5 concepts issus du stoïcisme pour relativiser et être moins anxieux (citations)

La philosophie fait réfléchir et réfléchir permet de mieux se connaître. C’est le meilleur moyen pour se libérer de l’angoisse : 5 concepts et citations.

Nous adorons la philosophie et particulièrement le mouvement du stoïcisme. Ce mouvement de pensée qui date d’il y a bien longtemps a fait son chemin au travers des âges et, encore aujourd’hui, de nombreuses personnes utilisent ces préceptes pour aller mieux dans leur vie et se libérer de leurs angoisses persistantes.

« Chaque âge a sa beauté, et cette beauté doit toujours être une liberté. La beauté est dans l’œil de celui qui voit », disait son fondateur Zénon de Kition, nous rappelant que la vie n’est finalement qu’une question de perception.

Du moins, c’est vrai pour la manière dont nous appréhendons la vie. Loin d’être une manière de promouvoir le manque d’émotions, le stoïcisme tente de nous faire comprendre, à nous les humains, que nous sommes beaucoup, mais si peu à la fois, que nous sommes grands, mais aussi très infimes.

Que rien n’est permanent et que rien n’est finalement grave car finalement le monde continue de tourner si nous trébuchons (elle est de moi celle-là, dis-je fièrement). Voici donc 20 citations issues du stoïcisme (et quelques-unes qui s’en rapprochent).

NB : Nous allons donner notre analyse / vision de la citation en question, mais chacun peut interpréter comme il veut en fonction de sa situation. D’ailleurs, n’hésitez pas à ouvrir le débat en commentaires pour nous donner vos visions de ces citations.

Autre NB : À chaque partie, nous vous mettrons des ouvrages que nous vous conseillons de lire pour apprendre à relativiser et à être moins angoissé.

1. Comprendre que vivre par procuration ou par anticipation, ce n’est pas vivre l’instant présent

« L’habitude du désespoir est plus terrible que le désespoir lui-même », aurait dit Albert Camus. Vous pouvez y comprendre bien des choses.

Personnellement, je trouve que c’est une façon poétique de dire que vivre sans vraiment vivre, comme dans le vide, par procuration, en anticipant un jour meilleur ou encore en s’habituant à une vie qui ne nous convient pas, est pire que ne pas vivre du tout.

On peut aussi le comprendre au pied de la lettre, que prendre habitude de ne pas espérer de vie meilleure, c’est finalement s’encourager soi-même à rester dans une vie de malheur.

« Le monde est si inquiet qu’on ne pense jamais à l’instant présent, mais à celui où l’on vivra. De sorte qu’on est toujours en état de vivre à l’avenir et jamais de vivre maintenant« , a aussi dit Blaise Pascal.

L’instant présent, c’est ce que nous apprenons à reprendre en main lors de la méditation. En méditation, les pensées peuvent fuser dans la tête, mais le but est toujours de revenir à ce qui est présent, par exemple la respiration.

Nous vivons toujours soit dans le passé, soit dans le futur, dans notre esprit, alors que la seule chose que nous avons réellement entre les mains, c’est notre présent.

« Si vous êtes dépressif, vous vivez dans le passé, si vous êtes anxieux, vous vivez dans le futur, si vous êtes en paix, vous vivez dans le présent« , disait aussi Lao Tseu.

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2. Rien n’a vraiment d’importance dans la vie, c’est votre perception qui lui en donne une

Non, ce n’est pas grave si la part de gâteau est tombée sur le sol, si vous avez oublié d’étendre le linge, ni même si vous avez perdu votre emploi. Oui, vous pouvez être en colère, triste, mais pour arriver à s’en sortir, il faut comprendre que tout n’est que perception.

Un événement négatif n’est pas négatif, vous le percevez négativement.

C’est peut-être terrible de le penser, mais cela inclus si une personne décède. C’est quelque chose d’horrible à vivre, mais qui ne reste pas éternellement sur le cœur si on apprend à relativiser sur l’importance des choses. Par exemple sur notre façon de vivre le deuil.

On peut par exemple se dire que c’est horrible, on ne reverra plus jamais la personne. Mais, on peut aussi se dire qu’on a vécu des moments incroyables avec elle et que c’est désormais fini, mais votre vie ne l’est pas.

Avec cette pensée, la petite insulte que vous a lancé votre collègue parait bien insignifiante. Finalement, le mal que votre collègue vous a envoyé avec son insulte, vous pouvez choisir de ne pas le prendre. Son mal reste en lui et vous pouvez continuer votre vie, transformant alors un événement qui aurait pu être négatif pour vous en événements neutre, sans incidence.

« Tout ce qui existe, existe pour la pensée, c’est-à-dire, l’univers entier n’est objet qu’à l’égard du sujet, perception que par rapport à un esprit percevant, en un mot, il est pure représentation« , disait alors Arthur Schopenhauer

« Personne ne te fera de mal, à moins que tu n’y consentes ; le mal ne viendra que lorsque tu jugeras qu’on te fait du mal« , a aussi dit Sénèque.

« Ce qui trouble les hommes, ce ne sont pas les choses, mais les jugements qu’ils portent sur les choses », a aussi dit Épictète.

C’est sans doute l’un des concepts les plus importants pour relativiser. J’en ai donc trois autres sur le sujet :

« Prends l’habitude de penser que la mort n’est rien pour nous. Car tout bien et tout mal résident dans la sensation : or la mort est privation de toute sensibilité », disait Épicure.

« La perfection de notre conduite consiste à employer chaque jour que nous vivons comme si c’était le dernier, et à n’avoir jamais ni impatience, ni langueur, ni fausseté. Il nous faut nourrir l’âme avec la sagesse qui vient de l’acceptation de la mort« , disait Marc Aurèle.

« L’optimiste ne refuse jamais de voir le côté négatif des choses ; il refuse simplement de s’attarder dessus« , dit aussi Alexandre Lockhart.

L’acceptation et l’habituation sont d’ailleurs les grandes clés pour sortir de l’anxiété caractéristique de l’humain. Accepter ses émotions et les événements tels qu’ils sont et s’habituer à ces derniers.

3. Apprendre à penser à soi et à s’aimer

C’est le fameux principe du « comment veux-tu aimer si tu ne t’aimes pas toi-même ? ». « Quand on se suffit à soi-même, on arrive à posséder ce bien inestimable qu’est la liberté », a dit Épicure. Dans cette citation, nous avons plusieurs analyses, et certainement plusieurs que je n’ai pas vu.

Mais, on peut se dire qu’il est important de s’aimer soi-même, d’avoir confiance en soi et finalement d’être son meilleur allié pour atteindre la liberté mentale. Et, on peut aussi se dire qu’il est bon de ne compter que sur soi, car finalement, c’est avec soi et avec soi-même qu’on vivra toute sa vie.

L’égoïsme n’est pas le narcissisme ou même l’orgeuil.

“Le comble de l’orgueil, ou de l’abjection, est le comble de l’ignorance de soi-même« , disait aussi Spinoza. Il nous apprend justement que l’important est d’apprendre à se connaître pour agir pour son propre bien et en fonction de ses propres valeurs.

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4. Apprendre à vivre avec ce que l’on a sous les yeux

Nous voulons toujours plus, nous voulons tout ce qu’il est possible d’avoir. Et finalement, l’humain a tendance à ne pas apprécier ce qu’il a sous le nez. “Les choses nécessaires coûtent peu, les choses superflues coûtent cher”, disait Diogène de Sinope, alias « Le Cynique », qui vivait dans une sorte de tonneau. Il nous apprend ici, encore une fois, que l’importance des choses est relative. Mais surtout, ce qui est vraiment important n’est généralement pas ce qui est hors de portée, mais juste à côté de nous.

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5. Se rappeler de prendre son temps

Dans notre monde, à cause de l’industrialisation, tout est calculé à la minute près, y compris la pause déjeuner. Mais, ce que nous rappelle Descartes, c’est qu’il faut prendre son temps dans la vie, y compris dans nos pensées.

Y aller marche après marche plutôt que de dévaler l’escalier.

Rappelez-vous qu’apprendre, que maîtriser quelque chose, ne se fait pas en une journée. Les réseaux sociaux ont tort, personne ne réussi tout ce qu’il entreprend en deux secondes.

« Ceux qui ne marchent que fort lentement peuvent avancer bien davantage, s’ils suivent toujours le droit chemin, que ne font ceux qui courent, et qui s’en éloignent », écrit alors Descartes.

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Bonus : d’autres citations qui résonnent, selon nous

• Vous avez peur des nouveautés ou vous avez peur que votre situation pénible ne s’arrange jamais ? « Il n’existe rien de constant si ce n’est le changement », Siddhartha Gautama.
• Non, aucune difficulté n’est insurmontable ! « Ne vous inquiétez pas pour vos difficultés en mathématiques, les miennes sont encore plus grandes », Einstein.
• On vous critique ? « Toute réussite nous attire un ennemi. C’est la médiocrité qui entraîne la popularité », Oscar Wilde.
• Vous faites de l’anxiété et vous focalisez sur des détails envahissants ?« Dans les moments de grande tension, l’esprit se fixe sur un détail sans importance dont on se souvient parfaitement bien longtemps après, comme si l’anxiété nous l’avait à jamais gravé dans le cerveau », Agatha Christie.
• Rappelez-vous que vous n’êtes qu’une poussière dans l’univers et que votre problème n’est d’une particule qui n’existe peut-être pas encore. « Je me vois sans m’effrayer parce que je sais que tout ce qui est né doit périr, je suis une partie du Tout comme l’heure est une partie de la journée », Épictète.
• Apprenez à ne pas vous fixer des objectifs irréalisables. « Ne désire que ce qui dépend de toi », Épictète.

N’hésitez pas à nous partager d’autres citations si vous en connaissez ! Nous serions curieux de les lire et de réfléchir sur ces sujets.