Pendant de nombreuses années, la communauté scientifique a admis l’idée que l’homosexualité est moins fréquente chez les animaux que chez les humains, en dépit d’un manque de recherches sur le sujet.
Mais une nouvelle étude vient contredire cette hypothèse.Des anthropologues et de biologistes du Canada, de Pologne et des États-Unis ont conduit la recherche. Elle a collaboré avec des chercheurs du Musée américain d’histoire naturelle à New York. Ils ont analysé analysé les données issues de recherches antérieures. L »équipe a ainsi découvert que l’homosexualité est bien plus répandue dans le règne animal qu’on ne le pensait auparavant. Les résultats de l’étude ont été publiés dans la revue PLOS ONE.
Dans cet article :
Des observations ignorées
La nouvelle recherche a porté sur 65 études antérieures examinant le comportement de plusieurs espèces animales. Celles-ci se penchaient sur des mammifères tels que les éléphants, les écureuils, les singes, les rats et les ratons laveurs. Les chercheurs ont constaté que 76% des études mentionnaient des observations de comportements homosexuels.
Cependant, ils ont également noté que seulement 46% d’entre elles avaient collecté des données sur ces comportements. Aussi, seulement 18,5% de celles qui avaient mentionné de tels comportements dans leurs articles avaient consacré leurs efforts à ce sujet au point de publier des travaux ayant l’homosexualité comme thème central.
Les chercheurs ont observé que les comportements homosexuels observés chez d’autres espèces incluent la monte, la pénétration et le contact oral.
Ils ont également noté que les chercheurs qui s’identifiaient comme LGBTQ+ n’étaient ni plus ni moins susceptibles d’étudier le sujet que les autres chercheurs.
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Des implications pour la compréhension de l’homosexualité humaine ?
Les chercheurs pointent du doigt une certaine hésitation au sein de la communauté biologique à étudier l’homosexualité chez d’autres espèces. Cette attitude explquerait le manque de recherches sur le sujet. Cette réticence serait due en partie à la croyance que ce comportement est trop rare pour justifier des études plus approfondies.
Les résultats de cette étude pourraient également avoir des implications pour la compréhension de l’homosexualité humaine. Les mécanismes précis de l’homosexualité chez les humains et les animaux ne sont pas encore entièrement compris. Néanmoins, cette étude suggère que l’homosexualité n’est pas un phénomène unique aux humains. C’est plutôt un comportement présent dans une grande variété d’espèces animales.
Cela pourrait contribuer à dissiper les stigmates et les préjugés associés à l’homosexualité. Cela pourrait aussi aider à promouvoir une meilleure compréhension de la diversité de l’expression sexuelle chez les humains et les animaux.
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