Vous êtes à la recherche du meilleur compte bancaire auto-entrepreneur au meilleur prix ? Voici le passage en revue des frais potentiels à comparer avant de s’engager !
Depuis l’arrivée des banques en ligne (Boursorama Banque, Monabanq, etc…) et des néobanques (Shine, Qonto, etc…), les auto-entrepreneurs ont beaucoup de chance.
Pourquoi ?
Car avec cette redistribution des cartes, il n’est plus nécessaire de dépenser 30€ par mois auprès d’une banque traditionnelle (BNP Paribas, Société Générale, etc…) pour bénéficier d’un compte bancaire dédié à son activité.
Au contraire, dans certains cas, comme avec Finom ou N26 Business, ce compte professionnel peut être proche de la gratuité.
Dans cet article :
Les frais de gestion / forfaitaires
Pour un auto-entrepreneur, les frais mensuels de gestion sont souvent le principal poste de dépenses bancaires.
Par exemple, les banques en ligne prélèvent en général autour de 10€ par mois, tandis que les banques traditionnelles sont plus proches de 30€.
Seules les néobanques Finom et N26 Business ne facturent pas ces frais et sont donc considérées comme des comptes auto-entrepreneurs gratuits.
Toutefois, ces « frais de gestion » n’en sont pas vraiment et sont souvent qualifiés ainsi par souci de simplification.
En effet, ils sont plutôt à considérer comme une somme forfaitaire pour apprécier une qualité de service.
C’est notamment le cas des néobanques, comme Qonto ou Anytime, qui multiplient les formules de tarifications de type « Starter » ou « Premium ».
Ainsi, avec un plan « Premium » avec des frais forfaitaires de 15€ par mois, les auto-entrepreneurs gagnent généralement sur ces deux tableaux :
- Des assurances bancaires d’un meilleur niveau
- Des seuils d’utilisation plus élevés, comme sur le nombre d’utilisateurs autorisés ou le nombre de retraits mensuels compris.
Toutefois, il faut faire attention aux comparaisons hâtives sur ces frais de gestion.
Chaque banque possédant sa propre politique tarifaire, les frais de gestion ne sont qu’un paramètre parmi d’autres.
Par exemple, alors que les banques en ligne ont tendance à offrir la gratuité de tous les retraits (parfois même en dehors de la zone euro), les néobanques avec des forfaits de 10€ ont plutôt tendance à facturer séparément ces mêmes retraits.
Morale de l’histoire ?
Ces frais de gestion / forfaitaires sont généralement les tarifs plus impactant, mais pris séparément, ils ne sont pas suffisants pour comparer le contenu des offres bancaires à destination des auto-entrepreneurs.
Les commissions de mouvements
Ces frais ont très mauvaise réputation et il est facile de comprendre pourquoi.
Très populaires parmi les banques traditionnelles (La Banque Postale, BNP Paribas, etc…), les commissions de mouvement sont dues dès qu’un mouvement est enregistré au débit du compte.
Cela peut être pour une opération aussi quelconque que le paiement d’une facture ou pour un virement effectué vers un autre compte bancaire.
Les occasions ne manquent pas !
Pour un auto-entrepreneur habitué aux banques particulières, payer à chaque utilisation du compte est donc légitimement difficile à comprendre…
Surtout que les sommes en jeu ne sont pas minimes, puisqu’il s’agit d’un pourcentage prélevé sur le montant total « déplacé ».
En moyenne facturées à 0,10%, les commissions de mouvement peuvent parfois monter jusqu’à 0,30%, soit près de 45€ par trimestre pour un auto-entrepreneur avec 15 000€ de mouvements sur cette période.
Fort heureusement, les banques en ligne et les néobanques professionnelles ont abandonné ces pratiques tarifaires, même si ces dernières font parfois preuve de créativité pour les remplacer avec d’autres frais liés à l’activité.
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Les frais liés à l’activité
Si les commissions de mouvement sont l’apanage des banques traditionnelles, les néobanques professionnelles ne sont pas toujours en reste sur les frais liés à l’activité du compte.
Par exemple, comme avec Shine ou Finom, il n’est pas rare de constater que le nombre de virements (entrants ou sortants) fait l’objet d’un seuil.
Et si l’on dépasse cette limite un mois donné ?
Alors, une somme forfaitaire, de l’ordre de 0,30€, est prélevée pour chaque virement supplémentaire.
Sur le principe, il ne fait pas de doute que ces frais sont difficiles à accepter.
Néanmoins, il existe une différence de taille avec les commissions de mouvement des banques traditionnelles qui affectent tous les auto-entrepreneurs dès le 1€ déplacé.
En effet, le quota gratuit mis à disposition par les néobanques est généralement en adéquation avec la clientèle visée.
Par exemple, avec le plan Solo de Finom, les 50 virements mensuels compris (entrants ou sortants) paraissent suffisants pour l’écrasante majorité des auto-entrepreneurs.
Mais à l’heure où les néobanques professionnelles ambitionnent de ringardiser les banques traditionnelles, il s’agit d’une donnée qui doit être prise en considération.
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Les frais bancaires classiques
En plus des frais de gestion / forfaitaires, les comptes professionnels sont soumis à des grilles tarifaires, comme pour n’importe quelle banque à destination des particuliers,
Chaque banque professionnelle peut donc placer le curseur de la compétitivité au niveau qu’elle souhaite, sachant que les principales lignes sont les suivantes :
- Cotisation de la carte bancaire
- Paiements par carte à l’étranger
- Retraits en euros
- Retraits en devises
- Encaissement de chèques
- Création de cartes virtuelles
- Frais en cas de découvert (autorisé ou non autorisé)
- Commissions d’intervention
- Envoi et réception de virements en devises
- Frais d’inactivité
N’oubliez pas notre conseil.
Bien que des frais forfaitaires plus élevés soient généralement synonymes de moins d’occasions de payer des frais par la suite (c’est notamment le cas du côté des banques en ligne), ce n’est pas une loi absolue !
Les banques traditionnelles sont ainsi un excellent contre-exemple, puisqu’elles combinent des frais de gestion très élevés avec des grilles tarifaires peu compétitives, sans oublier des commissions de mouvement.
Néanmoins, en toute impartialité, elles se rattrapent avec un avantage difficile à quantifier : la présence d’un réseau d’agences.
Un élément qui n’apparaît nulle part, mais qui ne doit pas être mis de côté dans votre réflexion.
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Les frais d’assurance de carte bancaire
Selon son niveau de gamme, une carte bancaire Visa ou Mastercard peut ou non contenir des assurances, par exemple pour une location de voiture ou un retard de bagages.
Bien entendu, ces assurances ne sont pas gratuites et sont normalement comprises dans la cotisation annuelle de la carte bancaire.
Tout du moins, c’est généralement le cas du côté des banques pour les particuliers !
Mais les choses ne sont pas aussi simples pour leurs consoeurs professionnelles.
Car les assurances de cartes bancaires coûtent cher.
Or, l’inclusion des cartes bancaires dans les plans est souvent un argument marketing mis en avant.
Par exemple, en plus d’être un excellent compte professionnel, Finom propose probablement les tarifs les plus bas.
Toutefois, cette compétitivité s’explique également en grande partie par l’absence d’assurances sur toutes les formules de compte Finom.
Pour cette raison, il ne faut pas négliger la présence de ces assurances dans votre décision finale.
Etes-vous sûr que le compte que vous convoitez contient ces assurances ?
A l’inverse, des frais forfaitaires élevés et la présence d’un nombre très limité d’assurances est également possible !
Par conséquent, pour apprécier le rapport qualité d’un compte auto-entrepreneur, il est important de se pencher sur les assurances de cartes bancaires à l’heure de la comparaison.
En effet, il s’agit d’un paramètre pesant lourdement dans les tarifs d’une banque, mais paradoxalement difficile à quantifier.
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Les services supplémentaires
Finalement, l’utilisation de services supplémentaires est un point pouvant impacter les tarifs d’un compte auto-entrepreneur.
Qu’entendons-nous par ces services supplémentaires ?
Cela est spécifique à chaque banque, mais citons :
- L’ajout d’un utilisateur
- La création d’un sous-compte, avec ses propres coordonnées bancaires
- L’accès pour le comptable
- Des connexions avec d’autres services via une marketplace
- Les virements groupés
- L’encaissement de chèques (quand il est proposé en option)
- Accès à un module de facturation
- Des fonctionnalités comptables, comme la numérisation des justificatifs ou la création de labels personnalisés
Bref, ces services supplémentaires sont souvent l’indication de la capacité à innover d’une banque.
Néanmoins, les comparer n’est pas toujours un jeu d’enfant, car certaines de ces fonctionnalités sont parfois réservées à des formules payantes plus chères tandis que certaines banques peuvent les intégrer dès le plan de départ, mais avec un coût marginal plus élevé.
Une nouvelle fois, le temps de la comparaison est donc primordial.
Cette fois, pour prendre la meilleure décision en tant qu’auto-entrepreneur, le plus important est de connaître ses besoins, notamment concernant le module de facturation.
Par exemple, pensez-vous utiliser un service dédié gratuit ou payant ? Ou pour une question de simplicité, préférez-vous en profiter à l’intérieur de votre compte bancaire ?
En répondant à ces questions, comparer les coûts des comptes bancaires pour les auto-entrepreneurs n’en devient donc que plus facile.
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Un commentaire
Top cet article !
Il répond à mon besoin du moment. Merci