D’après une étude récente de l’INSEE, de nombreux enfants de moins d’un an ont perdu la vie en France l’année dernière.

En France, de moins en moins de couples veulent faire des enfants et l’infertilité avance à grands pas, notamment à cause des maladies de civilisation, incluant de nombreuses maladies hormonales. Face à cette réalité grandissante, l’INSEE vient de publier un rapport alarmant au sujet de la mortalité infantile dans le pays. Et, les chiffres sont réellement inquiétants.
Dans cet article :
La natalité est en baisse en France, le pays vieillit
Alors que beaucoup de gens ne veulent plus faire d’enfants, que ce soit pour des raisons économiques, personnelles et sociétales, l’infertilité est également en hausse dans le pays. La natalité a ainsi baissé de 2 % en un an seulement et, plus la natalité baisse, plus la natalité et la mortalité s’alignent.
La France va-t-elle finir par devenir un pays vieillissant ? C’est possible. Mais, ce n’est pas sans conséquences. Moins d’enfants implique aussi moins de travailleurs. Et plus de personnes âgées (car on vit plus longtemps grâce à la médecine) implique plus de retraites à payer. Le problème est sociétal, mais surtout économique.
Regardez ce graphique de l’INSEE, il montre justement le taux de natalité et le taux de mortalité. Si vous regardez les deux courbes, elles se rejoignent. Malheureusement, cela montre que la natalité et la mortalité seront bientôt alignées.
2700 enfants de moins d’un an ont perdu la vie en 2024
Mais, à côté de cela, un autre gros problème entre en compte : de nombreux enfants n’arrivent jamais à l’âge adulte non plus. Notamment, d’une part, à cause des disparitions d’enfants, en hausse. Mais, aussi, à cause de la mortalité précoce des enfants en France.
Sans évoquer les enfants qui meurent après l’âge d’un an, par exemple à cause d’une hausse des cancers et de l’obésité chez les jeunes, de nombreux enfants de moins d’un an perdent la vie en France. D’après un rapport récent de l’INSEE, « un enfant sur 250 meurt avant l’âge d’un an en France ».
« En 2024, 2 700 enfants de moins d’un an sont décédés en France, soit 4,1 décès pour 1 000 enfants nés vivants. Depuis 2011, le taux de mortalité infantile a légèrement augmenté, passant de 3,5 %0 à 4,1 %0 en 2024« , peut-on aussi apprendre dans ce document.
Plus de 2000 décès en 2024 pour les enfants de moins d’un an. Comment expliquer ce chiffre et cette hausse ? D’après l’INSEE, « cette hausse s’explique uniquement par celle de la mortalité de 1 à 27 jours de vie, qui est passée de 1,5 %0 à 2,0 %0. Depuis 2015, le taux de mortalité infantile en France est supérieur à la moyenne de l’Union européenne ».
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Qui sont les plus à risque ?
« Les garçons risquent 1,2 fois plus que les filles de mourir avant l’âge d’un an et les enfants issus d’un accouchement multiple (comme des jumeaux ou triplés) 5 fois plus que les autres enfants », ajoute aussi ce rapport.
« Les mères résidant dans les DOM, ainsi que celles nées en Afrique (hors Maghreb), ont deux fois plus de risque de perdre leur bébé que les autres mères. Le risque est aussi plus élevé pour les mères très jeunes ou très âgées, les employées, les ouvrières, les inactives. En revanche, le taux de mortalité infantile est plus faible pour les mères âgées de 26 ans à 37 ans », lit-on aussi.
Une mortalité infantile en forte hausse depuis 2012
Selon le Cairn, la mortalité était en baisse dans le monde entier en 2010. Une très bonne chose liée à la médecine actuelle. Mais, dans une étude plus récente de 2023, toujours publiée au Cairn, « depuis 2012, en France, la mortalité infantile augmente ».
« Cette tendance fait suite à une longue période de décroissance puis de stabilité à compter de 2005. Pour 1 000 naissances vivantes, le nombre annuel de décès d’enfants de moins d’un an est ainsi passé de 3,5 %0 en 2012 à 3,9 %0 en 2019, soit une hausse de près 10 %0« , déclare le rapport.
D’après l’analyse, ces décès frappent davantage les garçons, comme l’a aussi expliqué l’INSEE. « Près d’un quart d’entre eux surviennent le jour de la naissance et la moitié au cours de la première semaine de vie », lit-on aussi.
Des disparités territoriales importantes et des causes environnementales ?
« Dans les départements et régions d’outre-mer (Drom), le taux de mortalité infantile atteignait 7,7 %0 entre 2019 et 2021, soit plus du double du taux métropolitain. Dans l’Hexagone, certains départements se distinguent également par des taux élevés, qu’ils soient urbains comme la Seine Saint-Denis ou plus ruraux comme le Lot et le Jura », explique le Cairn.
« Ces disparités territoriales laissent entrevoir des explications complexes . La remontée du taux de mortalité infantile pourrait en partie être expliquée par la diminution des services de néonatologie et des obstétriciens spécialisés« , lit-on.
Mais, « à contrario, la facilitation des grossesses multiples par le recours croissant à la procréation médicalement assistée (PMA) expliquerait l’augmentation de la prématurité, et donc de la mortalité qui lui est associée », peut-on apprendre.
« Enfin, la hausse de la précarité est en effet susceptible d’avoir eu pour corollaire une dégradation de l’hygiène de vie des mères concernées, du fait de certains facteurs de risques associés comme le tabagisme ou le surpoids« , conclu l’étude.
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