Jusqu’ici, on en savait peu sur la manière dont les plantes combattent les maladies. Mais cette nouvelle étude ouvre la voie à la possibilité de renforcer leur résistance aux maladies.
La microflore influe sur le bien-être des humains et des animaux. D’ailleurs, la médecine favorise aujourd’hui l’emploi de probiotiques au lieu d’antibiotiques. Cependant, les microbes affectent également la santé des plantes et leur résistance aux maladies. Des chercheurs de l’université d’Aarhus à Flakkebjerg, au Danemark, ont justement mené une étude sur les maladies végétales provoquées par des agents pathogènes microbiens.
Dans cet article :
On comprend mieux comment les plantes se défendent des antigènes
Les plantes possèdent des gènes responsables du bon fonctionnement de leur défense. La nouvelle recherche, publiée dans la revue Microbiology Spectrum, approfondit le lien entre les produits chimiques dans les plantes et les microbes. Les résultats montrent comment les plantes interagissent avec leur microbiome pour combattre un agent infectieux. Ils expliquent également pourquoi certaines plantes sont plus résistantes que d’autres.
Les plantes possèdent un système immunitaire spécifique. Les métabolites secondaires, les hormones et les microbiotes participent à leur défense. Toutefois, les chercheurs n’ont pas encore trouvé comment ces composants s’allient pour protéger la plante des attaques. Heureusement, de nouvelles techniques, notamment le séquençage de nouvelle génération et les plateformes de chimie analytique, ont permis d’en savoir plus sur ces composants de défense.
L’équipe a analysé deux différents génotypes d’Arabidopsis thaliana, l’un résistant et l’autre sensible au Fusarium oxysporum, un champignon pathogène qui attaque plusieurs espèces végétales. Ces analyses ont permis d’éclaircir ces changements métaboliques et microbiens, qui influencent la résistance et la susceptibilité des plantes pendant une attaque. D’après le test qPCR, le génotype résistant comportait un taux d’agents pathogènes inférieur à celui du génotype sensible.
Les recherches ont montré que les bactéries bénéfiques ont multiplié chez les plantes infectées, ce qui montre qu’elles ont attiré les microbes pour se défendre. L’analyse des gènes responsables de la protection des plantes contre les affections a révélé de nombreuses transformations chimiques et hormonales chez la plante sensible par rapport à la plante résistante. Ces résultats prouvent que les gènes, les métabolites et les microbiomes régulent interactivement la défense de la plante.
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De futures plantes capables de se défendre contre les agents pathogènes ?
Les résultats de cette étude aideraient les chercheurs à développer des produits naturels capables de protéger les plantes. De plus, cultiver les plantes sans utiliser des produits chimiques de synthèse impacterait positivement la santé humaine et diminuerait considérablement la pollution environnementale causée par les produits agrochimiques.
Grâce à ces connaissances, les chercheurs pourraient mettre au point des stratégies visant à combattre les maladies. Ils pourraient mettre au point des génotypes de végétaux avec des taux élevés de métabolites défensifs. Ces derniers attireraient certains micro-organismes pour combattre des pathogènes spécifiques.
Une autre stratégie consiste à développer des inoculant microbiens avec plusieurs microbes bénéfiques, optimisant ainsi la résistance des végétaux dans divers environnements.
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