Actuellement, la France est en pleine dette nationale qui ne cesse de se creuser, mais quelle serait la solution pour enfin en sortir ?
Ce n’est plus un secret. La France est en dette nationale et elle ne cesse de se creuser depuis les années 70. Peut-être s’en sortir ? Essayons de voir cela ensemble.
Au lecteur : Nous vous mettons plein de liens utiles et de vidéos intéressantes sur ce sujet, dans cet article, pour mieux saisir le sujet de la dette nationale. Ainsi, nous vous encourageons à consulter ces ressources afin de vous faire une meilleure vision et un avis personnel sur la situation financière du pays (ainsi que sur les solutions possibles à apporter).
1. Qu’est-ce que la dette nationale en France ?
Concrètement, qu’est-ce que cela signifie, d’être en dette nationale ? Cela veut dire que les Français et ses dirigeants empruntent de l’argent, avec les intérêts qui vont avec, pour pouvoir assurer les dépenses publiques.
Ainsi, si la France est endettée, cela veut dire (pour schématiser) que la France dépense plus qu’elle ne le peut. C’est exactement comme si vous faisiez un crédit à la consommation ou que vous contractiez un prêt immobilier. Vous devez rembourser après avoir emprunté une somme, mais avec des intérêts en supplément.
Pour dépenser à la hauteur de ce qu’elle a besoin, à notre époque, la France se met donc en déficit budgétaire et est donc endettée auprès de plusieurs institutions, à savoir :
« Selon les chiffres publiés par l’Agence France Trésor (AFT), parmi les détenteurs de la dette publique, on trouve 64 % de non-résidents (à fin décembre 2014) tous titres de créances négociables confondus (BTF, BTAN, OAT) émis par l’État », lit-on sur le site du Ministère de l’Économie.
« Une proportion en hausse sensible depuis la fin du XXᵉ siècle (en 1993, seul un tiers de la dette publique française était détenu par des non-résidents). Pour l’essentiel, il s’agit d’investisseurs institutionnels (fonds de pensions et fonds d’assurance notamment), mais aussi de fonds d’investissements souverains, de banques, voire de fonds spéculatifs. Il n’existe pas d’information publique détaillée à ce sujet », peut-on aussi lire.
Un petit (gros) chiffre pour illustrer la dette publique, en 2024 : « À la fin du deuxième trimestre 2024, la dette publique s’établit à 3 228,4 milliards d’euros indique l’Insee dans sa dernière publication du 27 septembre 2024″, explique toujours le gouvernement français.
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2. La France épinglée par l’Union européenne
La France se classe troisième dans le classement des pays de l’Union européenne les plus endettés. Le premier étant la Grèce, le second est l’Italie, le troisième est la France, le quatrième est l’Espagne, suivi de la Belgique en cinquième et du Portugal en sixième.
Un gros problème pour l’Union européenne qui a alors épinglé la France. « La France risque une sanction de 2,5 milliards d’euros par an« , explique Public Sénat.
« La France y figure (dans le classement, ndlr), avec son déficit public représentant 5,5 % de son produit intérieur brut (PIB) et sa dette à 110,6 % du PIB, au lieu des respectivement 3 % et 60 % exigés par le pacte de stabilité. La procédure devrait être validée le 26 juillet », rappelle L’Humanité. La France se situe donc plus au-delà des 60 % demandés avec ses 110,6 %.
L’évolution de la dette nationale en France : Elle était d’environ 30 milliards d’euros en 1974, 500 milliards d’euros en 1992, 854 milliards d’euros en 2000, de 1268 milliards d’euros en 2007 et de 2278 milliards d’euros en 2017, pour 3 228 milliards d’euros en 2024, selon l’IFAP.
3. Pourquoi la France est-elle en endettée ?
Pour savoir comment sortir de la dette nationale, il faut d’abord comprendre pourquoi le pays est endetté. En réalité, il est très difficile de faire consensus sur la question et surtout d’avoir une véritable réponse à cette question.
La dette de la France est une succession de mauvaises décisions, en plus d’un système social et économique totalement à revoir, du moins à notre sens. Chacun peut se faire son avis sur la question. Mais, selon nous, voici un panel des éléments qui peuvent expliquer cette dette qui ne cesse de se creuser :
- La France ne compte pas assez sur la production locale. Produire localement et acheter localement est un bon moyen de rendre son économie à la France, sauf que le pays importe beaucoup trop pour laisser les producteurs et artisans gagner de la place dans cette économie.
- Le pays est dans une course à la rentabilité, même au niveau de ses institutions et ses services publics. Vouloir trop, c’est avoir moins finalement. On veut trop produire, trop acheter, exploiter parfois à moindre coût pour finalement faire abaisser notre niveau économique. La quantité prévaut sur la qualité, il faudrait faire l’inverse à notre sens.
- Nous avons trop de postes et de dépenses inutiles ? Certains postes pourraient peut-être être supprimés et éviter autant de dépenses si nous arrivions à sortir de cette course à la rentabilité et surtout à éliminer les surplus d’intermédiaires.
- Le cœur du problème est la surproduction et la surconsommation. Nous vivons dans un monde où le confort escessif est devenu un besoin. La rentabilité pour les entreprises et la volonté d’avoir toujours plus pour le consommateur sont deux choses qui fragilisent notre système économique, notamment en encourageant les dépenses en excès et les gaspillages.
- Le système de santé, des retraites et des salaires, pas assez optimisé ? Nous avons actuellement un système sous cotisations, on cotise pour l’Assurance Maladie, pour la retraite, pour payer les aides sociales, pour le CPF, etc. Les dépenses ne seraient peut-être pas si élevées si nous sortions d’un système de cotisation. Moins de charges patronales, plus de salaire, moins de cotisations, mais plus d’économies pour le contribuable.
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4. Quelles solutions sont envisagées par le gouvernement ?
« Il faut des recettes », a récemment déclaré le nouveau ministre des Transports de Michel Barnier, François Durovray. Dans ce cadre, plusieurs moyens ont déjà été mis en place, mais sont aussi en discussion dans la classe politique pour économiser de l’argent et réduire la dette.
- Le projet de budget 2025 prévoit une meilleure maîtrise de 60 milliards d’euros, notamment en abaissant le budget de certains ministères.
- La sobriété énergétique. Une idée écologique et économique, par exemple le fameux chauffage à 19 degrés.
- Le durcissement des règles d’obtention d’aides, par exemple du RSA, de l’assurance chômage ou encore de certaines allocations familiales et sociales de la CAF.
- La mise en place de nouvelles taxes ou d’extensions de taxes comme l’extension de la taxe logement vacant, l’augmentation de la taxe sur l’électricité, etc.
- L’augmentation des impôts suggérée par Michel Barnier.
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5. Quelles seraient les vraies solutions pour sortir de la dette nationale française ?
Comme pour le « pourquoi », les solutions qu’il serait judicieux d’apporter sont différentes selon chaque personne. De notre côté, nous allons tenter de dresser un tableau des éléments qu’il faudrait peut-être revoir pour renflouer les caisses et sortir de cette dépendance financière qu’est la dette.
Produire en France et pour la France
Le gros problème de la France est aussi un de ses atouts. L’alliance avec d’autres pays au niveau militaire ou économique, notamment en UE. Mais, malheureusement, la France est aussi trop dépendante des autres, elle vend trop de ses propres bien et n’en fait pas assez profiter à son peuple. Oui, ça aide à renflouer les caisses, mais sur le long terme, ça la creuse.
De même, trop importer, notamment pour casser les prix et donner la possibilité à Jacqueline de manger ses fruits de la passion quand elle le veut, c’est encourager un mode de vie de surconsommation ET encourager la concurrence déloyale entre les producteurs français très taxés et les industriels d’autres pays qui peuvent casser les prix. Trop exporter et trop importer n’est pas une bonne chose pour garder la souveraineté de la France.
Privilégier l’essentiel
Retour au circuit le plus court possible (direct producteur, direct usine…), supprimer certains postes non essentiels et parasites (comme les intermédiaires entre un produit et son achat) et encourager les gens à s’investir dans des posts utiles, notamment en valorisant la rémunération de ces postes…
Revoir le système entier des salaires, des impôts et de la santé
Actuellement, le pouvoir d’achat est impacté et les salaires ne sont pas aussi élevés que le voudraient la plupart des résidents. Ce n’est peut-être pas la meilleure solution, mais pourquoi pas donner plus de salaire aux gens et moins d’aides financières, moins d’aides de santé et moins de retraite ?
Avec davantage de salaire (assez conséquent pour couvrir les frais), nous pourrions peut-être remplacer (en partie) la cotisation de santé, de retraites, etc. par le fait d’économiser pour sa santé et pour sa retraite.
Cela tout en continuant à payer des impôts mais uniquement pour les collectivités (et peut-être même directement aux mairies ?) Cela responsabiliserait les gens au niveau financier et ils seraient moins dépendants du gouvernement également. La cotisation, c’est comme la mutuelle qu’on paie chaque mois, comme l’assurance voiture, comme le crédit consommation, c’est un modèle assez fourbe.
Plus de transparence dans les dépenses de l’État
Les gens ne savent pas trop où vont leurs impôts, malheureusement. Cela encourage le peuple à ne pas avoir confiance dans le gouvernement et les gens ont l’impression de payer pour rien.
Revoir la taxation
Cela va avec l’idée de revoir le système de salaire et de cotisations. Un produit, par exemple une pomme, est taxé plusieurs fois (au magasin, au producteur, à l’acheteur…). Finalement, la France est un des pays qui taxe le plus. Revoir le système entier économique pourrait peut-être éviter cela.
Lorsqu’on achète quelque chose, ne serait-ce pas mieux de payer de manière plus brute sans mille et une taxes dessus ? Le producteur dit « je te vend une pomme », l’acheteur paie la pomme et obtient une pomme. Point final, pas de taxe pour l’État qui n’a pas contribué à cette pomme. Le producteur paie déjà des impôts sur son terrain agricole pour donner de l’argent sur cette pomme à l’État.
Revenir à un mode de vie plus simple et citoyen
Acheter local, de saison et sans excès, éviter toute importation, encourager nos producteurs français (alimentaire mais aussi matériel), réapprendre le vivre ensemble mais aussi la responsabilité individuelle en cotisant uniquement pour la collectivité et non plus pour soi-même.
Bien entendu, ce ne sont que des pistes réflexions sur le sujet, vous pouvez à tout moment partager votre point de vue, vos chiffres, et même contredire ce discours. Le débat reste totalement ouvert.
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5 commentaires
Perso, je trouve ça bien de parler de ce sujet qui concerne tout le monde. Mais bon, je me demande si tout ça va vraiment changer quelque chose… On nous parle de solutions depuis des années et ça fait juste qu’empirer. C’est pas un peu utopique tout ça ? :/ À voir ce que ça va donner.
Intéressant, mais j’ai une question : est-ce que c’est vraiment réaliste de dire qu’on pourrait relocaliser la production en France ? J’ai l’impression que c’est facile à dire mais super compliqué à mettre en place… Et puis, pourquoi toujours taxer plus ?! On en a déjà assez !
Ouais… c’est clair qu’on est dans une spirale de surconsommation et ça se ressent. Pourquoi pas commencer par arrêter d’importer autant et soutenir les producteurs locaux, ça ferait du bien à tout le monde. Mais bon, y’a toujours des intérêts cachés…
J’ai bien aimé la partie sur la production locale. C’est clair que si on soutenait davantage nos artisans et producteurs, on verrait sûrement une différence. Mais est-ce que les gens sont vraiment prêts à changer leurs habitudes de consommation ? 🤔 Ça reste à prouver…
Pas mal ! Mais trop long à lire pour moi 😅 Dommage, j’aurais préféré des solutions plus concrètes et moins de blabla. Y’a moyen de faire plus court, je pense. Mais sinon, les points sur la santé et les impôts m’ont fait réfléchir 👌