Le confinement vient d’être prolongé officiellement jusqu’au 11 mai, soit presque 2 mois au total. Alors que la France est à l’arrêt, l’impact sur la qualité de l’air se fait sentir….
Depuis le 18 mars, l’intégralité de la population française a pour consigne de rester confinée afin de lutter contre la propagation du COVID-19 (coronavirus). Les industries sont quasiment toutes à l’arrêt depuis plusieurs semaines maintenant. Les Français ont cessé de se déplacer et ont laissé leur voiture au garage. Notre consommation est au plus bas. Toutefois, mettre pause notre vie, notre travail et notre consommation a impact positif sur la qualité de l’air en France.
Dans cet article :
Qui évalue la qualité de l’air en France ?
La définition générale de la qualité de l’air est « l’évaluation de l’état de l’air ambiant selon une échelle dépendant du taux de concentration des polluants ». Elle est simplement le calcul du taux de pollution dans l’air que nous respirons. Nous comprenons donc que plus il y a de polluants présents dans l’air, moins sa qualité sera bonne et, inversement.
Plusieurs acteurs ont pour mission de l’évaluer afin de prévenir les effets néfastes que peut présenter un air bien trop pollué et les conséquences environnementales qui en découlent. Le plus important et le seul mandaté par l’Etat est le LCSQA (Laboratoire Central de Surveillance de Qualité de l’Air). Désigné par le ministère chargé de l’environnement, il a pour mission la surveillance de la qualité de l’air en France.
Il n’est pas seul à assurer cette mission et comme nous le rappelle Selectra, il existe également des associations qui surveillent la qualité de l’air. C’est le cas dans la capitale, où l’association Airparif s’en charge.
Comment évolue la qualité de l’air depuis le confinement ?
Il y a quelques jours, la NASA publiait des clichés plus qu’étonnants de la Chine. Certaines régions, villes du pays, habituellement enveloppées d’une impressionnante couche de pollution semblaient beaucoup plus saines que d’ordinaire. Où en est la situation française ? Cette infographie comparative de la de la pollution atmosphérique en France entre mars 2019 et mars 2020 diffusée par le CNES est assez impressionnante !
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Les différents acteurs de l’évaluation de la qualité de l’air sont unanimes : l’air que nous respirons depuis le début du confinement est moins pollué. Comme le montrent certaines images satellites de l’Europe prises il y a peu, la concentration de dioxyde d’azote a fortement diminué. Une baisse allant jusqu’à 60% pour la capitale. Un indice que nous pouvons aisément mettre en corrélation avec l’importante baisse de trafic sur les axes routiers dans et en périphérie de la ville.
Cependant, une ombre reste au tableau : le taux de particules fines présentes dans l’air. À l’origine de ce type de pollution : l’action humaine. Plus particulièrement : le chauffage, le carburant, les centrales thermiques… Nous pouvions espérer une diminution de ces particules pendant le confinement, pourtant ce n’est pas le cas. Elles semblent même être en augmentation dans certaines régions. En cause, les conditions météorologiques qui ne permettent pas leur élimination et des températures qui nous poussent à garder le chauffage allumé.
Est-ce que les effets bénéfiques pour l’écologie vont perdurer après le confinement ?
Il existe cependant quelques améliorations et c’est une bonne nouvelle. Malheureusement, l’amélioration de la qualité de l’air risque d’être temporaire. Une fois déconfinés, nous reprendrons nos activités habituelles et le taux d’agents polluants dans l’air repartira à la hausse. Pour que cette diminution soit bénéfique à l’environnement, elle devrait durer bien plus longtemps, et dans l’idéal ne pas augmenter.
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