1899 sur Netflix est la nouvelle série TV des créateurs de Dark. Des milliers de personnes sont piégés au nord de l’océan Atlantique, là où périra Le Titanic, 13 années plus tard. Alors, on regarde 1899 ou pas ?
Annoncée depuis des mois, 1899 est finalement sortie sur Netflix le 17 novembre 2022. Série dramatique et d’épouvante-horreur, elle est l’œuvre de Jantje Friesse et de Baran bo Odar, eux qui avaient déjà créé la série TV Netflix à succès Dark. 1899 s’installe dans le même registre que Dark à qui elle emprunte quelques codes. Mais il s’agit aussi d’une série originale dont la variété de personnages, l’univers, le décor et les techniques scénaristiques ne manquent pas de sublimer. Alors, vous hésitez toujours à regarder la série TV ? Elle est intéressante à bien des égards.
Dans cet article :
1899 : de quoi parle la série TV Netflix ?
Thriller, drame et épouvante-horreur, le tout magnifiquement agencé en 8 épisodes de 52 minutes.
Nous sommes à la fin du XIXe siècle, en plein océan, au nord de l’Atlantique. Nous suivons le voyage d’un bateau d’immigrés européen en route vers New York. Les passagers sont de diverses origines : les riches en première classe et les émigrants en sous-sol. Malgré leur origine différente, tous ont la même destination, les mêmes rêves et les mêmes espoirs en commun. Ceux d’une terre d’accueil qui sourit, ceux d’un meilleur lendemain, ceux d’une vie heureuse. Malheureusement, tout va basculer pour les passagers lorsqu’ils rencontrent en pleine mer le Prometheus, un vaisseau fantôme, disparu (coulé pour certains) plus de 4 des mois.
Malgré le désaccord de plusieurs passagers, le capitaine décide de changer de cap lorsqu’il reçoit un signal de la part du navire disparu depuis des mois. Code d’honneur oblige ! Mais c’est bien cela la décision fatale qui va chambouler à jamais le rêve de milliers de personnes. Puisque ce qu’ils vont découvrir à bord du Prometheus est plus sombre que ce qu’ils imaginaient.
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En quoi 1899 vaut-elle le coup d’œil ?
À cause de Dark, je me suis dit que je devrais voir la série TV. Jantje Friese et Baran bo Odar ont su captiver avec Dark. Je m’attendais donc au même avec la nouvelle série dramatique 1899. Et oui, la série est intéressante sur de nombreux points.
Une série avec de nombreux micro-récits
1899 parle peut-être de voyage et de rencontre avec un vaisseau fantôme. Mais bien avant cela, chacun des personnages à bord du Kerberos a une histoire. On y découvre ainsi une Chinoise qui souhaite échapper à la prostitution en trouvant refuge dans le Nouveau Monde, un couple mal marié où la femme fait la farce, de pauvres immigrés qui espèrent une vie meilleure en Amérique.
Mais ces microrécits ne chamboulent pas le cours de la série. Ils lui permettent de se stabiliser pour mieux développer l’épouvante-horreur et donner une profondeur à tout le drame.
Dans le même registre que Dark
On est d’emblée captivé par l’univers de la série. Elle est sombre comme Dark. Le mystère qu’explore la série reprend les mêmes codes que Dark, mais ici, l’ampleur et l’ambition sont montées d’un cran, tout semble plus profond.
Cette série TV évolue aussi comme Dark qui joue avec la psychologie du spectateur, dévoilant les liens et secrets au fur et à mesure. La série s’ouvre sur un ensemble de personnes hétéroclites, tous embarquées sur le même bateau, en différentes classes. À mesure que la série évolue, on découvre les liens qui unissent les personnes, ainsi que les secrets qu’elles cachent au fond d’elles.
Un peu comme le cordon-bleu, la série ajoute mysticisme, science, religion et occultisme à son intrigue, à mesure que les épisodes s’enchaînent.
Un univers clos et piégé
Au contraire de Dark qui prend place dans une ville ouverte,
L’univers clos ne donne pas ici la possibilité aux personnages de fuir le danger ou la vérité lorsqu’il le/la découvre insupportable. Ceci augmente le degré d’anxiété chez le téléspectateur à des moments donnés. Et les créateurs ont su bien jouer avec l’émotion des fans. Les personnages sont en effet soumis à des expériences viscérales et temporelles qui les mettent brusquement au-devant de la sombre vérité. Impossible de fuir !
Les choses vont plus vite
Avec 1899, nous n’avons plus la même lenteur qu’avec la narration de Dark. Ici, les choses vont beaucoup plus rapidement, mais sans verser dans la facilité scénaristique. L’intrigue avance, les réponses sont vite apportées, et ne laisse pas toujours le temps au spectateur de développer ses théories, quoique ce soit tentant. Ceci aide surtout à maintenir le spectateur dans le flot de l’action. Les éléments qui n’apportent pas grand-chose à la narration sont passés sous silence.
Le réalisme bluffant
En matière d’épouvante-horreur, le réalisme aide à augmenter la sensation chez le téléspectateur. Pour cela, les créateurs de la série ont fait recours à la technologie « The Volume ». Il s’agit d’un demi-cercle d’écrans LED géants sur lequel le décor 3D est projeté. Ce dernier est aussi modifié en permanence, selon la séquence et le plan.
Le réalisme, c’est aussi le costume des personnages. Un travail d’artiste est à saluer à cet effet. Ceci place totalement les personnages à l’époque réelle où l’histoire se passe.
Avec la première saison de 1899, nous avons sans aucun doute le début d’une merveilleuse série TV Netflix à succès.
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