Vous voulez devenir thanatopracteur ? Voici ce que vous devez savoir sur le métier et comment l’exercer en France.
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Le métier de thanatopracteur, encore très méconnu en France, joue un rôle extrêmement important dans le domaine funéraire. Chargé d’effectuer des soins sur les défunts (la conservation des corps) pour préserver leur apparence, ce professionnel aide les familles à dire adieu à leurs proches dans la dignité. Voici tout ce qu’il faut savoir pour embrasser cette carrière : formations, compétences, missions, et perspectives.
Dans cet article :
Les missions du thanatopracteur
Le thanatopracteur réalise des soins de conservation, aussi appelés soins thanatopraxiques, pour prévenir la décomposition du corps.
Ces soins incluent des actes techniques comme l’injection de produits chimiques via les artères pour remplacer les fluides corporels. Ces interventions ont lieu dans les funérariums, les hôpitaux, ou directement au domicile des défunts.
Le professionnel doit également réaliser des soins esthétiques, comme le maquillage ou la coiffure, pour rendre au défunt une apparence paisible. Outre les aspects techniques, le thanatopracteur interagit avec les familles, faisant preuve d’écoute et d’empathie dans ces moments sensibles.
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Les compétences requises
Ce métier exige des compétences techniques précises et une grande rigueur, car chaque intervention doit respecter des protocoles stricts et des normes sanitaires. Parmi les qualités personnelles nécessaires, on retrouve :
- Une certaine résistance émotionnelle. Travailler au contact des défunts et de leurs proches requiert une forte stabilité émotionnelle. Nous vous conseillons d’ailleurs de faire un stage ou une immersion d’une journée avec un professionnel avant de vous lancer dans les études (de toute façon, c’est obligatoire).
- Une bonne dextérité manuelle et de la technique. Les gestes techniques, souvent délicats, demandent une grande précision. Et évidemment, il faut connaître les techniques associées au métier, cela s’étudie en école.
- De l’empathie ! Le thanatopracteur est un point de contact important pour les familles en deuil.
- Un vrai respect de l’éthique. La discrétion et le respect des volontés des familles sont fondamentaux.
Les risques du métier à connaitre avant de devenir thanatopracteur
- L’exposition aux produits chimiques. Les substances utilisées pour les soins de conservation, comme le formol, peuvent être toxiques en cas d’exposition prolongée.
- Le risque biologique. Le contact avec des corps porteurs de maladies infectieuses nécessite des précautions strictes pour éviter toute contamination.
- Le stress émotionnel. Être constamment confronté à la mort et au deuil peut avoir un impact psychologique sur le long terme.
- La fatigue physique. Les horaires irréguliers, les déplacements fréquents et les conditions de travail physiques peuvent peser sur la santé. Le thanatopracteur travaille souvent dans des conditions physiques et émotionnelles exigeantes. Les horaires peuvent être irréguliers, avec des interventions en urgence, y compris les week-ends et jours fériés.
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Les formations pour devenir thanatopracteur
En France, l’accès à la profession est strictement encadré. Pour exercer, il est obligatoire d’obtenir le diplôme national de thanatopracteur, délivré par le ministère de la Santé. Voici les étapes principales de la formation :
- La formation théorique. Un cursus de 120 heures dispensé par des centres agréés, couvrant des thématiques comme l’anatomie, la chimie des produits de conservation, et les aspects juridiques du métier.
- Un stage pratique. Une expérience de 100 soins ou 200 soins à réaliser sous la supervision d’un thanatopracteur confirmé.
- L’examen national. Les candidats doivent réussir un examen comprenant des épreuves théoriques et pratiques.
Une fois le diplôme obtenu, le thanatopracteur peut exercer en tant qu’indépendant ou en étant salarié d’une entreprise. Notez que les familles ne sont pas obligées de faire appel à un thanatopracteur, donc le travail dépendra de la demande.
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Quel salaire et quelle évolution de carrière ?
En début de carrière, un thanatopracteur en France peut espérer gagner environ 2 000 à 2 500 euros bruts par mois. Ce peut être plus ou moins si vous êtes indépendant ou salarié.
Avec l’expérience et une clientèle fidèle, ce salaire peut atteindre 4 000 euros brut mensuels. Les professionnels les plus entreprenants peuvent créer leur propre entreprise de soins funéraires ou se spécialiser dans des domaines connexes, comme la formation.
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Un métier d’avenir avec peu de chômage
En France, la demande en thanatopraxie reste stable, car les soins de conservation sont une pratique courante. Cependant, le nombre de postes est limité, et la concurrence peut être importante.
À l’échelle internationale, certaines régions offrent davantage d’opportunités, notamment dans les pays où ces soins sont systématiques. Et, concrètement, il y aura toujours des morts et donc toujours de la demande dans la conservation des corps.
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