes (empreinte écologique) et la biocapacité de la terre (capacité de régénération des ressources).
Cette tâche incombe au Global Footprint Network qui depuis un demi-siècle s’évertue à déterminer dans quelles mesures l’activité humaine impacte les ressources planétaires. Son bilan annuel depuis que le déficit écologique a été constaté vers les années 1970 n’a cessé d’inquiéter les acteurs de la protection de l’environnement. Cette année toutefois, il semble bien que la date appréhendée tous les ans arrive plus tard que prévue. Les signes d’un changement notable ?
Dans cet article :
Le jour du dépassement, une date fatidique
Chaque année et de plus en plus tôt le jour du dépassement de la terre arrive balayant d’un revers de main tous les efforts consentis pour améliorer l’empreinte écologique. Elle nous rappelle avec force conviction que nous n’en faisons pas assez pour éviter un déclin annoncé. En effet, elle signifie tout simplement qu’à cette date, tout ce que les écosystèmes ont pu produire en un an a été entièrement utilisé par l’humanité.
Pour définir cette date fatidique, les organismes compétents prennent en compte les Comptes Nationaux d’Empreinte annuels. L’empreinte écologique et la biodiversité sont mis à jour durant l’année en cours en y ajoutant les données du Global Carbon Project.
Alors que chaque année le jour du dépassement ne cessait de progresser, il semble que pour l’année 2020 elle se produise un peu plus tard, pour la première fois depuis des décennies En effet, elle est prévue pour le 22 août 2020, c’est à dire avec trois semaines de retard par rapport à l’an dernier où était survenue le 29 juillet.
Le confinement au secours de la planète
Selon le Global Footprint Network, la raison de ce recul de la date du jour du dépassement s’explique par la pandémie de COVID-19 qui a déferlé sur les 5 continents En effet, les mesures de confinement qui ont contraint des millions de personnes à rester chez elles a entraîné une baisse de la consommation et de la production.
Une situation imposée par les virulence de la maladie, avec des conséquences économiques que l’on a encore du mal à réellement estimer, mais qui s’annonce comme une bouffée d’air pour la planète. Même si ce répit est toujours une bonne nouvelle, il faut ne faut cependant pas se faire de fausses idées L’activité humaine va bel et bien reprendre et sûrement être plus agressive en raison de le crise occasionnée par le coronavirus. Les scientifiques précisent ainsi que face à ce constat, il est désormais plus que clair qu’il existe des solutions concrètes qui permettraient de réduire notre empreinte écologique.
Le mutisme des États face à la situation dramatique qui se profile à l’horizon est annonceur d’un drame prochain. Le phénomène de recul du jour du dépassement de la terre prouve tout simplement que des mesures efficaces et rapides peuvent être envisagées. Bien que la réduction de notre empreinte écologique nous ait été imposée cette année, elle confirme qu’une réelle volonté et un engagement ferme pourrait mener à des résultats positifs.
Sauver l’humanité : une utopie ?
Certains scientifiques sont peu confiants sur l’avenir de l’humanité et les théories sur la collapsologie ne laisse entrevoir que peu d’espoir. Selon les prévisions, il faudrait 1,6 planète pour que l’humanité puisse assouvir tous ses besoins. Qu’ils soient alimentaires ou liés aux énergies, le monde a besoin de plus en plus de ressources pour faire face à ses exigences ce qui entraîne irrémédiablement une chute de la biodiversité, une déforestation ou une émission excessive de gaz à effet de serre.
L’impact sur la planète de nos modes de vie est dévastateur, mais les signes positifs observés en 2020 tendent à prouver qu’il est possible de modifier nos habitudes. Cette année, une diminution de 14,5% de l’empreinte carbone a été enregistrée. Un constat qui place donc la balle dans le camp des gouvernants, leur laissant les rênes pour amorcer un changement durable.
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