Comment reconnaître un chien trop gâté et que faire ?

Actuellement, avoir un chien trop gâté, un « enfant roi », n’est plus si rare. Mais, quels sont les signes et que faire ?

Au fur et à mesure que les années passent et que les jeunes générations grandissent, on remarque un changement notable dans les modes de vie de famille. Notamment, nous pouvons voir que les jeunes sont de plus en plus réticents à avoir des enfants.

Et finalement, de plus en plus de familles s’articulent, non pas autour des enfants, mais désormais autour des animaux de compagnie. Les chiens ou encore les chats, et même les NAC, remplacent peu à peu les enfants dans certains foyers et les plantes remplacent les animaux de compagnie. Et, avec cette nouvelle tendance, nous remarquons aussi une hausse drastique des recours aux éducateurs canins.

Pourquoi ? Parce que beaucoup de chiens, le plus souvent dans des familles sans enfant, auraient des comportements « d’enfant roi ». Mais, comment reconnaître un chien trop gâté ? Et d’ailleurs, quel est le problème derrière cela et comment l’éviter ? Faisons le point sur ce sujet épineux.

Quels sont les signes d’un chien trop gâté ?

Tous les chiens sont différents, il n’y a pas de portrait robot du chien trop gâté. Mais, généralement, il y a des signes qui reviennent chez ces chiens « rois ». Des chiens qui, très souvent, ont donc des problèmes de comportement liés à ce trait de caractère, souvent des problèmes d’éducation. Voici quelques signes qui peuvent vous alerter.

Reconnaître un chien gâté

Votre chien a du mal à écouter, il semble têtu, n’en faire qu’à sa tête, il a du mal à obéir aux ordres, revenir au rappel, il a absolument besoin d’une récompense pour obéir.
Le chien gâté veut généralement tout tout de suite. Il a du mal avec la frustration et veut que vous répondiez à ses sollicitations à l’instant. Si vous ne répondez pas à sa demande, il peut se mettre à détruire des choses, à vous aboyer dessus.
D’ailleurs, un chien trop gâté a tendance à aboyer plus que la moyenne. Il peut se mettre à aboyer de manière intempestive et sur tout et n’importe quoi. Généralement, cela vient justement d’une mauvaise gestion des émotions, de la frustration et d’un ennui prononcé.
Souvent, le chien est aussi hyperactif car constamment stimulé puisque vous lui offrez beaucoup de jouets, distractions, vous répondez à ses sollicitations. Il n’apprend pas à s’ennuyer. D’ailleurs, le chien peut montrer souvent des signes d’ennui, comme aboyer pour rien, creuser de trous compulsivement, faire les 100 pas, détruire des choses, réagir au moindre bruit…

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Autres signes

Il est aussi possible qu’il cherche constamment votre attention en vous collant partout, en voulant jouer tout le temps, en détruisant, en faisant semblant d’être malade aussi, c’est possible.
Ce genre de chien a aussi des problèmes pour gérer leurs émotions et ont davantage tendance à être jaloux. Ainsi, ils peuvent plus facilement faire de la protection de ressource, et même se bagarrer avec d’autres chiens qui auraient pris leur nourriture, leur jouet, qui s’est trop approché de vous (si c’est vous la ressource).
L’anxiété est généralement plus présente chez les chiens gâtés. Ils sont souvent plus réactifs, ont plus peur de n’importe quoi.
Le chien peut aussi très mal réagir à la punition, voire ne pas comprendre du tout les interdits.
Votre chien a du mal à décrocher. Il a du mal à quitter du regard son jouet, une proie, à lâcher.
Il a du mal avec l’apprentissage de la solitude.
Le chien n’aime pas attendre, rester dans une position longtemps, il bouge tout le temps.

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Quel est le problème si vous avez un chien « roi » ?

En soi, si les comportements du chien ne vous dérangent pas et qu’il ne se met pas en danger et qu’il ne met pas en danger les autres, ce n’est pas spécialement un problème.

Mais, en grand général, il vaut quand même mieux traiter ce genre de comportement de chien gâté car, non seulement les comportements qui en découlent peuvent être dérangeants, mais aussi car le chien a un mal-être en lui.

Éternel insatisfait, anxieux à l’idée de ne pas avoir ce qu’il veut ou de perdre quelque chose, il a du mal à apprécier ce qu’il a, à aimer les nouveautés, à vivre le moment présent aussi.

Et comme dit plus haut, votre chien peut développer des comportements destructeurs, dangereux, de mauvaises relations avec les autres chiens, etc.

En bref, si vous ne traitez pas cette partie de lui, vous risquez d’avoir des soucis sur le long terme au niveau comportemental. Un chien a besoin de sécurité, de stabilité et de fermeté pour bien comprendre des codes de notre société humaine.

Un chien trop gâté l’est souvent devenu par manque de fermeté et un certain laxisme couplé à une incompréhension sur ce qu’i avait le droit ou non de faire. Il s’agit aussi d’un manque d’apprentissage de la frustration et de la gestion des émotions. En gros, votre chien ne comprend pas qu’il ne peut pas tout avoir et que parfois, dans la vie, il faut renoncer.

D’ailleurs, sachez que beaucoup de chiens rois sont abandonnés par leurs maîtres chaque année, à cause de leurs comportements devenus invivables. Mais, ce n’est pas irréversible, vous pouvez améliorer la situation, même si le chemin peut être long.

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Comment faire pour renverser la tendance et le rééduquer ?

Le mieux est d’agir dès l’adoption pour éviter ce comportement. Mais, si votre chien est déjà considéré comme trop gâté avec les mauvais comportements qui vont avec, il faut arriver à changer les choses petit à petit. Le mieux étant de faire appel à un éducateur canin pour vous accompagner.

Attention, n’hésitez pas à en tester plusieurs, il faut que ce dernier soit en accord avec vos principes et qu’il y ait le feeling. Refusez tous les éducateurs qui prennent le chien en rééducation, sans vous. Le maître et e chien sont indissociables pour une rééducation. Le maître doit tout autant apprendre que son chien, voire plus.

Dans tous les cas, avec ou sans éducateur, il y a plusieurs bonnes pratiques que vous pouvez mettre en place avec votre chien « roi ». Évidemment, ne prenez que les conseils qui vous parlent et qui sont possibles à mettre en place chez vous. Tous les chiens sont différents, vous devez donc faire la part des choses et n’appliquez que ce qui vous semble bon pour VOTRE chien. Voici nos conseils :

Apprendre la frustration à son chien. Le mot qui m’a beaucoup aidé avec mon beauceron, c’était « attend ». Ce mot sert à mettre le chien sur pause, à lui dire que s’il n’arrête pas de bouger dans tous les sens, il n’a pas ce qu’il veut. Il me sert pour lui faire attendre avant de traverser la route, avant de se ruer sur la gamelle, avant de sortir de la maison. Le « attend », mais aussi le « assis » ou encore le « coucher » servent à rétablir l’accalmie chez le chien stimulé et excité. Essayez donc de lui apprendre que pour avoir ce qu’il veut, il doit agir calmement et surtout obéir à l’ordre indiquant le calme. Pour apprendre la frustration, c’est idéal. Il faut aussi, en parallèle, montrer au chien que vous ne répondez pas à ses sollicitations s’il n’est pas calme.
Apprendre la solitude à son chien. Votre chien doit comprendre que vous n’êtes pas toujours à sa disposition. Enseignez-lui non seulement à être seul, mais aussi à s’ennuyer de temps en temps. Au début, absentez-vous 5 minutes, puis 10, puis 50, puis 2 heures, puis une journée de travail. Habituez-le à votre absence. Et lorsque vous êtes avec lui, alternez les moments où vous n’interagissez pas avec lui avec des moments très cools d’interaction comme du jeu, des promenades.
Enseigner les interdits et les choses autorisées à son chien. Pour apprendre les interdits au chien et parfois le punir, il faut d’abord qu’il sache les choses autorisées et qu’il connaisse la récompense. C’est assez simple sur le papier : s’il n’agit pas comme vous voulez, il n’a pas ce qu’il veut. Exemple : s’il ne s’assoie pas devant la porte s’il veut sortir, il ne peut pas sortir. Pour lui apprendre, ce sera ensuite un jeu de patience et d’habituation. Vous devez être plus tétu que lui. Dans tous les cas, restez cohérent, les interdits seront toujours les mêmes toute sa vie et pareil pour les choses autorisées. N’y rérogez jamais, sinon vous créez une incompréhension et vous dites à votre chien qu’il est possible de vous désobéir.
Pour jouer, c’est vous et uniquement vous qui sollicitez le chien, pas l’inverse. Il peut vous solliciter de temps en temps, mais ne répondez pas toujours à la demande. Majoritairement, ce doit être vous qui choisi le moment de jouer. Et pareil pour tout, pour les balades, pour manger, pour les câlins, etc.

Apprenez au chien le concept de début et de fin. Exemple : pour jouer, c’est vous qui engagez le jeu, vous commencez donc une période de jeu. Pour calmer le chien après le jeu, il faudra lui signifier que le jeu est fini. Par exemple, montrez-lui la fin du jeu par un mot, ce peut être « stop », puis rangez le jouet.
Pour les jouets, essayez d’avoir deux types de jouets : occupation (il joue seul) et interaction (vous jouez ensemble). Les jouets d’occupation ne doivent être disponibles pour le chien que lorsque vous désirez qu’il s’occupe seul. Par exemple, en votre absence. Rangez-les lorsque vous rentrez ou lorsque vous voulez que le chien aille dormir par exemple. Et pour les jouets d’interaction, vous ne les sortez que pour jouer et les rangez directement après.
L’habituation et le renouvellement des bonnes pratiques est la clé pour qu’il intègre mes règles et en fasse des habitudes durables. Restez donc cohérent et si vous instaurez une règle, celle-ci devra toujours exister. Pareil pour les mots utilisés, utilisez toujours les mêmes mots associés à chaque action pour simplifier la compréhension du chien. Si votre mot de rappel est « viens », ce sera toujours « viens ». Et si le chien n’a jamais eu le droit de monter sur le canapé, il n’aura jamais le droit. Ne créez pas de confusion chez lui.

Nos conseils sont très génériques, faire du cas par cas n’est malheureusement pas possible dans un article. Toutefois, si vous avez des questions spécifiques, n’hésitez pas à nous les poser en commentaires. Nous y répondrons dès que possible et le plus clairement possible.