L’année 2024 est désormais entrée dans les annales comme l’année la plus chaude jamais enregistrée. Ce record éveille les préoccupations sur les conséquences dramatiques du réchauffement climatique.
Partout sur la planète, des vagues de chaleur extrême, des incendies dévastateurs, des pénuries d’eau et des catastrophes naturelles ont frappé de façon sans précédent. Ces événements ne sont pas des anomalies isolées. Ce sont des signes clairs d’un changement climatique accéléré. Ils touchent tous les continents et menacent des millions de vies humaines.
Dans cet article :
Des vagues de chaleur meurtrières et record
2024 a été marquée par une série de vagues de chaleur extrêmes qui ont frappé les villes et les campagnes à travers le monde. L’intensité et la durée de ces vagues de chaleur ont franchi des seuils jamais atteints auparavant.
Par exemple, en Delhi (Inde), la capitale a enregistré un record de 121,8°F (49,8°C) le 28 mai, la température la plus élevée jamais enregistrée dans la ville. Cette vague de chaleur a duré près de six semaines, avec des températures quotidiennes atteignant régulièrement 104°F (40°C), tuant plus de 100 personnes et plongeant la ville dans une crise de santé publique.
À Phoenix (États-Unis), le désert de l’Arizona a été particulièrement frappé par une chaleur intense. La ville a connu 113 jours consécutifs de températures supérieures à 100°F (38°C), un record absolu. Des températures locales ont parfois dépassé les 110°F (43°C) pendant des périodes prolongées.
Le système de santé a été débordé par les cas de coups de chaleur et d’insuffisance cardiaque. L’effet d’îlot de chaleur urbain a exacerbé la situation, avec des températures dans la ville atteignant 12°C de plus que dans les zones rurales voisines.
Une année d’incendies, d’inondations et de tempêtes
Le réchauffement des océans et des terres a non seulement engendré des vagues de chaleur, mais aussi exacerbé des phénomènes météorologiques extrêmes tels que les incendies de forêt et les tempêtes dévastatrices.
Au Brésil, des incendies massifs ont ravagé la forêt amazonienne, la plus grande forêt tropicale de la planète. Pareillement, à São Paulo, les conditions de sécheresse extrême et de chaleur intense ont alimenté des feux qui ont produit des particules fines dans l’air. Cela a contribué à l’augmentation des niveaux de pollution à des niveaux dangereux.
Entre le 9 et le 12 septembre, São Paulo a été classée comme la ville la plus polluée du monde pendant quatre jours consécutifs, avec une concentration de particules fines 14 fois plus élevée que la limite recommandée par l’Organisation mondiale de la santé.
Les incendies en Australie et dans le sud de la Californie ont également atteint des proportions apocalyptiques. En Californie, leu feu a embrasé des dizaines de milliers d’hectares en quelques jours, détruisant des milliers de maisons et entraînant la perte de vie humaine.
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Des conséquences désastreuses sur les populations humaines
Les températures record enregistrées en 2024 ont eu des conséquences catastrophiques pour la santé publique. Au Mexique, par exemple, une vague de chaleur combinée à une sécheresse prolongée a causé des coupures de courant massives dans la capitale, Mexico City. L’incident a menacé la vie de millions de personnes n’ayant pas accès à de l’air conditionné. D’ailleurs, selon les autorités locales, plus de 120 décès ont été directement liés à la chaleur cette année.
À Gaza, cette année, une vague de chaleur de trois jours a aggravé une crise humanitaire déjà tragique, poussant les réfugiés palestiniens dans des conditions insoutenables. Sans accès à l’eau potable, avec des pénuries alimentaires croissantes et des températures dépassant les 40°C, ces populations vulnérables ont été confrontées à des épidémies de maladies d’origine hydrique.
Les extremes températures nocturnes ont également joué un rôle majeur dans la détérioration de la santé. Des nuits tropicales sans répit ont contribué à des troubles du sommeil, des problèmes respiratoires et cardiovasculaires. Cela n’a fait qu’aggraver les conditions de vie dans les zones les plus touchées.
Des températures océaniques inquiétantes
L’une des conséquences les plus dramatiques du réchauffement climatique en 2024 a été la hausse des températures des océans. Cela a favorisé la formation de tempêtes plus violentes et d’ouragans dévastateurs.
Les eaux chaudes de l’Atlantique ont alimenté deux ouragans particulièrement violents : Helene et Milton. Ces tempêtes ont causé des inondations massives et des dégâts matériels dans plusieurs pays, en particulier dans le sud-est des États-Unis. Helene et ses pluies torrentielles a provoqué la mort de plus de 200 personnes, principalement en Floride, Géorgie et Caroline du Sud.
Le réchauffement des océans a également entraîné des événements climatiques extrêmes dans l’Océan Indien et aux Philippines. Des typhons de plus en plus puissants y ont frappé des zones densément peuplées.
Les températures polaires constituent un signal d’alarme
En Antarctique, des températures 50°F (28°C) plus chaudes que la normale ont été enregistrées en juillet 2024. Ainsi, le permafrost a fondu à des vitesses inquiétantes, augmentant les risques de montée du niveau de la mer. Les glaciers de la région ont perdu de la masse à un rythme cinq fois plus rapide que la moyenne historique.
Même dans les régions les plus froides, comme Longyearbyen, la ville la plus septentrionale du monde, sur l’île Spitsberg, les températures d’août 2024 ont dépassé 68°F (20°C). Il s’agit d’un nouveau record pour cette époque de l’année. En tout cas, le réchauffement anormal des pôles est un signe inquiétant de l’accélération du réchauffement global. Le pire, c’est que des conséquences potentiellement irréversibles peuvent toucher les écosystèmes fragiles des régions polaires.
L’année qui confirme l’urgence mondiale
Les événements catastrophiques de 2024 ne sont que le début d’une réalité de plus en plus présente. A l’heure actuelle, le changement climatique affecte de plus en plus directement la vie de milliards de personnes. Les vagues de chaleur extrêmes, les incendies dévastateurs, la fonte des glaces et les tempêtes violentes ne sont pas des phénomènes isolés. Toutefois, des indicateurs du réchauffement planétaire accéléré. La hausse des températures mondiales a des conséquences dramatiques sur les vies humaines, l’agriculture, la santé publique et l’équilibre des écosystèmes.
Face à cette crise mondiale, il est essentiel d’agir immédiatement pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Il faudra mettre rapidement en œuvre des stratégies d’adaptation et renforcer les efforts internationaux pour limiter l’impact du réchauffement. Si nous ne prenons pas des mesures urgentes, le drame ne fait que commencer.
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