C’est une sorte de légende urbaine, mais elle fait vraiment froid dans le dos. On vous raconte l’histoire de la famille Yarrow.

Dans le petit bourg d’Ivy, quelque part dans les Appalaches, les enfants grandissent avec une histoire au fond du crâne. Un conte noir, qu’on raconte au coin du lit pour les dissuader de s’approcher des vieilles mines : “Les Yarrow sont là-dessous. Ils creusent encore. Et ils attendent.” Cette histoire nous vient de ce témoignage sur Reddit. Vrai ou faux ? Qui sait ?
Dans cet article :
Une légende urbaine vieille comme la ville
La famille Yarrow, dans les récits des anciens, était une lignée de dégénérés. Des hommes violents, incestueux, alcooliques. Une malédiction sur pattes. Quand les soldats de la ville sont revenus de la guerre, ils ont trouvé la ville d’Ivy sous le joug des Yarrow : femmes prises de force, le pasteur assassiné, la mine réquisitionnée.
Une rumeur prétend que les vétérans ont réglé le problème à leur manière. Une nuit, ils auraient piégé toute la famille dans les galeries souterraines. Et scellé l’entrée à jamais. Mais dans Ivy, “à jamais” ne dure jamais vraiment.
Une vieille ouverture, un défi stupide, un aller sans retour
Des années plus tard, deux frères s’approchent de l’entrée condamnée d’une des anciennes mines. Caleb a dix ans. Shane, l’aîné, est téméraire. Le genre à relever n’importe quel défi. Le groupe d’ados qui les accompagne mise dix dollars sur le dos de Shane : “T’es pas cap d’aller chercher la vieille lanterne là-dedans.”
Et il y va. La pluie tombe. Le sol glisse. Caleb le suit pour lui donner une lampe. La foudre s’abat. Et, la structure s’effondre. La sortie est bloquée. À partir de là, plus rien n’est normal.
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Les couloirs, les voix, les yeux
Ce que racontent les frères, c’est un labyrinthe de tunnels. Des cris, des silhouettes, des yeux blancs dans l’obscurité. Et cette sensation d’être observé depuis toujours. À un croisement, ils tombent sur un mur de planches. Clouées depuis des décennies. Sur une poutre, une phrase gravée à la main :
“Que Dieu te pardonne. J’espère que tu retrouveras ton fils.”
En franchissant la barrière, Caleb voit l’horreur : un homme osseux, nu, aveugle, suintant un liquide noir, traîne Shane par la cheville. Il le libère à coups de verre brisé. Ils fuient. Mais la mine est un piège. Chaque couloir mène à un autre. Et, chaque sortie en cache une autre, plus sombre.
Ils finissent par tomber sur une chambre souterraine. Là, un groupe. Une douzaine d’individus. Faméliques, blanchis, aveugles. Mais bien vivants. Ils chantent un hymne religieux. Au centre, un crucifix. À côté, un vieux corps encore conscient. Un révérend. Peut-être Yarrow lui-même.
Un dernier passage et un garçon fossilisé
Plus loin encore, ils trouvent une pièce isolée. Et dans le mur, scellé dans la roche, un enfant. Son corps englouti dans une gangue noire, ses os visibles sous la peau. Il respire. Il vit. Shane s’effondre. Il pleure. Quelque chose en lui cède. Et Caleb comprend : ils ne sont pas juste piégés. Ils sont en train d’être absorbés. Il prend la fuite. Laisse son frère derrière. Et court vers la lumière.
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Ce que la ville a trouvé ? Rien
Quelques heures plus tard, les secours rouvrent l’entrée. Caleb est là, seul. Shane n’y est plus. Les pompiers fouillent. Aucun tunnel ne correspond. Aucune galerie ne mène à cette chambre. Les documents de la mine sont incomplets. Les anciens se taisent. Et les autorités referment l’entrée. Définitivement.
Caleb grandit. Mais le souvenir reste. Et la noirceur aussi. Des années plus tard, une tache noire apparaît sur sa main. Comme un rappel, comme un héritage.
Une histoire parmi d’autres, ou un témoignage réel ?
Le récit, posté sur Reddit par Ncubed02, cumule plusieurs milliers d’interactions. Il reprend les codes du “nosleep” : immersion totale, ambiguïté entre fiction et réalité, rythme soigné. Mais plusieurs éléments intriguent, comme le niveau de détail, ou l’absence de sensationnalisme gore.
La structure très proche d’un témoignage réel est aussi bouleversante. Mais, est-ce vrai ? Impossible de le savoir. Certains internautes y voient une allégorie du traumatisme familial. D’autres une pure œuvre d’horreur. Une minorité, enfin, y décèle quelque chose de “vécu”.
Et si les Yarrow n’étaient pas que des légendes ? Il existe aux États-Unis des dizaines de villes minières abandonnées. Certaines avec des accès condamnés. Des histoires de familles disparues. Des registres manquants. Le folklore se nourrit souvent de réels événements mal digérés. Et parfois, les pires vérités sont celles qu’on déguise en fiction. Peut-être qu’à Ivy, les Yarrow creusent encore. Peut-être qu’ils attendent. Ou peut-être qu’on les a déjà libérés sans le savoir.
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